Cela fait plusieurs mois que vous cherchez le candidat idéal pour un poste très important dans votre entreprise. Malgré les centaines de CV reçus aucun ne correspond réellement. A l’instant même où vous commenciez à désespérer, vous recevez LE CV, celui d’un candidat idéal, dont les expériences et les compétences correspondent exactement à ce que vous attendez.
Vous vous dites alors certainement que c’est votre jour de chance et que vous pouvez peut-être même faire un petit effort au niveau du salaire pour l’attirer dans votre entreprise. Pas si vite. Si ce CV vous paraît si bon, c’est peut-être tout simplement parce que ce « candidat idéal » vous a offert un CV truffé de mensonges.
Il ne faut pas se voiler la face, de nombreux candidats mentent sur leur CV. Avec un marché de l’emploi difficile et une compétition accrue, certains candidats exagèrent leurs compétences, leurs expériences ou d’autres choses. C’est bien la raison pour laquelle il ne faut pas se réjouir trop vite quand on veut pourvoir un poste important et que l’on reçoit un CV qui semble correspondre parfaitement. Le plus important est que les informations soient correctes, et pour le vérifier, il vous faudra poser les bonnes questions lors de l’entretien d’embauche. Pour vous aider dans cette tâche voici une liste des mensonges classiques présents sur les CV.
Inventer ou modifier un diplôme
C’est certainement le mensonge le plus courant : l’invention ou la modification d’un diplôme. Cette pratique est bien plus répandue que ce que l’on pourrait croire naturellement. Ce mensonge peut revêtir plusieurs formes. Le candidat peut modifier le niveau qui est le sien, avec par exemple un DEUG qui se transforme en master ou un bac+2 qui se transforme en licence. Il peut également tenter de masquer le fait qu’il n’ait pas le diplôme de son école. Il a fréquenté réellement un établissement, une grande école par exemple. Toutefois, il n’est pas parvenu à obtenir le diplôme, pour diverses raisons.
Enfin, le pire mensonge, la pure et simple invention d’un diplôme. Le candidat n’a jamais mis les pieds dans un établissement et indique qu’il en est diplômé sur son CV. Bonne nouvelle cependant, cette forme la plus radicale du mensonge sur le CV est également la plus simple à démasquer. Si vous interrogez le candidat sur le contenu de ses cours , il risque de ne pas rester crédible très longtemps et d’être découvert.
Inventer ou enjoliver une expérience
L’autre mensonge récurrent concerne l’expérience professionnelle. Certains candidats n’y vont pas de main morte et s’inventent tout bonnement une expérience professionnelle. Pour ce type de mensonge, vous avez toutes les chances de vous en rendre compte si vous questionnez en profondeur le détenteur du CV.
D’autres candidats, plus subtils, rallongent de plusieurs mois leurs expériences professionnelles pour paraître plus crédibles. Soyez particulièrement attentif aux périodes de stage où les années sont indiquées sans les mois (par exemple, « 2011-2012 » alors qu’en réalité le stage a eu lieu de novembre 2011 à février 2012).
Enfin, de nombreux candidats mentent sur les responsabilités qui étaient les leurs lors d’une précédente expérience professionnelle. Il faut vraiment interroger les candidats sur le contenu de leurs missions et ne pas uniquement croire l’intitulé du poste.
Indiquer « courant » pour qualifier son niveau en Anglais
Le fait de mettre « courant » pour qualifier son niveau d’Anglais étant presque devenu la norme, de nombreux candidats au niveau pourtant très perfectible, n’hésitent pas à le faire également. Ils pensent souvent que la difficulté à juger un niveau dans une langue étrangère leur permettra de passer à travers les mailles du filet. Si pour le poste que vous souhaitez pourvoir un solide niveau en Anglais est indispensable n’hésitez pas à faire écrire et parler longuement le candidat dans la langue de Shakespeare.
Prétendre être libre à’ la suite dune démission
Très souvent, lorsqu’une personne a été licenciée et tente de retrouver un job, elle est tentée de faire croire sur son CV qu’elle a démissionné. Soyez attentif lorsqu’un candidat indique cela sur un CV, il a peut-être menti, et si c’est le cas vous ne connaissez pas les raisons de son licenciement.
Modifier ses hobbies
La fameuse dernière partie du CV avec les centres d’intérêt. Il faut bien l’avouer, cette partie, c’est souvent du grand n’importe quoi. Le candidat a honte de ses hobbies (il n’allait tout de même pas mettre jeux vidéo et sieste !!). Il rajoute donc des éléments comme « littérature », « théâtre » pour paraître plus érudit. Par exemple, Il n’a jamais fait de sport mais ne trouve pas de moyens de justifier qu’il a l’esprit d’équipe, alors il indique qu’il a fait du foot pendant 10 ans. Il sait que le boss est fan de tennis alors il s’invente une carrière de tennisman avec un classement pour être plus crédible. Faîtes très attention, les hobbies peuvent nous en apprendre beaucoup sur les personnes, mais les candidats se « lâchent » souvent sur cette partie.
Fausses compétences informatiques
Le candidat se dit « on est en 2018, les nouvelles technologies sont partout. J’ai utilisé une fois Excel l’année dernière en cours, j’ai vu mon cousin utiliser Photoshop une ou deux fois, je vais le mettre sur mon CV». Et là vous vous retrouvez avec un CV indiquant « parfaite maîtrise d’Excel et Photoshop ». N’hésitez pas à tester directement les candidats sur les logiciels qu’ils prétendent maîtriser.