En 2010, la nouvelle arme venue de la Silicon Valley arrive en force chez les start-ups américaines mais aussi européennes, le Growth Hacking. Il permet, avec peu de moyens, d’actionner de nouveaux leviers de croissance. Comment cette technique fonctionne-t-elle encore aujourd’hui ?
Le Growth Hacking intègre de nombreuses données et de feedbacks utilisateurs pour perfectionner un produit. Cependant, pour réussir il fait appel à des équipes de développeurs, designers, ingénieurs et marketeurs, en cohésion pour obtenir un réel résultat.
Les fameux trois piliers
- acquérir de nouveaux utilisateurs par le biais de canaux web adaptés au public cible.
- retenir les clients grâce à l’amélioration continue de l’expérience utilisateur,
- accroître la fréquence d’utilisation grâce à une valeur ajoutée.
Le Growth Hacking est donc un outil qui aide les start-ups à optimiser leurs produits et leur croissance, le tout avec différentes techniques de marketing sur le web généralement, et innovantes la plupart du temps.
Accélérer sa croissance par la simple utilisation d’outils marketing est un objectif que beaucoup de start-ups aimeraient atteindre. Procédé moderne par excellence, il regroupe plusieurs outils comme les techniques produits, de marketing et de données.
Des pratiques originales et individualisées
L’originalité est le mot d’ordre, le mantra du « growth hacker » (entrepreneur qui utilise cette technique). C’est un atout indispensable pour faire grandir son entreprise, ainsi qu’acquérir de nouveaux clients et les fidéliser. Clément Delangue a utilisé différents procédés comme que le new jacking par exemple. C’est le fait de parler d’une entreprise en s’ajoutant sur une information déjà existante, pour ne pas agresser les journalistes directement. Un deuxième procédé est le content marketing, ou le brand content, qui est le fait de créer du contenu personnalisé sur un blog ou un autre support, afin d’engendrer du trafic sur le site principal.
Mais la plus grande difficulté n’est pas d’amener le client sur son site, mais de l’intéresser et de le garder. Et pour cela, connaître ses clients, leurs besoins et leurs envies est un gros plus. Chez Algolia, leur technique est plutôt offensive. C’est-à-dire qu’ils essayent de rester au plus proche de leurs clients, en leur demandant des retours précis après chaque intervention, le tout par le biais de mails. Mais pour que cela marche, il faut que chaque client se sente concerné individuellement et personnellement. La procédure doit être personnalisée pour plus d’impact, ce qui est réalisable grâce à un logiciel appelé Intercom.
Plus de simplicité pour plus d’efficacité
L’ambition principale du « Growth Hacking » est d’augmenter sa productivité, son efficacité. Sur Internet, efficacité est souvent synonyme de simplicité et de clarté. En effet, Edouard Petit, qui a cofondé Bunkr, il y a une décennie, s’est rendu compte que plus il enlevait d’éléments explicatifs et plus il épurait sa home page, plus son taux de conversion augmentait. Il vient de faire une levée de fonds aujourd’hui qui va lui permettre d’ouvrir de nouvelles opportunités
Mais pour garantir l’efficacité de toutes ces techniques online, il faut aussi travailler sur ses plans d’action off line, « in real life ». Airbnb, connu dans le monde entier pour ses locations de maisons ou de chambres chez l’habitant, a su gérer les deux. Elle a mis en place des réunions d’hôtes dans les villes afin de les rencontrer. Cela fait parler de la start-up dans l’environnement proche des hôtes et aide à en convertir de nouveaux. Ce Growth Hacking est finalement un amas de techniques de bons sens et qui paraissent évidentes une fois expliquées, et qui peut faire décoller le business des start-ups.