L’entreprise TchaoMégot : un buzz sur Internet avec le Youtubeur Michou qui n’a pas fini de se répandre !!! Les mégots, jetés par terre, nous font parfois frissonner par leur absence de propreté mais il faut comprendre que les accros à la cigarette ne savaient pas jusque-là qu’ils pouvaient être recyclés.
L’entreprise TchaoMégot a mis au point une innovation, porteuse de sens, qui n’a pas fini de faire parler d’elle
L’entreprise TchaoMégot dépollue et recycle les mégots de cigarettes. Elle vient de remporter le concours du meilleur inventeur de Michou, le célèbre Youtubeur. Julien Paque, fondateur de TchaoMégot et Lisa Naillon, chargée de développement commercial ont présenté leur entreprise et leur innovation à Michou, Lorenzo et Alexandre Houpert.
Dans la vidéo, qui tourne désormais en boucle, sur de nombreux smartphones, Michou , le rappeur Lorenzo et l’entrepreneur Alexandre Houpert sélectionnent « le meilleur inventeur ». Thao megot a été retenue parmi les dix finalistes sur 500-600 demandes. Pour réussir cet exploit, ils ont quand même dû pitché pendant 45 minutes mais les trois acolytes n’ ont gardé que trois minutes mais des minutes judicieuses.
Ils remportent non seulement le prix du meilleur inventeur mais aussi une somme de 30 000 €. Lorenzo avait touché cette somme et voulait la donner au vainqueur de cette vidéo, quel altruisme ! Cette somme servira d’investissement à TchaoMégot. Et surtout une incroyable notoriété et visibilité chez les jeunes. La vidéo a déjà comptabilisé près de 4 millions de vues.
La genèse d’une histoire qui ira loin
Depuis 2019, l’entreprise TchaoMégot, située à Bresles (Oise), à quelques kilomètres de Beauvais, recycle, dépollue et transforme les mégots de cigarettes. Une aventure qui a débuté à Lille, alors que Julien Paque, fondateur de la société, était encore étudiant. Julien travaillait sur un chantier avec son père, et manipulait de la laine de verre. Sur la route, il voit un mégot de cigarette éclaté au sol. L’ingénieur, toujours à l’affût d’innovations, décortique l’intérieur du mégot et découvre qu’il est presque identique à la matière qu’il vient de manipuler, à de la matière isolante. Évidemment l’ingénieur continue à étudier sa composition et nous fait part du résultat de ses recherches . « Un mégot est composé de 2 500 à 4 000 substances qui se diluent dans l’eau et polluent la faune et la flore ».
Alors, l’ingénieur se met en mode chercheur
Julien essaye de trouver une technique pour dépolluer les mégots afin de les recycler. Après plusieurs essais, il trouve la recette. Mais pour la tester, il lui fallait le nerf de la guerre, des fonds. Grâce à une campagne de financement participatif et une subvention non négligeable de la Région Hauts-de-France, qui a classé son projet à haut potentiel, Julien peut enfin se lancer.
Les stages souvent un pied d’appel pour l’avenir des étudiants
Julien a eu l’idée en 2018. Pour son stage de fin d’études à HEI (école d’ingénieur) Lille, il est parti au Canada. Mais la boîte où je devais aller a fait faillite. Loin de se décourager, il a alors demandé à l’école s’il pouvait créer son entreprise pour faire son stage et être même son propre tuteur. Aussi incroyable que cela paraisse : « Et c’est passé ! » s’exclame-t-il !
Les débuts de l’aventure
Comme de nombreux jeunes inventeurs, Il commence l’aventure chez lui, à Berthecourt, avant de trouver des plus grands locaux à Bresles. « On a commencé à trois en juin 2020, on est aujourd’hui 27 et on sera sûrement 40 d’ici la fin de l’année. »
Mais quels sont ses clients ?
Pour se développer, il a sollicité les entreprises et les collectivités locales, auxquelles il vend des bornes de recyclage (des grands cendriers). Il en extrait des sacs étanches remplis de mégots qui arrivent à Bresles dans son usine, où les mégots sont traités. « Dans une machine, on extrait la toxicité des mégots. On extrait 99,7 % de fibre propre et 0,3 % de substances toxiques qui tombent en concentré. » La fibre propre devient alors une matière isolante, souvent utilisée par les collectivités qui ont fourni les mégots pour isoler leurs vieux bâtiments. Ils sont même parvenus à créer des doudounes avec cette matière isolante !
A l’Élysée, on fume ? TchaoMégot équipe même l’Élysée
Avec déjà 1 800 clients en France, dont l’Élysée depuis peu, le jeune entrepreneur veut continuer de développer TchaoMégot.
Un développement à l’international : une ambition
Il souhaite investir 5 millions d’euros dans de nouvelles machines. Le site de Bresles deviendra industriel d’ici octobre-novembre. Son objectif sera de dupliquer ce site dans chaque région puis à l’étranger, pour devenir le leader européen voire mondial dans le recyclage de mégots. TchaoMégot est passé d’un chiffre d’affaires de 200 000 € la première année à trois millions d’euros cette année.