La culture d’entreprise a fortement été mise à mal par la pandémie. Celle-ci du fait de son caractère international a mis le doigt dans la plaie et les nombreux confinements ont largement contribué à une remise en cause par les salariés de la culture des entreprises et de leur attachement.
Selon une étude OpinionWay/Microsoft France, ce ne sont pas moins de 49 % des salariés qui ont « moins de scrupule à postuler ailleurs ». Les entreprises doivent donc réfléchir aux leviers de rétention même si 56 % des salariés interrogés avouent « avoir peur de quitter son entreprise » car « 44 % considèrent « aimer moins leur travail ».
Un travail hybride à intégrer
Le travail hybride est devenu la norme dans bon nombre d’activités. Si certaines entreprises se sont vite adaptées, le constat de l’épuisement d’un véritable capital entre les actifs français et les entreprises est de mise. Il faut dire qu’on dénote une différence entre les entreprises qui ont su se montrer « volontaristes dans leur transformation ». Notamment en accompagnant leur salarié dans la mise en place du travail hybride et celles qui ont été noyées en raison de l’impact des bouleversements. La plupart n’ont pas du tout réussi à recréer du lien social entre les collaborateurs à distance et il faut constater la transformation numérique a été difficile pour une bonne partie d’entre elles.
Attention tout de même car bon nombre de dirigeants ont tendance à assimiler travail hybride et délocalisation. Si le travail à distance, au moins partiellement est désiré, les délocalisations n’ont aujourd’hui pas la côte et sont encore plus critiquées qu’avant la crise sanitaire. Cette tendance devrait d’ailleurs se renforcer avec les conflits Ukraine-Russie qui montrent que la mondialisation a ses limites.
Un travail sur les motivations à réaliser pour l’entreprise
Pour ancrer une bonne culture d’entreprise, les entreprises ne doivent plus aujourd’hui oublier de prendre en compte la source des motivations originelles pour rejoindre l’entreprise. On ne parle, bien entendu, pas du niveau de rémunération même s’il reste un moteur de décision évident. A noter que si 74 % des répondants de la même étude indiquent avoir rejoint l’entreprise en raison « du poste proposé et la sécurité de l’emploi (CDI) », 47 % estiment que l’environnement et l’ambiance de travail sont importants. D’ailleurs 44 % affirment que c’est en prenant en compte son « image (réputation, perspectives d’évolution, santé financière, valeur…) » qu’ils se sont décidés.
La marque employeur une priorité
La marque employeur demeure une priorité pour retenir un collaborateur, la rémunération ne suffisant souvent pas et la valorisation sur le marché du travail ayant toujours un impact significatif (même quand le salarié ne désire pas quitter l’entreprise). Pour avoir une marque forte, pas de doute selon l’étude, il vous faudra travailler autant sur l’ambiance de travail (83 %) que la flexibilité de lieu et horaires de travail. Mais il ne faut pas oublier dans l’histoire que les salariés sont également fortement sensibles aux valeurs de l’entreprise (sociales, politiques, environnementales…) avec 85 % des répondants qui y sont sensibles. Attention aux faux-semblants cependant car à l’heure de la communication tous azimuts, les valeurs doivent correspondre aux actions et les sanctions peuvent rapidement se faire sentir pour ceux qui prétendent agir mais font le contraire.
Sortir des sentiers battus dans les réunions conviviales
S’il y a bien quelque chose qui est remis en cause dans les pratiques d’entreprise ce sont bien les réunions voire le phénomène de la réunionite. Si cela fait deux ans pour nombre de salariés qu’elles se passent en visioconférences, elles sont fortement attendues avec le retour en entreprise. Évidemment et, vous l’aurez compris, pas question de refaire les mêmes réunions ni d’imposer des réunions à distance mal préparées.
Par ailleurs, le confinement et les gestes barrières ont privé bon nombre de vos collaborateurs de la joie de participer à des évènements alors autant reprendre en mettant un peu de joie à vos évènements. Il faut dire qu’il était courant de trainer des pieds pour se rendre dans des pots souvent lugubres réduits à trois petits fours, voire dans des évènements qui ont pourtant du charme sur le papier comme la galette des rois ou les pots de fin d’année. Le temps est venu de recréer l’esprit d’équipe au travers par exemple de séminaires pour créer une cohésion des équipes, ceux-ci devant provoquer l’envie d’en parler dans l’entourage familial et amical.
L’histoire des entreprises et Des fondateurs demeure cruciale
Dans nos interviews, il est courant que nous mettions en avant en premier l’histoire et le parcours des entrepreneurs car celle-ci inspire bon nombre de créateurs. Ceux-ci sont loin d’être anodins pour vos collaborateurs alors n’hésitez pas à mieux communiquer dessus. Ne faites pas l’impasse sur les difficultés rencontrées, les opportunités, les rencontres, les obstacles, les embûches, les victoires voire les défaites cuisantes ! Elles sont porteuses d’espoir et indiquent aussi votre capacité à reconnaître vos erreurs et à apprendre d’elles. Elles permettent aussi de servir de référence et d’humaniser votre entreprise. De la même manière, vous ne devez pas négliger la présentation de votre équipe qui doit être visible de l’extérieur. N’hésitez pas dans ce cadre à mettre des photos de groupes sur votre site internet.