Quatre milliards de personnes utilisent les réseaux sociaux partout dans le monde, selon l’agence We Are Social Singapour et Hootsuite. Facebook, Twitter, Snapchat, Instagram… Autant d’atouts pour le monde de l’entreprise. Les marques ont compris qu’elles pouvaient tirer profit de leur présence sur ces nouveaux médias afin de renforcer le lien avec leurs clients, s’en faire des nouveaux, séduire les actionnaires ainsi que de potentiels investisseurs. Voici donc plusieurs façons de booster sa visibilité sur les principaux réseaux sociaux.
We Are Social et Hootsuite ont travaillé ensemble sur cette nouvelle édition du Digital Report 2021. Une étude sur l’utilisation des réseaux sociaux, les chiffres clés, les différents usages, le temps passé sur Internet, ou encore les activités en ligne préférées des internautes.
75,9% des français sont sur les réseaux sociaux
Voici quelques chiffres clés du Digital Report 2021 : 91% de la population française possède un accès à Internet en 2021 (59,47 millions d’internautes) c’est 2,5 % de plus que l’année dernière. Nous sommes légèrement moins nombreux à être actifs sur les réseaux sociaux : 75,9 % de la population, ce qui représente 49,6 millions d’utilisateurs actifs et une augmentation de 12,8 % par rapport à l’année dernière. Statistique particulièrement intéressante : 96,1 % des utilisateurs actifs des réseaux sociaux se connectent depuis un mobile.
Ce nouveau canal de communication peut favoriser le développement d’une entreprise en augmentant sa visibilité. Reste à savoir comment l’utiliser.
Installer des chatbots
Ces programmes virtuels sont capables de discuter, de répondre à des requêtes et de rendre des services. Ils sont utilisés par les plus grandes plateformes comme Facebook, WeChat ou Skype. Ces logiciels peuvent se révéler être une solution efficace pour proposer une aide personnalisée et rapide aux internautes. Les avantages pour les entreprises sont conséquents. Cela permet une présence plus importante sur les plateformes de messagerie, une conversion directe avec les clients et une interaction 7 jours sur 7 et 24h/24. À titre d’exemple, Orange utilise des chatbots pour son service client ou sur sa page, « Le 12ème homme », consacrée à l’actualité sportive, pour faire gagner des cadeaux. La chaîne de télévision Arte s’est également servie de ce procédé pour promouvoir sa série « Transferts » sur Facebook Messenger en novembre 2017.
Elle a fait appel à l’agence d’Entertainment DareWin et à ses développeurs de chatbots LiveBotter. Le principe : l’internaute est transféré dans le corps de Sylvain Bernard, le héros de la série et doit prendre sa place lors de conversations avec ses collègues de la Brigade d’action contre le transfert illégal. Le but est de répondre aux questions en prétendant être Sylvain Bernard. L’utilisateur navigue entre plusieurs conversations Messenger qui lui permettaient de gagner un accès au premier épisode de la série, en avant-première. Une façon ludique d’intéresser le consommateur ou le téléspectateur.
Mettre en avant des stories
Les stories de Snapchat, Instragram ou encore de Facebook se multiplient depuis plusieurs années. Elles séduisent les internautes par leur côté éphémère, amusant et personnel. Ces derniers peuvent ainsi découvrir le quotidien de leurs amis ou de leurs stars préférées. Les marques et les entreprises ont sauté sur ce succès pour promouvoir leur produit/service notamment sur Instagram et Snapchat. Les deux réseaux sociaux ont mis en place l’outil de promotion « see-more », qui permet de mettre en avant un produit ou un service via une story. Cette fonction intervient généralement lorsque l’utilisateur zappe entre plusieurs stories.
Il suffit ensuite à l’internaute de cliquer sur le contenu vers le haut de son écran. Il sera alors dirigé directement sur la page web, correspondant au produit ou au service. Netflix, service américain de vidéo à la demande, utilise ce procédé pour promouvoir ses séries originales comme « 13 Reasons Why » ou « Orange Is The New Black ». Badoo, le site de rencontres, créé en 2006 par Andrey Andreev au Royaume-Uni, a fait de même en mettant en avant des scènes où des membres annoncent qu’ils ont découvert l’amour grâce au site.
Instaurer la publicité ou des partenariats sur YouTube
Le site web d’hébergement de vidéos apparaît comme un excellent outil de promotion et de visibilité pour les entreprises. Sur YouTube, les publicités peuvent être diffusées en suivant différents modes de tarification, adoptant tous le modèle « TrueView » (format d’annonce diffusé sur une page de lecture avant, pendant ou après la visualisation, ndlr). L’internaute peut désactiver ou choisir de regarder la publicité au bout de cinq secondes. Les sociétés seront rémunérées seulement lorsque l’utilisateur la visionne au moins trente secondes. Le coût de diffusion moyen d’une publicité YouTube est, quant à lui, fixé entre trois et dix centimes d’euros. Le partenariat entre entreprises et youtubeurs est aussi apprécié par la plupart des jeunes.
Le groupe d’assurance mutuelle française, MMA s’est associé à Studio Danielle, la mamie la plus populaire d’internet qui diffuse régulièrement des vidéos avec son acolyte Arthur, vingt-cinq ans. On y découvre le quotidien de cette femme de soixante-trois ans et ses situations parfois rocambolesques. Sa page Facebook compte plus de 1,3 million d’abonnés. Pour promouvoir ces assurances et sa campagne de prévention routière, l’entreprise a mis en scène Danielle et Arthur dans des mini-vidéos sur YouTube : le jeune jouait le rôle de la personne alcoolisée qui cherche à rentrer de soirée avec son véhicule, tandis que la mamie l’incitait à ne pas le prendre.
Les réseaux sociaux se développent également à l’intérieur des firmes. Ces « entreprise social network » (« réseaux sociaux d’entreprises », en français, ndlr) comme Workplace et Slack sont des lieux d’échanges professionnels accessibles aux employés d’une société et potentiellement aux clients, fournisseurs et actionnaires. Leur objectif reste de renforcer la communication interne. Seulement 19 % d’entre eux en ont recours selon un sondage Inside – OpinionWay de janvier 2018. Ces outils restent donc relativement peu utilisés par les salariés.