L’institut de sondage Ifop vient de réaliser une enquête sur la réception du « manifeste des start-up », établi par l’association France Digitale. Les questions portaient sur la façon dont les Français perçoivent le numérique, l’Europe, le nouveau Président… et leur impact sur l’avenir. Dans l’ensemble, les personnes interrogées se montrent plutôt optimistes.
Le « manifeste des start-up »
Présenté sur le site de l’association France Digitale, qui promeut l’émergence du numérique dans l’Hexagone, le manifeste du numérique s’organise en 16 points répartis en trois parties : « réparer l’ascenseur social en saisissant toutes les opportunités de croissance et en partageant la création de valeur », « transformer l’économie en encourageant la prise de risque » et « repenser l’Etat et l’Europe dans une logique cohérente de plateformes ».
Pour mesurer l’adhésion des Français à cette vision de l’avenir, France Digitale a fait appel à l’institut de sondages Ifop. Sa branche Ifop-Fiducial a contacté 1007 personnes de tous âges, sexes et origines sociales par mail et leur a soumis un questionnaire concernant ces différents points. Chaque question comportait quatre réponses possibles : très favorable, plutôt favorable, plutôt défavorable ou très défavorable. Une grande partie des sondés se révèle plutôt optimiste.
Les résultats du sondage
Une première série de questions concernait l’importance de la place du numérique en France. 64% des personnes interrogées se déclarent « plutôt favorables » à l’instauration d’un Bac N, pour numérique, au même titre que le Bac L ou ES. 91% se disent favorables à l’idée que les dirigeants politiques et hauts fonctionnaires suivent une formation obligatoire sur les enjeux économiques et technologiques du numérique. Seuls 11% s’avèrent défavorables au concept de salarié-formateur, contre 60% plutôt favorable. Au sujet du statut des travailleurs indépendants, 56% des individus interrogés pensent que le maintien de ce statut pendant trois ans aurait un effet positif sur le développement de leur clientèle. En revanche, 62% d’entre eux trouvent ce système défavorable pour leur niveau de protection sociale.
La seconde partie du questionnaire portait sur la perception de l’Europe par les Français. 63% d’entre eux pensent que l’appartenance de la France à l’UE constitue un atout, quand 11% trouvent qu’il ne s’agit ni d’une bonne, ni d’une mauvaise chose. 28% des personnes interrogées déclarent tout de même que l’euro serait mauvais pour le pays et 36% pensent n’être ni victimes ni bénéficiaires de l’UE.
La dernière partie du sondage traitait d’économie et comportait notamment des questions sur des projets du nouveau président de la République. 87% des individus se disent favorables à l’assurance chômage pour les travailleurs indépendants et 78% sont d’accord pour l’attribuer aux salariés démissionnaires. Seule la dernière question divisait totalement les participants : la suppression des cotisations maladies et chômage à la charge des salariés compensée par une hausse de contribution à la CSG. Les réponses donnaient 50 – 50.