Le plan de relance, une lueur d’espoir pour les Français ?

Avec 100 milliards d’euros, le plan de relance est loin d’être une gageure. Les 160 000 emplois créés donnent une lueur d’espoir au milieu des annonces chaque jour pessimistes. Les effets comme la relocalisation permettent d’espérer que le développement durable deviendra un moteur pendant les trois années à venir. Le premier ministre, Jean Castex n’a pas été avare d’annonces ces derniers jours et notamment lors de son interview au micro de RTL :  emplois, relocalisations, réforme des retraites et même la journée de grève du 17 septembre … 

Le plan de relance de 100 milliards d’euros, présenté par le gouvernement jeudi 3 septembre, demeure une lueur d’espoir au milieu des annonces pessimistes de vagues de licenciements. En effet, l’objectif du gouvernement est de retrouver dès 2022 le niveau d’avant la crise sanitaire. Le but des 100 milliards ? Faire un effet boule de neige et ainsi générer des investissements publics et privés mais avec le défi de convaincre les Français de dépenser leur argent pour relancer la consommation et l’économie. Bref si tout le monde devient optimiste, on aurait peut-être des chances de rebondir car le but c’est … de rebondir !!!

Le premier ministre, Jean Castex a fixé l’objectif de 160.000 emplois créés en 2021 avec pour priorité de « lutter contre le chômage ». Il a ainsi déclaré sur RTL « J’espère que le plan de relance en 2021 créera 160.000 emplois. C’est notre objectif ». « Relancer l’économie et lutter contre le chômage, c’est l’objectif prioritaire de ce plan », a-t-il souligné.

Quelles sont principales mesures du plan de relance ?

Pour sortir la France de la crise, réindustrialiser le pays, créer des emplois et accélérer la transition écologique, le plan de relance déploie une kyrielle de mesures envers de nombreux secteurs. Focus sur les mesures.

  • La compétitivité :  35 milliards d’euros

Le gouvernement a proposé une baisse pérenne de 10 milliards d’euros des impôts de production par le biais entre autres d’une réduction de moitié de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (soit 7 milliards) et la baisse de moitié des impôts fonciers pesant sur les sites industriels. Ainsi, cette baisse des impôts de production bénéficiera à 42% aux entreprises de taille intermédiaire (ETI), à 32% aux PME et à 26% aux grandes entreprises.

  • La mobilisation du secteur bancaire 

3 milliards d’euros de soutien aux fonds propres des entreprises, via une garantie publique associée aux prêts participatifs accordés par les banques ou à des fonds labellisés par l’État. Le gouvernement espère ainsi mobiliser le secteur bancaire entre 10 et 15 milliards d’euros à agir et à devenir un partenaire.

  • Le développement industriel sur les territoires 

L’État subventionnera à hauteur d’1 milliard d’euros le développement industriel sur les territoires, soit 400 millions d’euros pour le dispositif existant des territoires d’industrie et 600 millions pour un appel à projets sur la relocalisation de productions en France.

  • L’innovation au programme

Les 11 milliards d’euros prévus dans le prochain Programme d’investissements d’avenir (PIA) seront finalement intégrés au plan de relance. Ils concerneront entre autres les aides à l’innovation de Bpifrance.

  • La transition numérique

385 millions d’euros seront alloués à la transition numérique des TPE et PME. Le gouvernement a évoqué des aides à l’export et des simplifications administratives pour accélérer la reprise de l’activité.

  • La transition écologique – 30 milliards
Les transports dont le vélo

Les transports bénéficieront de 11 milliards d’euros, dont 4,7 milliards d’euros affectés à la SNCF afin de redévelopper le fret ferroviaire, en particulier la ligne Perpignan-Rungis, les petites lignes et deux lignes de trains de nuit. En ce qui concerne le soutien au vélo, une enveloppe de 1,2 milliard d’euros est prévue.

La rénovation énergétique

Près de 7 milliards d’euros sont mobilisés pour la rénovation énergétique des bâtiments. 4 milliards pour les bâtiments publics (écoles, université, etc.). 2 milliards pour les ménages qui seront accessibles à tous les ménages, sans plafond de revenus, à partir du 1er janvier 2021.  9 milliards seront affectés à l’accompagnement des entreprises dans leur transition énergétique. Notamment via la recherche et l’innovation, dont 2 milliards pour développer l’hydrogène « vert », c’est-à-dire non issu des hydrocarbures.

Le développement d’une agriculture saine

Le développement d’une agriculture plus durable et d’une alimentation plus saine bénéficiera d’aides de 1,2 milliard d’euros. 300 millions d’euros iront à l’accélération de la rénovation des réseaux d’eau, en particulier en outremer.

  • La cohésion sociale et territoriale – 35 milliards
L’emploi, au cœur des mesures

Un plan pour l’emploi des jeunes, doté de 6,5 milliards d’euros déjà mis en place, comprend notamment l’aide de 4.000 euros pour toute embauche d’un jeune de moins de 25 ans pour un contrat de trois mois minimums, les primes pour l’embauche de jeunes en alternance, les contrats d’insertion ou le service civique étendu.

Un bouclier anti-chômage

Un « bouclier anti-chômage » sera déployé via l’activité partielle de longue durée (6,6 milliards) et un renforcement des moyens du dispositif FNE-Formation, axé notamment sur les secteurs d’avenir (1 milliard). Le plan pauvreté et anti-exclusion sera doté de 200 millions d’euros supplémentaires. L’augmentation de 100 euros de l’allocation de rentrée scolaire représente environ 500 millions d’euros.

Les relocalisations à l’horizon

Le Premier ministre souhaite relocaliser un certain nombre d’entreprises afin aussi de moins dépendre de l’étranger. « Nous avons sélectionné un certain nombre de secteurs où nous allons investir massivement pour que nous relocalisions ou localisions les activités actuelles ou futures » et il a évoqué les domaines de la santé ou encore les nouvelles technologies.

Les retraites

La réforme des retraites. « Nous n’avons pas l’intention de ne pas traiter le sujet des retraites », a assuré Jean Castex et il a souligné lors de l’interview : « Si nous prenons des mesures d’âge ou d’allongement des durées de cotisations dans le contexte actuel, il y a un consensus, même parmi les représentants d’employeurs, pour dire qu’il y aura des conséquences négatives sur l’emploi ».

De nombreuses mesures qui porteront, on l’espère, leur fruit

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