Qu’il s’agisse de grands groupes internationaux, de PME ou encore de start-up en devenir, aujourd’hui tous les acteurs de notre économie prêtent beaucoup d’intérêt aux autres pays et n’hésitent plus à se tourner vers l’international. C’est ce constat qui nous amène à nous poser la question aujourd’hui : pour quelles raisons les start-up les plus importantes et les plus influentes du marché s’intéressent aux pays émergents ?
De nouveaux marchés à conquérir
La situation actuelle, qui voit de nombreuses start-up parmi les plus célèbres qui n’hésitent plus à franchir leurs frontières pour se diriger vers celles des pays émergents, s’explique plutôt aisément. Des pays comme les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ou bien comme les MINT (pour Mexique, Indonésie, Nigéria et Turquie), constituent de véritables aubaines pour les entreprises de tous les secteurs. De nouveaux marchés à conquérir, de nouvelles opportunités, de nouvelles cibles de clientèle, voilà ce que représentent aux yeux des entreprises ces pays émergents. Les chiffres sont sans équivoque : ces 20 dernières années ont vu le nombre de personnes disposant d’un budget discrétionnaire passer de 1 à 2,4 milliards. Les projections avancent même l’idée que d’ici à 2025, le nombre de consommateurs dans ces mêmes pays émergents augmentera pour atteindre les 4,2 milliards.
À titre d’exemple, Uber, n’a pas hésité à s’implanter en Inde pour développer son service de taxis à la commande. Pourtant le taux d’imposition sur les bénéfices en Inde (40 %) ne permet pas d’expliquer la seule motivation d’Uber. Un des critères les plus significatifs ici semble de viser une clientèle plus vaste avec plus de 1,3 milliard d’habitants en Inde. D’autres start-up s’intéressent à ce nouveau type de marché, les exemples sont légion : Blablacar s’est récemment implanté au Mexique, la start-up aux 20 millions d’utilisateurs voit ce positionnement comme « une première incursion sur le territoire américain. » Facebook quant à elle, vise l’Asie et l’Afrique avec une version allégée de son application. S’intéresser aux pays en voie de développement lui permet de toucher une plus vaste population et donc de lui assurer une longueur d’avance sur son rival Google.
Des risques majeurs à ces implantations dans les pays émergents
Bien que la manne financière à saisir ne soit pas négligeable pour ces grands groupes et pour les autres start-up, il reste cependant très important de mesurer les risques auxquels se confrontent ces entreprises à l’âme voyageuse. S’implanter sur un nouveau marché n’est pas chose aisée, qui plus est, dans des pays en voie de développement et d’émergence où les habitudes de consommation et les habitudes culturelles diffèrent grandement des pays occidentaux. Facebook est un exemple parfait du besoin d’adaptation de ces start-up dans de nouveaux pays. La société créée par Mark Zuckerberg ne cesse de faire face à des divergences politiques ou culturelles : interdiction de lancer son application en Chine et impossibilité de s’implanter sur ce territoire. Certaines fonctionnalités du site sont jugées intrusives dans certains pays. L’entreprise a même été dans l’obligation de lancer la version » Lite » de son application pour pouvoir donner un accès fonctionnel à ses utilisateurs des pays émergents. Adaptation oblige !
On aperçoit dans cette situation, le risque auquel s’opposent toutes les entreprises désireuses d’intégrer ces marchés: les législations, les habitudes culturelles, les usages commerciaux n’étant pas les mêmes dans tous les pays du monde. Il semble important voire primordial pour toutes les jeunes entreprises innovantes souhaitant se tourner vers les pays émergents, d’étudier en amont leur futur lieu d’implantation afin d’adapter l’offre à la demande de ce pays.
En résumé, les pays émergents représentent une véritable source d’opportunités nouvelles pour les entreprises et start-up de tous les secteurs (aussi bien technologiques, industriels ou autre.) Mais l’implantation