Luc Ferrand a repris en 2017 l’entreprise Les Meubles LOIZEAU, une société spécialisée dans la fabrication de meubles, presque centenaire. Elle crée des meubles de qualité ou d’exception et propose même le relooking. Une volonté de retourner auprès de ceux qui possèdent le savoir-faire.
Pour lancer son entreprise, Luc Ferrand monte une holding en compagnie de deux autres associés, ses copains de toujours, avec qui il a partagé les bancs de la maternelle, Jean-François Pied et Thierry Boussion. A mi-carrière, ils décident d’entreprendre ensemble mais en gardant chacun leur territoire pour s’épanouir, les salariés n’ayant respectivement qu’un seul chef d’entreprise et un seul mandataire dans chaque structure. Ils possèdent ainsi chacun un tiers de trois structures : les Meubles Loizeau, One X Fidlid, une agence de communication basée à Nantes et EBU Factory qui a pour objectif de créer des plateformes e-commerce.
Après avoir été directeur marketing dans une entreprise de distribution, Luc Ferrand décide de reprendre une entreprise de 11 personnes qui est alors en perte de chiffre d’affaires mais qui possède un savoir-faire réel pour « être dans du vrai avec du relationnel ». L’entreprise le séduit notamment grâce à son atelier d’ébéniste. L’ambition ? Vendre des meubles directement sortis de l’atelier avec des moyens modernes et performants.
L’arrivée à la tête d’entreprise.
Dès son arrivée, il rassemble tous ses efforts sur le commercial en rencontrant des clients, en participant aux foires afin de comprendre l’ADN de son entreprise. Il y consacre une année jusqu’à octobre 2018 et réalise en peu de temps une augmentation de 12 % de chiffre d’affaires dans un secteur globalement en baisse. Il décide ensuite d’aller chercher des financements auprès des régions car la société est alors divisée en deux entités : une société de négoce à la Romagne et une de fabrication dans les Deux-Sèvres dans la commune de Combrand pour la fabrication. Son idée ? Regrouper l’ensemble à la Romagne et créer une véritable expérience client pour ceux qui se rendent dans le magasin en leur permettant d’assister à un cycle complet de création dès l’automne prochain.
Une expansion de la zone marchande.
Pour développer l’activité dans l’avenir, il décide de faire du semi-mesure. En ce sens, il crée un nouveau site marchand proposant des meubles déjà dessinés, adaptables à toutes les dimensions désirées. En somme quasiment du sur-mesure pour un regard extérieur. L’objectif de cette offre ? Configurer son meuble depuis chez soi, tout en conservant l’assemblage traditionnel du sur-mesure dans les règles de l’art des ébénistes. Le repreneur cherche à rationaliser sa croissance ; il s’agit avant tout de produire de la qualité et il préfère conserver « une pépite qu’une grosse structure ».
Des difficultés liées au manque de bois.
La difficulté selon l’entrepreneur reste de trouver du bois notamment car « les chinois ont l’interdiction de couper du bois et que plus de la moitié du bois français est exporté vers la Chine. Le phénomène est tel que de nombreuses scieries ferment. Il a donc fallu en trouver en étant malin et profiter des opportunités ». Pourtant, ce n’est pas à défaut de commandes notamment pour le sur-mesure où l’entrepreneur doit se battre pour répondre à une demande sans cesse croissante. L’origine ? La qualité de service et des produits proposés : un architecte et designer d’intérieur qui accompagne les clients, la découverte pour le client du meuble brut, l’installation par un ébéniste, la prise en compte de l’hygrométrie notamment par respect des codes qui font qu’ils demeurent dans un accompagnement pendant toute la vie du meuble. Après les tendances actuelles sur le bien manger le bien meubler ?