Si l’ensemble du secteur fonctionne en BTOC, Christophe Riberolle a décidé de procéder différemment et de créer Marketparts.com, la 1ère place de marché B2B, dédiée aux fabricants et distributeurs de pièces détachées automobile. Après seulement un an, il vient de réaliser une levée de fonds de 3 M € pour accélérer son développement.
Une idée partie d’un constat simple
L’idée vient à l’entrepreneur après une expérience dans le développement international d’une start-up, Mister Auto, qui vend des pièces automobiles principalement en BTOC. L’entreprise est rachetée par PSA. Or, il se dit alors que peu de choses n’est fait dans le BTOB dans l’automotive. Il développe alors une plateforme avec quelques fonctionnalités qu’il met en ligne en mai 2018 quelques mois après les débuts afin de réaliser une « Proof of concept » (preuve du concept) dite POC. Il le fait en compagnie d’une centaine de distributeurs de pièces automobiles qui ont pour point commun de faire partie d’un groupement d’achat, Nexus Automotive. Le but ? Savoir s’il existe un business potentiel entre les distributeurs.
Une réflexion autour de la marketplace.
Il réfléchit alors et se dit que la particularité d’une marketplace demeure qu’elle doit être riche en offres et qu’il faut donc l’ouvrir à l’ensemble des distributeurs et pas seulement une centaine. Plusieurs particularités lui sautent aux yeux et l’absence de la possibilité de faire un Benchmark lui demandent d’observer les résultats du test sur un concept qui n’existe pas ailleurs. La première réside dans le fait que le panier moyen en BTOC de 80 € s’élève à 18 000 € sur la plateforme car lorsqu’un « distributeur n’a pas de disponibilités, ils n’hésitent pas à acheter en grande quantité ». La seconde est que les professionnels gèrent plusieurs dizaines de milliers de références.
Pour répondre à cette demande, il décide de faire en sorte que celui-ci puisse ajouter jusqu’à 2 000 références dans son panier en un clic. En conclusion, il choisit le business model d’un abonnement à 5 000 € par an sans coût supplémentaire afin que chacun puisse vendre et acheter librement. Pour faciliter l’achat du client, le système charge sa « liste de courses et le système va lui indiquer l’endroit de sa disponibilité et à quel prix ».
Des constats qui génèrent de nouvelles idées
Après quelques mois d’essais, il s’aperçoit qu’il doit mettre en place de nouvelles fonctionnalités et décide de monter la structure en juillet 2019. Dès septembre 2019, il finalise une première levée de fonds de 3 millions d’euros. Celle-ci a eu pour but de constituer une équipe d’une dizaine de personnes et d’accélérer le développement IT ainsi que de certaines fonctionnalités.
Dès janvier 2020, ils sortent une deuxième version afin de s’adresser plus largement à l’ensemble des personnes qui achètent, vendent et stockent des pièces automobiles. L’Outlet apparaît pour satisfaire ceux qui fabriquent les pièces afin qu’ils puissent déstocker en décidant la zone géographique concernée. Il sélectionne un modèle hybride d’abonnement et commission. Aujourd’hui la plateforme possède déjà plus de 200 abonnés dans le monde entier et a intégré déjà 2 millions d’offres sur celle-ci. D’ores et déjà traduites en sept langues pour en faciliter l’usage, le but reste de créer un club privé au niveau mondial ainsi que d’augmenter l’offre. L’entrepreneur reste conscient que l’écosystème devrait profondément muter avec des équipementiers anciens et nouveaux et espère devenir LE point de rendez-vous des distributeurs.