Symboles de réussite mais aussi parfois de déconvenues, certaines start-up pourtant prometteuses ne trouvent pas leur public. Devant une concurrence acharnée et une évolution du numérique qui nécessitent un investissement de tous les instants, de nombreuses entreprises ne parviennent pas à se maintenir sur le marché et font faillite malgré une croissance pourtant prometteuse. Quelles sont alors ces sociétés qui ont subi des échecs cuisants ? En voici 8 incroyables échecs entrepreneuriaux.
Yahoo!
Yahoo! n’a pas su s’implanter sur le marché de la recherche en ligne par souvent de mauvais choix et une analyse peu pertinente. Top du secteur, il va même jusqu’à rejeter une offre de collaboration de deux étudiants de Stanford, qui viennent de créer leur propre moteur, Google, et qui recherchent des financements… Au lieu de voir la réalité, il n’a pas vu la valeur de Google. Certes Yahoo! a racheté le pionnier des liens sponsorisés, Ouverture, mais c’est Google qui tire les profits de ce gigantesque marché, qui génère encore aujourd’hui la majorité des revenus publicitaires sur Internet. L’échec : Yahoo! a eu l’opportunité de racheter Google en 2002. Il en propose alors 3 milliards de dollars, quand Google en attend 5 milliards. En final Yahoo! et Google signeront un partenariat sur les résultats de recherche…qui sera une aubaine pour Google.
En juillet 2016, Yahoo! Verizon, opérateur de téléphonie mobile la rachète pour moins de 5 milliards de dollars. Il y a douze ans, ce pionnier du Web valait 43 milliards de dollars.
Allmyaps, un service de téléchargement révolutionnaire
Pourtant audacieuse et originale, l’application de la start-up Allmyaps proposait un service de téléchargement de logiciels et applications complet et polyvalent. Fondée en 2009 par Thibaut Favre, la société numérique était avant l’emblématique application Mesdrivers.com, l’un des précurseurs des logiciels tout-en-un de téléchargements simultanés. Manque de confiance de la part des investisseurs et des développeurs, diminution des fonds d’investissement ou encore repositionnement hasardeux… autant de facteurs qui ont eu raison de la prometteuse start-up pourtant en pleine croissance pendant deux années consécutives avant son dépôt de bilan forcé.
L’Usine à Design spécialisée dans la décoration
Secteur en vogue depuis quelques années sur de nombreux supports du numérique et dans les médias mainstream, la décoration intérieure et les idées déco ont été des déconvenues pour la fondatrice de l’Usine à Design, Emilie Gobin. Créée en 2009, cette plateforme Web placée sur la niche de l’ameublement et des idées spécialisées dans la décoration a semble-t-il eu le tort d’effectuer une levée de fonds disproportionnée par rapport à sa taille. Forcée alors à une croissance exponentielle intenable sur le long terme, la start-up n’a pas survécu sur un marché de plus en plus concurrentiel et à la création de nombreux blogs particuliers spécialisés dans l’univers de la décoration.
Twitpic torpillée par Twitter
Censée faire office de plateforme de stockage en ligne de photos et vidéos, Twitpic était pourtant soumise à un avenir radieux sous l’égide de Twitter, l’un des leaders des sites sociaux. La start-up fondée en 2008 a eu cependant le tort de vouloir s’opposer à la firme outre-Atlantique pour des différents d’ordre juridique et de copyright. Poussée à la faillite en 2014, Twitpic malgré un nombre croissant d’utilisateurs, a également été forcée d’abandonner sa marque au profit du géant californien précipitant sa chute inévitable faute d’appui financier.
Standoutjobs victime de la crise
Se consacrant exclusivement aux annonces en ligne et offres d’emploi sur le Web, Standoutjobs a été créée en 2008. Son fondateur Ben Yoskowitz, dont les connaissances du secteur d’activité et de la conjoncture économique n’ont pas été à la hauteur de ses ambitions a eu également à faire face à la pire crise économique depuis 1929. La crise financière mondiale de 2008 a eu en effet raison de la start-up pourtant initiatrice des annonces en ligne sur le marché de l’emploi sur le Web.
Wesabe le précurseur des portails de gestion
Leader en son temps dans les conseils et la gestion appliqués aux particuliers dans le secteur des finances personnelles, la start-up Wesabe n’a pourtant pas résisté à la concurrence. Fondée en 2005 par Marc Hedlund, Wesabe s’est fait doubler par les nouveaux sites plus réactifs dans les conseils de gestion à l’instar de Mint. Celui-ci qui a reçu le prix du meilleur portail du marché, est ainsi devenu prépondérant sur le marché et a rapidement éclipsé la start-up. Poussé à la faillite en 2010, Wesabe n’a pas su réagir à temps pour redresser la barre et se reconvertir.
Virgin Cola, Virgin Cars, Virgin Clothing, les échecs de Richard Branson.
Ces entreprises lancées par Branson sont le symbole que la marque n’est pas non plus une garantie. Pour l’entrepreneur, c’est l’échec le plus pénible, celui du Virgin Cola, qui a été l’un des plus formateurs. Il est cependant aujourd’hui l’un des entrepreneurs les plus riches du monde et il s’est servi de ses expériences pour rebondir.
Kodak, un échec imprévisible ?
Kodak n’a pas saisi l’opportunité qui s’est présentée. Avant de fonder Isoflux avec la bénédiction de Kodak en 1993, David Glocker avait suggéré à la direction de commercialiser le procédé de revêtement qu’il venait de développer. “Je suis allé voir la direction pour leur dire que cette technologie était très prometteuse et que personne ne l’avait encore commercialisée : si Kodak n’était pas intéressé, j’aimerais me lancer”, se souvient-il. Et la direction lui a laissé les mains libres : “Très bien, allez-y.” et il l’a fait.
Quand une société a engendré succès sur succès, il lui arrive de ne pas être capable d’anticiper. Certes l’innovation est au cœur de la réussite mais la stratégie commerciale l’est tout autant. Kodak a été incapable de construire une stratégie basée sur les besoins des clients, entre autres.