Prendre part à un voyage d’étude ou à une délégation à l’étranger n’est pas réservé qu’aux entrepreneurs confirmés. Etudiants entrepreneurs, en phase de réflexion ou de création d’entreprise, et futurs managers, restez à l’affût de telles opportunités, ou soyez-en l’initiateur ou l’initiatrice. Il n’est jamais trop tôt pour se lancer et en faire profiter votre réseau.
Voyage d’étude : outil essentiel pour les entrepreneurs
Rejoindre un grand groupe aujourd’hui fait moins rêver une partie de la nouvelle génération, un nombre croissant de jeunes souhaitant créer leur boîte. Ils s’y préparent en suivant de longues études. Les entrepreneurs français font d’ailleurs figure d’exception à l’international, et notamment vis-à-vis de la Silicon Valley, étant ceux qui possèdent les meilleurs diplômes et les meilleurs cursus universitaires (souvent au niveau d’un Master ou d’un Doctorat) selon le Startup Ecosystem Report 2012, publié par le Startup Genome. La formation et la constitution d’un réseau sont grandement utiles, c’est un fait. Mais, il ne faut pas pour autant perdre de vue la dimension, non moins importante sinon majeure, des facteurs clefs de succès qui reposent sur la personnalité, sur les idées disruptives, l’équipe, l’ambition, et bien évidemment le travail. Les voyages d’études à l’étranger viennent conforter ces atouts en aiguisant les idées et rendent encore plus percutants les projets. Ils peuvent être source d’inspiration et sont à réitérer au fil des années pour demeurer au top.
Un moyen pour alimenter efficacement sa grille de lecture des écosystèmes étrangers
Déjà nombreux sont les étudiants qui réalisent tout ou partie de leurs études à l’étranger. Parallèlement, les universités d’été, les programmes d’échange universitaire et les différents concours internationaux de start-up qui sont organisés, sont autant d’exemples d’opportunités d’échanges, de rencontres et de confrontations de questions et d’idées.
Il est une toute autre opportunité, complémentaire, celle du voyage d’étude à l’étranger, afin de partir à la rencontre de profils aux parcours différents, d’échanger avec ses homologues startupers, de briser ses propres repères, de s’exposer à d’autres échelles de valeurs et à d’autres façons d’appréhender la création d’entreprise, le présent et l’avenir. En bref, élargir son champ des possibles en visitant les écosystèmes pro-business (Scandinavie, Royaume-Uni, Etats-Unis, Australie, Hong Kong, Singapour ou Israël notamment) ; des pays où la réussite et la notion de profit sont valorisées, souvent dès le plus jeune âge, et où même l’échec peut être gratifié car faisant partie intégrante du parcours de l’entrepreneur. Il devient alors source d’apprentissage et de remise en question.
Un exemple : de futurs entrepreneurs et managers à la découverte de la Startup Nation
Mettons en lumière un exemple formidable, parmi tant d’autres, d’action et de détermination de trois associations Israël d’étudiants de HEC, de l’ESSEC et de l’ESCP, qui organisent, eux-mêmes, et conjointement, un voyage d’étude rassemblant non moins de 110 élèves au mois de mai 2014.
Pour les étudiants de ces Grandes Écoles et futurs managers et entrepreneurs, l’objectif d’un tel voyage est de faire connaître la réalité d’Israël, d’être témoin du dynamisme économique local, de ses opportunités, de ses richesses, voire pour certains de l’intérêt de s’y associer. Plus de 90% d’entre eux n’ont encore jamais mis les pieds en Israël et plus de la moitié ne sont pas de confession juive.
Il s’agit de leur montrer qu’Israël est bien sûr marqué par l’intensité de son histoire, la richesse de ses cultures, mais est également un vivier de têtes pensantes, de chercheurs, et un lieu de réussite dans divers domaines innovants, notamment celui des start-ups et de la Haute Technologie. Ainsi, ce type de voyage concilie visites culturelles, conférences et débats avec des intervenants de haute qualité des milieux entrepreneuriaux, universitaires ou consulaires. Des visites comme celles par exemple des locaux de Google et de l’université du Technion sont au programme. Cette année les étudiants français participant à ce voyage d’étude prévoient de co-organiser en collaboration avec l’IE CLUB un « start-up weekend » binational où 100 étudiants israéliens devraient les rejoindre.
Vers un partenariat renforcé entre entreprises et futurs entrepreneurs
Vous avez des contacts à l’étranger, un intérêt marqué pour un pays en particulier, vous vous posez des questions sur un écosystème spécifique ou sur une industrie, prenez les devants en créant une association ou un groupe au sein de votre structure afin d’organiser par vous-même un voyage constructif et enrichissant, seul ou de manière conjointe avec des associations proches de votre spécialité ou de votre territoire. De très nombreuses initiatives existent déjà, et il n’est jamais ni trop tôt ni trop tard pour prendre l’initiative d’en créer de nouvelles répondant précisément à votre domaine d’intérêt.
Les grands groupes, ou les entrepreneurs confirmés, ont également un intérêt manifeste à nouer un partenariat avec ce genre d’associations dans les universités ou écoles françaises, en soutenant financièrement ces voyages. Entrant dans le cadre d’une relation gagnant-gagnant, il permet pour ces derniers d’intégrer un réseau inter-écoles grâce à des liens privilégiés et peut-être d’identifier des profils susceptibles de rejoindre leurs rangs à moyen terme, ou de repérer des start-ups qu’ils suivront de près. Car il ne fait aucun doute que leurs futurs managers ou de probables créateurs de start-ups y participeront. L’économie nationale se trouverait ainsi grandie d’un rapprochement plus affirmé entre les universités et les entreprises.