La mutation du travail est devenue une évidence avec la pandémie. Les citoyens ont compris que les circonstances peuvent conduire à des changements profonds dans la manière d’organiser le travail. Par conséquent, il est nécessaire de trouver des solutions pour les appréhender. La mutation du travail est dans tous les esprits. En effet, elle est liée aux évolutions technologiques et celles-ci se sont accélérées en dix ans. Elles font qu’un travail peut devenir, en raison d’une innovation, obsolète en un éclair de temps. Cette mutation est devenue évidente à tous. Depuis l’apparition de l’ordinateur dans tous les foyers, chaque citoyen a vécu ces mutations dans son propre comportement et dans le bouleversement de ses habitudes quotidiennes. Mais il a su s’y adapter.
Il a appris à vivre avec les innovations délaissant ses pratiques habituelles et ainsi par exemple son habitude d’aller réserver ses billets à la gare s’est transformée par une réservation sur internet. Certes aguiché par les meilleurs prix et le gain de temps il a été guidé naturellement à transformer ses habitudes.
Les mutations professionnelles, une réalité
Associer ces transformations au fait que la multiplication des licenciements pour être suppléé par des robots ont conduit nombre de personnes à penser que leur métier disparaîtra et là où ils étaient indispensables ils deviendront inutiles.
Le sondage réalisé par Opinionway pour le Printemps de l’économie conforte le fait car les répondants sont près des deux tiers à penser que leur métier existera toujours dans vingt ans, mais qu’il aura évolué. Un avis davantage répandu chez les quinquagénaires. Ces évolutions sont dues aux progrès technologiques (57%). Selon eux, la transformation numérique aura des conséquences sur les emplois actuels. Ils imaginent ainsi que le travail sera moins pénible et davantage automatisé. Cela nécessitera en conséquence davantage de qualifications. Mais pour nombre d’entre eux les métiers impactés le seront pour la totalité des métiers 10%, une majorité des métiers 49% et la moitié des métiers 30% c’est dire que leur niveau de conscience est élevé.
Difficile de prévoir les conséquences
Mais la mutation du travail réserve parfois des surprises comme par exemple la poste qui a vu, en raison d’internet, disparaître le courrier mais qui a vu s’imposer, grâce à internet, la multiplication des livraisons des colis. Mutation car le poids des colis n’est pas le même que celui des lettres. Il ne fait pas appel aux mêmes aptitudes physiques et donc demande une réflexion en amont. Un exemple significatif, la photo réservée à un petit groupe s’est tellement démocratisée grâce aux nouvelles technologies et ouvert un marché très lucratif.
Et pourtant dans cette course effrénée le consommateur apprend qu’il peut détruire la planète et est capable de remettre en question sa manière de se nourrir et de consommer d’instaurer des habitudes protectrices à l’égard de la terre.
Les citoyens parfois pris de panique essaient de maintenir leur emploi par des idées qui leur permettent de contourner la difficulté. Le nombre de créateurs d’entreprises qui cherchent à se créer leur emploi en profitant de niches montre l’ingéniosité de l’être humain à vouloir anticiper la perte d’emploi : que ce soit pour proposer les livraisons à domicile, partager son auto….
Dans cette mutation au travail le citoyen sait qu’il devra se former et est très attentif au e-learning d‘où son succès. L’e-learning ne fait plus peur d’autant plus que l’apprenant peut travailler à son rythme et revenir autant de fois qu’il le souhaite sur le sujet jusqu’à ce qu’il le maîtrise.
Quel est le secret dans la mutation du travail ?
C’est d’anticiper, de regarder le monde et d’observer les innovations dans 5 ans c’est demain, dix ans c’est après- demain et se dire j’ai encore le temps est l’erreur fondamentale.
En 2018, l’Institut de l’Entreprise, en partenariat avec le cabinet Elabe et Le Parisien Week-end, publiait une enquête sur le rôle des entreprises dans la mutation du travail.
Les chefs d’entreprise anticipent l’impact sur leur activité dans les 10 prochaines années par les changements réglementaires et les normes légales (91 % des chefs d’entreprise pensent qu’ils auront un fort impact sur leur activité), les évolutions des technologies et du numérique (73 %), la transition écologique (55 %) ou encore le vieillissement de la population (47 %).
Mais aussi 44% des Français pensent que les évolutions des technologies et du numérique détruiront davantage d’emplois qu’elles n’en créeront. Ils se rejoignent sur la transformation profonde de la nature des métiers.
La mutation, un enjeu prioritaire
67 % des actifs considèrent comme urgent d’acquérir de nouvelles compétences pour s’adapter aux évolutions du monde du travail. Les chefs d’entreprise partagent cette préoccupation : ils placent le développement des compétences de leurs collaborateurs dans le top 3 des enjeux prioritaires pour l’avenir de leur entreprise (97 % le considèrent « prioritaire » ou « important »).