L’association demeure un peu comme un mariage, il existe des règles à ne pas enfreindre pour que tout se passe bien. Certaines pratiques vous permettent de construire un rapport sain avec celui ou celle qui devrait vous accompagner pendant quelques années jusqu’à la réussite de l’entreprise. Pour ne pas tomber dans des travers délétères, voici quelques mauvais réflexes que l’on peut avoir avec son associé.
Il existe mille et une anecdotes sur le relation entre associés. Pourtant, dès le début de l’association il est essentiel de bien poser les bases et ne ne pas occulter vos différences et de savoir si vous allez être capables l’un comme l’autre de les accepter. Alors, ne foncez pas la tête baissée et réfléchissez pour créer une association pérenne.
Ne pas bien le connaître
Lorsque vous décidez de vous associer avec quelqu’un. Certes vous devez vous assurer qu’il ait les compétences nécessaires mais pas seulement. N’hésitez pas à voir ses habitudes de travail et savoir si elles s’accordent avec les vôtres et s’ils les tolèrent. Par exemple si vous êtes un fan du télétravail, il peut s’avérer très compliqué de s’associer avec quelqu’un qui ne tolère que le présentiel. Vérifiez également les horaires de travail car si vous attendez de votre associé qu’il travaille beaucoup, il se peut que cela ne soit pas son cas ou qu’il n’ait pas les capacités à réaliser le nombre d’heures que vous souhaitez. Enfin, la compatibilité des personnalités est essentielle dans l’association et il vous faudra bien regarder que la sienne colle avec la vôtre. Vous allez passer de nombreuses heures avec votre associé ou à échanger avec lui. Autant vérifier que sur le long terme vous arriverez à supporter sa présence et lui la vôtre.
Ne pas définir les grandes règles de fonctionnement
Une des grandes erreurs est de postuler sur les grandes règles de fonctionnement de l’organisation. Ce n’est pas parce que vous êtes à l’origine de l’idée que vous serez celui qui décide de tout. Votre associé a peut-être décidé de se lancer dans l’aventure car il souhaite justement pouvoir décider du chemin avec vous. N’hésitez pas à définir des choses simples comme : qui représente l’entreprise ? Comment se prennent les décisions stratégiques ? Autre point clé, le rôle de chaque associé. Ce n’est pas parce qu’un des associés à une compétence particulière et notamment technique qu’il souhaite faire cela toute sa vie ou encore s’occuper de cette partie. Vérifiez bien avec votre associé ce qu’il souhaite faire et vers où il souhaite s’orienter. Vous pouvez aussi définir la future répartition des responsabilités et pôle dont s’occupe chacun.
La future répartition des parts, les modalités de rémunération, les apports de chacun sont également à examiner. Ce n’est pas, par exemple, parce que vous présupposez que chacun va vouloir utiliser ses indemnités chômage jusqu’au bout que cela sera forcément le cas. Il faudra également cerner avec lui le but de l’entreprise. S’agit-il de revendre rapidement l’entreprise ? Se distribuer des dividendes dès que possible ? De garder le contrôle de l’entreprise ? Faire rentrer des investisseurs ? De vous diluer et de devenir minoritaire en faisant appel à des fonds ?
Éluder les situations les pires
Il s’agit d’une partie qui est toujours délicate car elle évoque les conflits voire des situations un peu spéciales dans une entreprise. Déjà, il vous faut déterminer les règles qui régissent le conflit : que faites-vous si vous n’êtes pas d’accord ? Dans le cas de deux visions stratégiques qui s’opposent, comment choisissez-vous ? Les conflits entre associé sont l’une des premières causes de fermeture des entreprises donc autant bien avoir déterminé les règles dans ce cas.
Moins amusant mais toujours utile, le fait de savoir ce qui se passe s’il arrive quelque chose à un des associés. Par exemple, que faire en cas de décès ou d’incapacité d’un associé ? Y a-t-il un droit de préférence pour ces parts ? Se transmettent-elles à ses ayants droits ? Auront-ils le droit de vote ? Autant de questions qui mettront une ambiance relativement bizarre lorsque vous les aborderez avec vos associés.
Ne pas convenir de rendez-vous formels
La communication se passe plutôt naturellement quand on est à deux dans un bureau, c’est moins vrai à 10 ou à 15. Si vous avez une tendance naturelle à l’échange avec votre associé, c’est une bonne chose mais sachez que convenir de rendez-vous formels où vous pouvez aborder différents sujets demeure une bonne pratique. N’hésitez pas à convenir de rencontres régulières avec votre associé afin de pouvoir aborder la stratégie et différents points avec lui. La tendance est de chacun faire son travail et de discuter rapidement de sujets au téléphone de manière informelle mais créer des échanges ponctuels vous permet d’accorder du temps à chacun afin qu’il puisse s’exprimer.
Se comparer avec son associé
S’il y a bien une chose qui peut perturber une association, c’est le fait de se comparer avec son associé. Vous tomberez alors vite dans le « moi j’ai fait tant d’heures alors que toi tu n’as fait que dormir… ». La comparaison entre associés est source de jalousie et n’apporte jamais rien de bon. Rien ne vous empêche de vous réunir avec votre associé si vous sentez qu’un écart se crée dans la contribution de chacun en posant des éléments objectifs mais vous plaindre dans son dos ne vous apportera rien et ne fera pas avancer l’entreprise. Si l’un des associés a décidé de réduire la voilure, il est peut-être temps de revoir avec lui la répartition des parts en lui en rachetant quelques-unes ou de discuter avec lui de sa rémunération.
Vouloir tout contrôler / Manquer de confiance
Un associé c’est avant tout quelqu’un en qui vous devez avoir confiance. Il s’agit de votre alter-ego dans l’entreprise qui pourra vous assurer non seulement des périodes de repos quand vous n’êtes pas là (par exemple, quand vous souhaitez prendre des vacances) mais qui représente également une bonne source d’appui lorsque vous ne vous sentez pas bien. Surtout, il vous décharge d’une grande partie du travail et vous devez pouvoir compter sur lui. Si vous ne faites pas confiance à votre associé alors autant en changer !
Réagir de manière excessive
Vous allez passer de nombreuses heures avec votre associé et vous pourriez même passer plus de temps avec lui qu’avec votre conjoint(e) donc autant apprendre à vous contrôler quand vous discutez avec lui. Si on peut comprendre qu’exceptionnellement que la discussion puisse dégénérer, vous devez tant que possible éviter d’abord de le faire devant les collaborateurs. Ensuite, sachez qu’une dispute entre associés peut vite amenée à une situation de malaise profond. Si dans le cadre de l’association familiale, les conflits arrivent presque toujours à se résoudre, ce n’est pas toujours le cas si vous décidez de vous associer avec un ami ou une connaissance qui pourrait très mal prendre le ton utilisé.