Le RSE, responsabilité sociale des entreprises ou réseau social d’entreprise ? Les deux possèdent le même acronyme, mais aujourd’hui consacrons-nous au réseau social d’entreprise interne. Celui-ci se différencie des célèbres Facebook, Twitter ou Instagram, car il est interne à l’entreprise et n’a pas du tout les mêmes caractéristiques car son usage est de permettre aux salariés de communiquer entre eux. C’est le moment d’y penser et peut-être de se divertir.
Le RSE, un outil encore marginal
Le réseau social d’entreprise a pour objectif d’installer une communication interne entre les salariés. Comme un réseau social normal, il possède ses propres critères et on peut le développer au sein de l’entreprise ou sur une plateforme déjà existante. Ce type de communication demande une implication certaine de la part des salariés.
Selon un sondage Inside-OpinionWay, seulement 19% des salariés bénéficient d’un réseau social d’entreprise et cette réalité s’applique également aux grandes entreprises qui ont plus de 5 000 salariés. Dans ces organisations, les salariés sont 32% à avoir accès à une plateforme communicative. Mais en général, ils sont très peu à l’utiliser au quotidien, seulement 10% s’en servent au moins une fois par semaine. Pratique encore peu courante dans les entreprises, elle permet cependant de rapprocher les collaborateurs, même lorsqu’ils sont peu disponibles ou encore pour ceux qui sont en télétravail quelques jours dans la semaine.
Pour améliorer la communication interne, les entreprises essayent d’innover. Dans les outils disponibles et qui intéressent les entreprises dans un futur proche, le réseau social interne paraît le plus pertinent pour 28% des salariés et 36% des salariés voudraient bénéficier de cette plateforme prochainement pour communiquer entre eux. Le réseau d’entreprise ne génère pourtant pas un grand enthousiasme chez les salariés puisqu’ils sont moins de la moitié à l’envisager alors que celui-ci a d’excellents effets sur la communication interne.
Pourquoi se lancer dans l’aventure ?
Les salariés envisagent encore peu le RSE, mais les entreprises ont compris qu’il donnerait des atouts à leur communication interne. Elles n’hésitent pas à le mettre en œuvre pour améliorer les problèmes au quotidien et communiquer avec l’ensemble du personnel. Dans une autre étude de l’institut de gestion sociale de ressources humaines (IGS-RH), 58% des entreprises ont déclaré avoir mis un en place ce dispositif. Quant aux entreprises qui n’ont pas encore sauté le pas, elles sont 26% à l’envisager. Finalement, les entreprises croient davantage dans l’intérêt de cet outil que leurs salariés.
À quoi peut-il donc servir ?
Le RSE permet de renforcer la culture d’entreprise par le partage de connaissance et d’information. Un peu sous le même principe que les réseaux Facebook, Twitter ou Instagram, il donne la possibilité aux salariés de s’exprimer sur un sujet à travers des posts et des conversations. Il peut être totalement professionnel comme pour communiquer sur un suivi de projet. Et pourtant, il vaut mieux pour un usage optimum le dissocier du travail. Le réseau social a pour objectif de communiquer avec les salariés et pour qu’ils s’expriment ou qu’ils se divertissent. Pour intensifier la culture d’entreprise, le RSE peut communiquer sur des évènements internes, des posts amusants et des interactions agréables. Un peu de divertissement pour tous !
Il s’avère aussi être un bon moyen pour les dirigeants de communiquer avec leurs salariés. Lors de déplacements à l’étranger ou à cause d’un agenda trop fourni, le dirigeant a rarement le temps pour organiser des réunions ou des évènements avec ses salariés. Il pourra alors communiquer et répondre directement à des questions sur le travail ou même interagir au quotidien dans le cadre d’informations, de rumeurs qui circulent dans la presse ou même prévenir les salariés avant celle-ci et donc développer un sentiment d’appartenance. Le RSE permet donc d’instaurer une réelle cohésion.
Les différents RSE et plateformes collaboratives.
Plusieurs réseaux sociaux d’entreprise ou plateformes collaboratives existent.
Ils ont tous leurs caractéristiques qui conviendront plus ou moins à chaque entreprise. Que ce soit Slack, Workplace ou encore Azendoo, le choix est multiple. L’entreprise peut même choisir de développer sa propre plateforme. Deux styles se distinguent avec Slack et Workplace. Slack est plutôt un logiciel de travail collaboratif qui permet de créer des gestions de projet et des conversations, mais cet aspect peut être contourné. Quant à Worplace, il est davantage un réseau social. Il a été créé en collaboration avec Facebook et il regroupe à peu près les mêmes critères que la plateforme de Mark Zuckerberg.
Malgré leurs différences, leur utilité et leur existence doivent être transparentes et explicites que ce soit pour l’un comme pour l’autre. Il vaut mieux éviter de le transformer en outil de travail car le réseau social a pour objectif de favoriser les relations humaines. Le suivi d’un projet doit être fait sur une autre plateforme, sinon le côté hiérarchique continuera de dominer et le résultat obtenu ne sera pas celui escompté.
Cette forme de communication invite peu de salariés sur les RSE, comme l’indique Jean Pralong, professeur à l’école de ressources humaines IGS RH. Un rapport hiérarchique intimide les salariés et ils n’osent plus s’exprimer. Généralement, ils préfèrent être observateur de peur que leur supérieur prenne ombrage de leurs propos sur le réseau social.
Instaurer des règles
Pour contourner cette difficulté, pourquoi ne pas instaurer des règles et inciter les salariés à se lâcher raisonnablement sur le réseau social ? Ils ne sont pas là pour être opprimés par la présence de leur supérieur, mais pour établir une communication qui serait le symbole d’une entreprise où il fait bon vivre. Pour faciliter une meilleure participation, proposez un droit à l’oubli. Les posts pourront être supprimés par l’auteur, si les propos sont en décalage avec la plateforme et ses salariés. S’ils font des erreurs, elles ne pourront pas perdurer. Mais tout est dans la confiance que l’on instaure mais aussi dans l’ambiance de la société.