Dans une société où les denrées et produits apparaissent de plus en plus périssables, certaines entreprises développent leur business autour de l’exploitation et du rachat des produits usagés des consommateurs.
Téléphones, ordinateurs, véhicules… Les cycles de vie des produits de consommation sont de plus en plus courts, ce n’est un secret pour personne. Or, malgré les discours politiques qui tentent de sensibiliser le grand public aux notions de développement durable et d’exploitation des déchets, la revente et le recyclage des produits d’occasion reste encore un peu à la marge, notamment en France. Face à ce constat, de nombreuses entreprises ont décidé de se baser sur la puissance d’internet et fondent leur business sur le rachat des produits de consommation.
Un écosystème quisemble dynamique
Le nombre de start-ups qui se basent sur le rachat de produits aux particuliers paraît en pleine ébullition. Ainsi, dans le domaine automobile, la jeune entreprise française vendezvotrevoiture.fr rachète des véhicules d’occasion ou hors service. Du côté des mobiles, les sociétés
fleurissent également fonebank.fr est une start-up qui fonde son business en rachetant des téléphones, iPods ou tablettes, à la fois auprès des entreprises et des particuliers.
Répondre à un besoin du consommateur moderne
À n’en pas douter, ces entreprises ont toutes compris qu’il était crucial de répondre aux exigences nouvelles d’un consommateur de plus en plus connecté, toujours plus pressé, qui ne prend souvent pas le temps de revendre rapidement ses produits de consommation usagés.
A titre d’exemple, dans le domaine automobile, si le consommateur décide de vendre lui-même sa voiture sur internet, il doit se préparer à occuper une grande partie de son temps à gérer les appels, faire le tri entre les demandes sérieuses et celles qui ne le sont pas, organiser les rencontres et finalement vendre son véhicule ! Un parcours du combattant qui décourage bien souvent les propriétaires de voitures désireux de revendre leur bien.
Du côté des nouvelles technologies et particulièrement des mobiles, même constat. L’organisme TNS SOFRES note qu’il existe aujourd’hui près de 60 millions de téléphones portables en circulation en France. Au total, seulement 16% d’entre eux sont recyclés et 52% demeurent rangés au fond d’un tiroir.
Fluidité et facilité des plateformes web
C’est pour répondre à ce besoin que bon nombre de ces plateformes de rachat utilisent la fluidité du web 2.0 pour simplifier le parcours du consommateur, qui peut alors se débarrasser de son bien en quelques clics seulement. Bien souvent, ces entreprises proposent à l’utilisateur une estimation en ligne du coût de rachat du produit concerné. Ce dernier a ensuite le choix du moyen de paiement (chèque, virement ou espèces) et en 24 ou 48 heures de temps le plus souvent (ce délai peut aller jusqu’à 5 jours, ndlr), il obtient la somme sur son compte. Efficace !
L’émergence croissante de ces start-ups montre à quel point internet est devenu une plateforme de relais entre particuliers et professionnels, notamment en matière de rachat et de recyclage et ce d’autant plus en temps de crise.