Vincent Sciandra, CEO et fondateur de METRON n’en est pas à sa première expérience entrepreneuriale. C’est pourtant avec METRON qu’il a obtenu le succès. Il représente l’excellent exemple que même si la réussite ne pointe pas son nez dès les premières tentatives, elle n’est parfois pas loin ! Son slogan : « rendre les usines transparentes en énergie ».
Son parcours
Après un doctorat en informatique appliquée où il traite des problématiques similaires dans le monde du transport public, Vincent Sciandra, décide de créer son entreprise en juillet 2013 dans ce domaine. Une analyse le conduit à penser que l’opportunité se situe dans le monde de l’énergie. Confronté rapidement au monde de l’industrie, il convainc rapidement en janvier 2014 un groupe chocolatier, Cemoi, de travailler avec lui. Cette collaboration lui permet de tester, développer et améliorer sa technologie. Il peaufine ainsi pendant 2 ans sa plateforme qui permet de détecter les projets d’optimisation énergétique « qui ne sont pas forcément intuitifs » chez une dizaine de clients et d’appréhender d’autres problématiques.
En se servant du big data et de l’intelligence artificielle, il peut ainsi comprendre « le fonctionnement des machines, le contexte d’opération et de production » afin d’optimiser au jour le jour la consommation d’énergie pour la même quantité de produits et la même qualité.
Une accélération rapide
Une fois sa technologie rodée, il commence ses démarches commerciales. Très rapidement (dès 2015), il regarde ce qui se fait à l’international et s’aperçoit que sa technologie est applicable quel que soit le pays. Il se décide à la mi-2016 à réaliser une première levée de fonds d’1,5 million d’euros afin d’accélérer la partie commerciale. Il ne réalise alors 150 000 euros de chiffre d’affaires mais sait qu’il va pouvoir diffuser rapidement sa solution. Pari réussi puisqu’en 2017, il multiplie ce dernier pour atteindre les 4,5 millions de CA. Il décide alors de faire sa première acquisition en Italie, une société de service énergétique et crée sa première filiale en Colombie. Aujourd’hui, l’entreprise continue son développement avec « l’ouverture de trois pays par an ». Présent désormais aux Philippines, à Dubai et à Singapour, en plus des trois pays initiaux, l’entreprise peut se féliciter d’une croissance rapide.
La seconde levée de fonds
En octobre 2018, il réalise une seconde levée de fonds auprès notamment d’un spécialiste dans la transition énergétique de 8,5 millions d’euros. Il peut ainsi ouvrir d’autres filiales en 2019, notamment au Mexique et est présent, au travers de partenariats en Corée et au Japon. En juin de cette même année, il accélère à nouveau son développement avec une nouvelle levée de fonds de 10 millions d’euros. Si on pourrait penser qu’il s’agit d’une série B, l’entrepreneur la conçoit comme le prolongement de la première avec notamment l’un de ses investisseurs initiaux (ndlr : BNP Paribas).
Un développement à l’international et en France à venir
Avec 75 % de son chiffre d’affaires à l’international, on pourrait se dire la start-up devrait poursuivre son développement dans d’autres pays. Mais l’entreprise n’oublie pas l’hexagone avec notamment la signature d’un partenariat stratégique en janvier 2019, avec une grande entreprise française, Dalkia, qui souhaite développer la solution sur ses 2 000 sites industriels. On ne doute guère du succès à venir de l’entreprise. A noter qu’elle devrait quasiment doubler son effectif l’année prochaine et se diversifier notamment dans l’électromobilité et la gestion visuelle de l’énergie.