Si donner du sens et clarifier la vision de l’entreprise peut motiver vos salariés, d’autres outils peuvent servir à les booster. Parmi ceux-ci les primes de participation et d’intéressement représentent une pratique intéressante. Elles demeurent loin de se limiter à n’être qu’une source de motivation financière. Zoom sur ces deux méthodes.
Les primes de participation et d’intéressement sont avant tout un système d’épargne salarial collectif au sein des entreprises. Elles peuvent prendre deux formes celle d’une prime en fonction de la performance de l’entreprise, l’intéressement, ou une participation aux bénéfices. Elles sont soit versées directement, soit déposées sur un plan d’épargne salariale, suivant le choix pour lequel le salarié opte.
Quelles différences entre l’intéressement et la participation ?
La participation représente une manière de redistribuer les bénéfices de l’entreprise. Contrairement à l’intéressement, elle est obligatoire dans les entreprises de 50 salariés ou plus, à condition que celle-ci le soit effectivement depuis les 5 dernières années. Elle a pour base un accord de participation qui précise les modalités de placement, de calcul et de gestion de la participation ainsi que sa durée. Sauf condition plus favorable, la formule de calcul est fixée par la loi.
Si le salarié demande leur placement en épargne, elles deviennent indisponibles pendant 5 ans mais reste toutefois déblocables dans certaines conditions. L’avantage restant qu’elles seront alors exonérées d’impôt sur le revenu dans ce cas.
L’intéressement représente une prime qui est proportionnelle aux résultats et performances de l’entreprise. Comme pour la participation, un accord est conclu entre l’entreprise et les salariés ou leurs représentants. Il fixe les règles et mode de calcul de celui-ci. Celui-ci demeure facultatif et s’applique à l’ensemble des salariés. La prime demeure soumise à l’impôt sur le revenu sauf quelques cas exceptionnels.
Dans les deux cas, le montant maximum de la prime qui peut leur être versée est de 30 852 € pour 2020. Deux conditions d’ancienneté peuvent être requise comme 3 ans d’ancienneté pour la première et 3 mois pour la seconde.
Intéressement, participation : des primes pour motiver ses salariés
L’accord d’intéressement et la prime de participation dans les TPE-PME représentent avant tout des dispositifs qui servent à motiver les salariés. Dans les deux cas, elles restent globalement liées à la performance de l’entreprise même si un supplément d’intéressement est possible dans le cas où la prime serait inférieure au plafond annuel qui ne peut être dépassé. Dans les deux cas, si l’entreprise performe soit en augmentant ses bénéfices, soit par ses résultats, les salariés reçoivent la prime, qui se révèle être un bon facteur de motivation.
L’intéressement est particulièrement une donnée sensible car il est facultatif et il peut donc être perçu comme une volonté de partager les fruits de l’entreprise. Il peut également être inégalitaire puisqu’il peut être décidé qu’elle soit proportionnelle au salaire ou au temps de présence ou les deux. Il reste donc à manier avec prudence notamment si vous souhaitez vous en servir comme une technique de motivation pour les cadres. La participation prend le même sens dans le cadre où l’entreprise compte moins de 50 salariés. A défaut, elle reste souvent perçue comme un droit.
Des pratiques bien encadrées
Sachez tout de même que vous avez un devoir d’information dans les deux cas. Il vous ainsi prévoir un livret d’épargne salariale qui présente les dispositifs d’épargne salariale dans le cadre de l’accord d’intéressement ou de participation et vous devez produire des documents lors des versements ou encore en cas de départ d’un de vos salariés. L’accord de participation demande en plus d’être affiché sauf autre moyen d’information prévu. Quelques documents restent donc à produire dans les deux cas.