On ne crée rien de grand sans prendre de risques !

Voilà un adage qui s’applique à notre vie de tous les jours, qui a fait l’objet de nombreuses analyses philosophiques mais qui a également été transposé au monde professionnel. En effet, le propre du dirigeant, lorsqu’il se lance dans la création de son entreprise, est de se confronter à certaines inconnues. Et ceci même s’il a tenté de les évaluer, de les contourner ou de les tempérer. Voici quelques exemples parlants pour comprendre les risques, et les conseils pour les maîtriser.

Exemples de risques payants

Un des grands exemples d’entrepreneurs de la dernière décennie, qui a pris des risques qui se sont avérés payants, est certainement celui du fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg. Certes aujourd’hui controversé et même critiqué, le réseau social est un succès manifeste auprès de plus d’un milliard d’utilisateurs dans le monde, faisant par là-même de son créateur un milliardaire. L’histoire aurait cependant pu ne jamais voir le jour, dans le sens où elle a commencé par un piratage informatique, mais a donné lieu au contraire à la naissance d’un concept de communication universel.

Du côté de la France, on peut citer l’exemple de Xavier Niel, patron de Free. Il a eu l’idée innovante et révolutionnaire de lancer le concept de la Freebox, qui lui a nécessité de prendre des risques financiers pour opérer son développement, risques qu’il a par ailleurs renouvelé en proposant l’offre d’abonnement téléphonique à deux euros, imposant à ses concurrents de s’adapter et offrant ainsi aux ménages des économies notables.

Notions et mesure des risques

Certes il est nécessaire de prendre des risques, mais comme pourrait le démontrer l’exemple de Mark Zuckerberg, pas à n’importe quel prix. En effet, l’affaire lui a néanmoins coûté très chère, puisqu’il a également été soupçonné de vol de concept, et s’en est sorti par un accord à coup de millions de dollars.

Il convient donc de mesurer les risques de chaque décision que l’on peut prendre : on parle de « risque décisionnel ». Pour cela, il faut analyser chaque action dans toutes ses composantes. Va-t-elle nécessiter des moyens et lesquels ? Puis-je répondre à ces moyens ? La réponse idéale à la décision serait celle-là, mais peut-elle être autre ? Dans ce cas-là, puis-je m’adapter et faire face à chacune de ces autres conséquences possibles de mon acte ?

Dans une autre mesure, on parle également de la notion de « risque opérationnel ». Celle-ci s’attache au quotidien de l’entreprise, dans ces différents processus organisationnels. Ces derniers peuvent être soumis à différents aléas pour lesquels il convient de s’être prémuni en amont de solutions pour les contrer, et que leur impact sur l’activité soit nulle ou réduite au minimum. Un exemple concret peut être celui d’un bug informatique, où l’entreprise pourrait perdre l’ensemble de ses données clients. Pour faire face à ce type de risque, l’organisation peut mettre en place des sauvegardes.

Prendre des risques aujourd’hui en France

Le risque fait donc partie, à différents niveaux, du quotidien de l’entreprise, mais la question est de savoir si aujourd’hui en France, le contexte est favorable pour inciter les patrons, ou futurs créateurs, à prendre des initiatives.

Malheureusement, le climat actuel n’est pas forcément propice aux entrepreneurs, d’une part du fait de la crise économique, mais d’autre part en raison des différentes décisions politiques de ces derniers mois (hausse de la TVA…) voire dernières années.

En exemple, les mesures prises par le Gouvernement ont fini par faire descendre les patrons dans la rue pour faire part de leur exaspération face aux pressions fiscales. Et du côté des créateurs d’entreprises, ils ont été moins nombreux l’année dernière.

Mais rassurons-nous, si les patrons savent encore tirer la sonnette d’alarme, c’est qu’il y a encore de l’espoir. De plus, l’Etat a semblé les entendre en prenant du recul sur certains projets, notamment en vue des élections municipales, mais également car le Gouvernement sait pertinemment que les entrepreneurs sont les maîtres d’œuvre d’une économie florissante.

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