Les résultats économiques de votre entreprise ne sont pas mauvais pour autant, mais vous êtes à la recherche d’une sécurité supplémentaire en termes de financement ? Une des pistes consisterait à faire entrer au capital de votre entreprise des actionnaires. Mais attention, vous risquez de faire fausse route ! Pourquoi faut-il vraiment éviter de faire rentrer des actionnaires au capital de votre entreprise ? Arguments et éléments de réponse dans les lignes qui suivent.
Une perte d’indépendance certaine
Le problème numéro un qui survient dès lors que des actionnaires entrent au capital d’une entreprise est bel et bien la perte d’indépendance, et ce sans pour autant devenir les actionnaires majoritaires et détenir plus de 50% des parts dégagées. On recense, malheureusement, un trop grand nombre d’entreprises qui, chaque année, pensent profiter d’une aubaine financière en ouvrant leur capital à des actionnaires français ou étrangers et qui, sur le long terme, s’aperçoivent bien trop tard qu’elles ont perdu le pouvoir de décision sur les axes stratégiques à donner à leur entreprise. Force est de constater que l’arrivée d’actionnaires dans une entreprise permet une entrée d’argent qui permet de financer l’activité sur le moyen terme, au minimum. Mais cette entrée financière va de pair avec un pouvoir de décision qui se réduit d’autant. On pense bien évidemment à des entreprises comme Peugeot qui, faute d’avoir eu les reins assez solides pour affronter une période de crise mondiale, a été dans l’obligation d’ouvrir son capital à des actionnaires du monde entier, ce qui a entraîné, pour la première fois dans l’histoire du groupe, la nomination d’un PDG non issu de la famille fondatrice de l’entreprise.
D’autres sources de financement existent
S’il est un second point qui tend à montrer que l’actionnariat n’est pas la meilleure des solutions aujourd’hui pour une entreprise souhaitant se financer, c’est bien le fait qu’il existe de nombreuses autres sources de financement ! Financement participatif, financement sur fonds propres, fusion avec d’autres entreprises du même secteur, création de coopératives… Les solutions sont nombreuses, diverses et variées. A noter également que notre économie se dirige tout droit vers une évolution du financement des entreprises. Là où, jusqu’à maintenant, le capitalisme voulait qu’une entreprise soit détenue par un petit nombre d’apporteurs de fonds très importants, aujourd’hui, nous allons tout droit vers une économie où les entreprises sont détenues par un grand nombre d’apporteurs de fonds faibles. Cette évolution suffit à justifier du fait que faire rentrer des actionnaires au capital des entreprises sera, bientôt, quelque chose de désuet tant les modes de financement se développent et offrent des possibilités nouvelles aux entreprises de tous secteurs.