Les prévisions financières se révèlent être une tâche fastidieuse. Cependant, indispensable pour ne pas oublier des centres de coûts, de chiffrer les moyens et de mettre en avant les moyens nécessaires pour la réalisation de votre projet. C’est une tâche qui vous prendra certes du temps. Néanmoins lorsque vous présentez votre business plan à des business angels, ils y prêtent une attention particulière. En effet, ils est le reflet de votre manière d’appréhender l’avenir. Ainsi, ces prévisions seront votre boussole dans la tempête ! Notamment, Statista nous propose un graphique rassurant !
Pour bien s’organiser, dresser la liste des moyens
Établir la liste des moyens est indispensable à la réalisation de votre projet. Toutefois, la difficulté réside dans le fait qu’il ne faut rien oublier pour ne sous-estimer les dépenses et les frais occasionnés.
Ainsi, il faudra décomposer chaque fonction de l’entreprise :
• Direction : Gestion administrative, Stratégie, Ressources humaines, Comptabilité, Gestion de trésorerie, Relations banque, Organisation, Secrétariat, Informatique, Nettoyage…
• Ventes : Prévisions, Prospection, Suivi clients, Service après-vente, …
• Achats : Stockage, Négociations, Suivi fournisseurs, Suivi sous-traitants, …
• Production : R&D, Production, Contrôle qualité, Maintenance, Stockage, Expéditions …
• Marketing / Communication : Veille, Gestion produits, Publicité, Promotion, Merchandising, Relations publiques
Ensuite, pour être plus précis, il est nécessaire de se demander pour chaque tâche :
– Qui la réalise
– Avec quels moyens (financiers, technique et humain)
– Sur combien de temps.
Pour bien cerner la réalité, dresser la liste des sorties et entrées
Une fois la liste des moyens établie, une méthode simple permet de répartir chaque entrée ou sortie soit dans le plan de financement soit dans le compte de résultat.
– Lister toutes les sorties : achat ordinateur, frais d’électricité et de téléphone, loyer, achat de fournitures, frais d’aménagement, achat de matières premières, salaires, charges sociales, assurances, d’achat véhicule, caution, dépôt de marque, frais de constitution…
– Lister toutes les entrées : apport personnel, apports familiaux ou autres, ventes, prêt personnel, subvention, crédit bancaire, investisseurs…
Bien distinguer chaque entrée et sortie entre plan de financement et compte de résultat
Une fois cette séparation faite, il faudra à nouveau les séparer entre :
• Ce qui est permanent (besoins et ressources permanentes ou de longue durée). Ce sont ceux qui sont reliées à la structure de l’entreprise. Ce qui est permanent ira dans le plan de financement (on parle de hors exploitation)
• Ce qui relève de l’activité (besoins et ressources liées à l’exploitation). Ce sont qui sont reliées au fonctionnement du quotidien. Ce qui relève de l’activité ira dans le compte de résultat (on parle d’exploitation)
Attention, cette séparation est le point épineux de l’exercice.
On obtient ainsi une séparation entre :
1. Le plan de financement
• Ressources (entrée) permanentes telles que l’apport personnel, les apports familiaux, le prêt personnel, la subvention, le crédit bancaire…
• Besoin (sortie) permanent tel que l’achat ordinateur, les frais d’aménagement du local, la caution, les frais de constitution, l’achat de véhicule, le dépôt de marque…
2. Le compte de résultat
• Ressources (entrée) liées à l’exploitation : les ventes…
• Charges (sortie) d’exploitations telles que les frais EDF, le téléphone, loyer, achat de fournitures, achat de matières premières, salaires, charges sociales, assurances…
Établir avec rigueur le plan de trésorerie
Le plan de trésorerie reprend l’ensemble des entrées et sorties. Il les répartit sur chaque mois (janvier – février – mars …).
Le plan de trésorerie est essentiel pour les chefs d’entreprise. La majorité des disparitions d’entreprises nouvelles la première année est liée à des problèmes de trésorerie.
En effet, il permet, avant de démarrer son activité, d’anticiper les trous de trésorerie. Il est donc essentiel de ne pas commencer son activité si, dans les tous prochains mois, il s’avère que celui-ci sera trop important et qu’il n’existe pas de manière d’y remédier.
Il permet donc de chercher des solutions avant le démarrage de l’entreprise.
Comment le réaliser ?
Dressez un tableau (souvent excel au début) avec :
– l’ensemble des décaissements (sorties d’argent)
– l’ensemble des encaissements prévus au cours de la première année (voir plusieurs années dans certains cas).
Divisez dans ce tableau l’année mois par mois de janvier à décembre.
Au début du tableau, on inscrit en général le « solde en début de mois » et en fin de tableau « le solde en fin de mois ». Il permet ainsi de voir si la trésorerie passera dans les négatifs et éventuellement de réfléchir aux solutions à une trésorerie qui deviendrait négatives.
Inscrivez chaque opération en T.T.C.
Comme il s’agit de voir l’état réel des comptes, chaque encaissement (entrée) ou décaissement (sortie) doit être inscrit en TTC (si les opérations sont assujetties à la TVA).
Il faut mettre chaque encaissement ou décaissement dans la colonne du mois où l’événement doit se produire.
Exemple : si on passe commande à un imprimeur d’imprimer un magazine pour le mois de février, qu’il facture en mars et que l’on paye en avril, il faudra l’imputer dans la colonne d’avril.
Les solutions
De multiples solutions sont envisageables pour combler une trésorerie qui sera défaillante : levée de fonds, utilisation des moyens bancaires tels que l’escompte, la mobilisation de créances professionnelles dans le cadre de la loi DAILLY, le découvert… Par ailleurs, il ne faudra pas oublier de prendre en compte leur impact dans la trésorerie et le compte de résultat.
Ce travail permet d’appréhender la réalité mais aussi de trouver les solutions dans les postes qui se révèlent des maillons faibles et de permettre à l’entreprise d’être pérenne.