Assurer la création et la croissance d’une entreprise exige un investissement personnel très important. Concrétisation d’une passion, d’un projet de vie, d’un rêve, le processus de création est particulièrement prenant. Grande est la tentation d’additionner les heures de travail pour progresser à marche forcée. Est-ce la bonne solution ? Peut-on vraiment travailler 7 jours sur 7 en tant qu’entrepreneur ? Pas si sûr ! Focus sur un piège qui guette tous les entrepreneurs et qui peut signer la fin de l’aventure.
Passion : point trop n’en faut
Quel que soit le type d’entreprise à créer, la définition du projet et les études qu’il implique, la recherche d’aides ou d’une structure d’incubation ou de tutorat, le choix et le dépôt des statuts, la recherche de financement, la location de locaux, l’achat d’équipement, le recrutement et la recherche de partenaires, la mise en production ou la commercialisation de l’offre… sont énergivores et les 24h du jour semblent souvent insuffisantes.
Trop de jeunes entrepreneurs se jettent à corps perdu dans l’aventure et ne ménagent ni leur corps ni leur esprit. Il s’agit pour eux de bousculer des montagnes et de se faire une place dans le secteur où ils ont décidé de s’exprimer. Cette passion dévore, use les énergies et constitue le plus sûr chemin vers la lassitude et l’abandon soudain. Sachez vous pondérer. La création d’entreprise est une course de fond qu’on ne mène pas sur un rythme de 400 mètres.
L’omni-connexion : le piège absolu
L’ère de l’omni-connexion renforce considérablement cet accaparement permanent. Le smartphone, connecté jour et nuit à l’agenda et à la boîte mail, apporte bonnes et mauvaises nouvelles sans discernement du moment. La délimitation nette entre temps de travail et vie personnelle, notamment familiale, s’estompe. Le phénomène touche tous les cadres et entrepreneurs. Pourtant, Il fait des ravages chez tous ceux qui ne savent pas le gérer correctement. Le jeune entrepreneur, encore inexpérimenté, est, plus souvent que d’autres, exposé aux risques de craquer et de jeter l’éponge pour n’avoir pas su gérer son temps. Le corps et l’esprit de l’entrepreneur constituent ses premiers outils de travail. Il doit apprendre à les ménager, mieux, à les renforcer pour les utiliser à plein au bon moment.
Pour ce faire il faut adopter les bons réflexes ! A commencer par désactiver les alertes intempestives et à ne pas croire que vous devez absolument répondre dans la minute à chaque sollicitation. Vos correspondants peuvent être dans l’urgence. Cependant, ils sont conscients que vous avez également du travail par ailleurs. Vous ne pouvez sans cesse vous interrompre dans vos tâches. D’ailleurs, cela est souvent très contreproductifs. Il vaut souvent mieux terminer une tâche avant d’en commencer une autre. Ne serait-ce que pour ne pas perdre de temps.
Un esprit sain, dans un corps sain
La fatigue, physique et psychique, est très mauvaise conseillère. La création et la gestion d’entreprise imposent des choix rapides et déterminants, une approche parfaite des partenaires et une vision claire de l’ensemble du processus. Pour ce faire, l’agenda du jeune entrepreneur doit ménager des temps de repos et de détente. Inscrire ces impératifs physiologiques dans l’agenda constitue probablement la meilleure solution pour les sanctuariser. Tous les sportifs confirmeront l’apport de sérénité, de confiance en soi et de clarté d’esprit après un bon jogging ou une partie animée de squash ou de tennis.
Le sommeil, indispensable à tout-un-chacun, permet à l’entrepreneur d’aborder les journées les plus cruciales en possession de tous ses moyens. Travailler 7 jours sur 7, c’est assurément présumer de ses forces, obérer ses facultés d’analyse et donc risquer de faire de très mauvais choix ou de ne pas se montrer sous son meilleur jour aux interlocuteurs qui compte. Repos hebdomadaire, sport et détente constituent le tiercé gagnant de l’entrepreneur équilibré qui fonde son action sur un esprit sain dans un corps sain.