L’entrepreneuriat a le vent en poupe depuis des années et les Français sont de plus en plus nombreux à déclarer vouloir créer un jour leur entreprise. Si vous souhaitez vraiment devenir entrepreneur, voici 5 phrases à ne pas prononcer et bannir de votre langage. Ces 5 phrases constituent de véritables freins entre le passage du salariat à l’entrepreneuriat.
J’attends la bonne idée et j’y vais.
Combien de fois et combien de personnes se sont dit : « pourquoi n’ai-je pas eu l’idée de lancer Facebook ? » Pourtant, ce qui a fait de Mark Zuckerberg un succès n’est pas tant le fait d’avoir eu l’idée mais de s’être lancé rapidement, d’avoir testé et amélioré petit à petit son réseau social. En matière d’entrepreneuriat, il n’y a pas de bonnes idées même si certaines peuvent s’adresser à un marché plus ou moins grand.
Lorsque l’on entreprend, il faut noter que pour bon nombre d’entrepreneurs l’idée de départ et ce qui est finalement lancé est souvent très différent. Attendre la bonne idée reste souvent illusoire car même la recherche d’une idée demeure une démarche proactive. Il s’agit souvent juste de se demander les problèmes que vous rencontrez et la manière dont vous pourriez les résoudre pour trouver une idée qui pourrait être pertinente. Vous pouvez aussi vous demander quel besoin n’est pas encore satisfait. A noter que le plus important est de se lancer dans la démarche, d’apprendre à connaître son marché et de faire évoluer son idée de départ.
Je dois encore faire des recherches pour mon business plan
Le business plan est-il important ? Oui. Mais on peut passer une vie entière à le peaufiner. Pour une société en création, encore une fois, le plus important est d’obtenir rapidement des feedbacks des clients et améliorer le service ou le projet. Ne cherchez donc pas à créer un business plan parfait et à y consacrer une année entière. Il est fort probable qu’en agissant ainsi, vous cherchiez quelque part une bonne raison pour ne pas vous lancer.
Travailler et retravailler sur votre business plan, c’est rester dans sa zone de confort, celle du produit souvent par peur de se confronter au client. Tant que vous n’avez pas tenté de vendre votre produit ou service, vous ne prenez pas le risque de voir des refus mais aussi celui de ne jamais passer à l’action. Si vous êtes encore sur votre business plan au bout de 6 mois à plein temps, il est grand temps de vous poser des questions sur votre motivation.
Le problème c’est qu’il y a beaucoup de concurrents sur ce marché
Le problème n’est pas que des concurrents existent : il se révèle souvent plus problématique qu’il n’y ait aucun concurrent car cela souligne parallèlement l’absence de marché et donc de clients potentiels.
Le véritable problème réside dans le fait de n’avoir aucun avantage concurrentiel ou aucun positionnement clair qui vous permettent de vous en démarquer. Réjouissez-vous d’avoir des concurrents et positionnez-vous clairement par rapport à eux ! C’est par ce que vous apportez de différent ou de mieux que vous allez faire venir des clients. D’autre part, la concurrence vous aide à vous challenger et à toujours vous améliorer alors autant vous en réjouir.
Je n’ai pas assez d’argent pour me lancer
Le manque de capital de départ peut être un frein mais il ne doit pas servir d’excuse pour ne pas se lancer ! Il existe de nombreux moyens de trouver de l’argent sans même avoir le moindre capital de départ. Déjà, vous pouvez vous renseigner sur les différentes aides ou subventions, convaincre des proches d’investir, participer à des concours à la création d’entreprise, faire des campagnes de crowdfunding, lever des fonds ou encore faire des prêts à la création et notamment ceux d’honneur. Certaines sources entrainent même le fait d’en trouver d’autres.
Aussi, le propre de l’entrepreneur est d’arriver à convaincre des tiers de rejoindre le projet et il se pourrait que ce soit eux qui investissent le capital nécessaire au démarrage de l’entreprise. Ne pas avoir de capital personnel à investir dans le projet est un désavantage, certes, mais est loin d’être rédhibitoire. Parvenir à convaincre un ou des investisseurs est aussi un moyen de vérifier de l’attractivité de votre projet et de votre capacité à le vendre.
Bref, ne pas avoir de fonds de départ ou très peu va vous obliger à être plus imaginatif et à convaincre d’autres personnes de la pertinence de votre projet.
Ce n’est pas le bon moment, je suis trop jeune
« Je suis trop jeune et sans expérience, je me lancerai plus tard ». Ce n’est jamais le bon moment pour se lancer. Il n’y a, en réalité, pas de bon moment pour se lancer. Le timing du marché (les clients attendent-ils ma solution) est plus important que votre timing personnel (c’est le bon moment pour moi d’entreprendre) car ce ne sera jamais le moment pour vous. Certains vous diront même que plus vous avancez dans l’âge, plus vous aurez du mal à vous lancer car vous aurez des responsabilités si vous avez une famille à charge ou encore des prêts immobiliers éventuellement en cours. Bien évidemment, la situation personnelle joue sur la réussite de l’entreprise. Mais l’absence d’expérience ne doit pas constituer une raison pour ne pas entreprendre et il faut bien une première fois.
Ne faut-il pas être fou pour entreprendre ? Rappelons que les risques sont importants et le potentiel de réussite faible.