Quand on une petite entreprise, on sent parfois qu’il faudrait la faire grandir pour qu’elle puisse se développer. Malheureusement on ne sait parfois pas trop pourquoi mais passer à l’échelle supérieure semble inexplicablement se confronter face à un mur. On se demande alors si on ne devrait pas recruter pour passer au stade suivant. Zoom sur quelques points à regarder si vous souhaitez faire grandir votre entreprise.
L’automatisation du maximum de tâches
Toute les tâches à faible valeur ajoutée ou qui font perdre du temps à vos équipes doivent être étudiées avant de songer à passer à la vitesse supérieure. Il vaut mieux que vos équipes aient temporairement moins de travail qu’au contraire elles ne se retrouvent à ne pas pouvoir gérer une trop forte accélération. Ce qui arrive souvent aux petites entreprises qui souhaitent passer à l’étape supérieure est que les ressources arrivent à saturation en cas de montée en puissance ce qui donne l’impression d’un seuil qu’on ne peut pas dépasser. Ainsi, les commandes affluent et sont traitées par vos équipes mais passée un certain seuil, la réactivité diminue ce qui fait redescendre le niveau de commandes. Un cercle vicieux que vous pouvez parfois briser en passant à l’automatisation des tâches et notamment celles qui sont chronophages et font perdre du temps à chacun.
La mise en place de tableaux de bords.
Si vous voulez grandir, il va vous falloir apprendre à diriger différemment votre entreprise et notamment à disposer des tableaux de bord nécessaires au pilotage de votre activité. Une petite entreprise reste souvent gérer à la main avec des indicateurs qui ne sont pas en temps réel par exemple.
Plus votre entreprise grandit plus le nombre de données devient important et vous ne pourrez gérer l’ensemble des données client par client et il vous faudra regrouper l’ensemble par catégorie par exemple et avoir une vue permanente sur la marge ou sur les progressions de chaque item que vous aurez trouver pertinent. Bien entendu vous pouvez dédier des ressources pour vous remplir vos tableaux mais comme dit plus haut, cela représente souvent une faible valeur ajoutée et reste souvent automatisable donc n’hésitez pas à structurer dès maintenant vos tableaux de bord et à déterminer comment ils peuvent être enrichis en temps réel et sans intervention humaine (ou du moins minimale)
Apprendre à déléguer
Il s’agit d’une des plus grandes difficultés pour ceux qui ont appris à gérer une petite entreprise et qui sont restés longtemps à ce stade. Il est clair que vous ne pouvez pas tout faire et tout superviser de la même manière. Une bonne boite qui grandit c’est avant tout synonyme pour vous de perte de contrôle et il va falloir vous y faire. Si vous n’en avez pas conscience, sachez que passer une certaine taille (en général à partir de 100 collaborateurs), il devient presque impossible de connaître tout le monde entre les entrées et les sorties (notamment de stagiaires).
Les entrepreneurs qui aiment rencontrer ceux avec qui ils travaillent parviennent généralement jusqu’à 200 collaborateurs à condition que vous équipes restent dans l’hexagone. La taille d’une tribu étant de 150 personnes en moyenne c’est à peu près le chiffre que vous arriverez à retenir tant que votre tribu est stable. En dehors du fait de connaître tout le monde, il faut comprendre que vous devez perdre la main sur certaines décisions (ce qui est parfois très très difficile pour certains entrepreneurs) et faire réellement confiance (ce qui est encore plus dur). Certains d’ailleurs font des cauchemars rien qu’à penser qu’ils ne feront pas les virements eux-mêmes ou ne seront pas les seuls à pouvoir accéder aux comptes. Vous devez apprendre à déléguer sinon comment ferez vous quand il y aura des dizaines de milliers d’opérations par jour ?
Savoir viser plus haut
Assez bizarrement quand on est une TPE, le premier réflexe est d’avoir du mal à s’adresser à plus « haut ». Si certains dès le début vont chercher d’énormes contrats avec de grandes entreprises ou encore s’orientent vers les marchés publics, les petites entreprises ont parfois du mal à se lancer dans l’aventure. Déjà, parce qu’il y a souvent beaucoup de paperasses certes et parce qu’il existe un risque à avoir des clients trop importants dans le portefeuille. Mais parfois, il faut prendre en compte qu’il s’agit de la solution pour pouvoir passer à l’échelle supérieure et ainsi aborder ce nouveau stade.
Casser le rythme !
Quand une entreprise roule sur le même rythme depuis des années, le problème est que vous rentrez souvent dans une spirale de ralentissement / accélération. Ainsi vous avez une partie de l’année où vos équipes sont à fond et une autre où elles se reposent, jusqu’ici rien qui ne paraissent anormal sauf que parfois quand on souhaite accélérer, cela induit que vous utilisiez une période de repos pour prendre de l’avance par exemple et entamer tous les nouveaux projets comme l’automatisation que nous avons plus haut. Il s’agit de produire en avance pour que vous ayez le temps lors de la prochaine vague de gérer l’essor de la nouvelle branche et qu’il ne s’agisse pas que d’un petit projet temporaire qui ne vous aura fait que perdre du temps car vous ne lui accorderez pas le temps nécessaire pour qu’ils deviennent opérationnels.
Prendre des risques
C’est peut-être l’une des choses les plus difficiles quand on souhaite changer de stade de développement car il faut savoir prendre des risques comme par exemple investir dans une campagne de communication, dans du conseil ou dans des prestataires qui gèreront par exemple votre automatisation. Surtout, il peut s’agir d’un risque si on ne peut assurer en même temps que l’on protège ce qui a été fait antérieurement tout en investissant de l’argent en escomptant par exemple sur des résultats desdites actions. Dans tous les cas, toute décision de ce type génère le risque au moins de perdre de l’argent et donc de diminuer votre trésorerie et donc la sécurité qui va avec. Pour passer à une échelle supérieure, cela est pourtant parfois nécessaire.