Le nombre de sites illégaux ne cessent d’augmenter chaque année. Si l’Autorité de Régulation des Jeux En Ligne (ARJEL) agit contre ce phénomène, ce marché, qui a déjà été bouleversé par les sites de paris sportifs en ligne, pourrait bien subir une deuxième évolution dans les prochaines années. L’objectif ? Renforcer la compétitivité à l’échelle européenne ou encore repenser la fiscalité.
Un marché toujours en croissance
Le marché des paris sportifs reste un marché dynamique qui connaît une croissance à deux chiffres depuis quelques années. Il a été particulièrement actif en 2018 du fait notamment de la coupe du monde même si cela n’en est pas le seul facteur. L’ARJEL dans son premier rapport trimestriel de 2018 estimait ainsi que « les mises générées au cours du trimestre s’élèvent à 847 millions d’euros ». Une augmentation significative liée à l’augmentation du nombre de joueurs qui est passé de 1,4 à 2,2 millions. Cette réalité demeure pourtant inférieure à nos voisins européens pour des raisons de régulations plus sévères et une fiscalité risquée pour les opérateurs qui se livrent une guerre sans merci. Certaines contraintes pourraient donc évoluer dans un sens favorable au secteur où une véritable bataille des côtes s’est instaurée.
Un choix moins important
Tout d’abord, il faut savoir que les types de paris proposés sont strictement encadrés. On ne peut pas parier sur tout. Le choix demeure plus limité qu’à l’étranger (handicaps dans certains sports, …). Cet encadrement s’étend sur la division par exemple où on ne peut parier pour l’ensemble des sports pour un match de troisième division par exemple, ce qui réduit le type de paris possible. On pourrait en premier lieu donc voir une augmentation de l’offre à ce niveau dans les prochaines années afin d’aligner l’ensemble des pays européens.
Une fiscalité qui pourrait évoluer
Si la France possède une différence évidente avec les autres pays, c’est surtout sur la fiscalité. La règle en France demeure sur le fait que les taxes s’effectuent directement sur les mises effectuées par les joueurs et non sur le revenu réel des opérateurs. La taxation (moins de 10%) est ainsi prise directement sur la mise. Un frein pour les entreprises françaises du secteur qui se plaignent de ne pas être taxées sur leur revenu. Conséquence logique : les cotes des bookmakers français demeurent plus basses qu’à l’extérieur de l’hexagone. Contrecoup pour les parieurs dont les marges demeurent moins intéressantes même si les opérateurs se livrent une véritable bataille. On constaterait ainsi des côtes inférieures de 12% par rapport à l’étranger notamment quand ils sont ARJEL.
Si certaines évolutions devraient avoir lieu, il reste que le marché des jeux demeure sensible et qu’il faut avant tout contrôler l’addiction tout en permettant aux entreprises de respirer. Parier doit rester un jeu.