Le développement durable et le bien-être sont au cœur des préoccupations des européens et on peut le constater aussi bien dans les idées créatrices, les nouvelles habitudes d’achat que dans les interdictions de ce qui peut nuire à la santé. Focus sur des exemples significatifs.
L’entreprise et le bien-être
Selon une enquête réalisée par Elabe pour l’Institut de l’entreprise, elle est perçue comme le troisième acteur « pouvant améliorer le monde » notamment au niveau du bien-être au travail, du pouvoir d’achat et de la protection de l’environnement. Seuls les citoyens et les soignants obtiennent un meilleur résultat avec respectivement 67 et 63 % des votes quand on évoque la capacité à améliorer la société. L’entreprise, citée par 58 % des sondés, se retrouvent ainsi même devant les acteurs publics comme les élus (maires, chef de l’État …), ou encore les institutions et partis politiques.
Aussi, les trois quarts des salariés considèrent que « leur qualité de vie au travail est bonne » et 70 % affirment avoir une bonne image de celle-ci, chiffre qui a connu une augmentation pendant la Covid-19. A noter tout de même que la méfiance à son égard a également progressé de 8 points (44 %) et que les autres institutions sont encore moins bien loties avec des augmentations encore plus grandes.
Une première ville végane ?
La ville Haywards Heath, a signé, le 21 juillet dernier, un « Traité végétalien » qui devrait permettre à ses 34 000 habitants de progressivement passer au régime vegan. Ce traité comporte 38 exigences qui devraient transformer leur mode de vie et favoriser la réduction de la consommation de produits d’origine animale afin de lutter contre le changement climatique. Si 17 villes ont déjà signé ce traité dans le monde. C’est une première en Europe. Parmi ces exigences, on notera celle de ne pas construire de nouvelles fermes d’élevage ou d’abattoirs ou encore l’interdiction d’exportation de produits vivants. Aussi, il s’agit de réduire la consommation d’aliments d’origine animale par une sensibilisation dans les écoles, grâce à une taxe spécifique et une incitation à promouvoir ce mode de consommation.
Un pesticide bientôt interdit en France
Le S-métolachlore devrait être prochainement interdit en France. Classé « cancérigène probable » par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), celui-ci semble se dégrader en des dérivés chimiques (métabolites) qui se retrouvent ensuite dans « les sols, les eaux de surface et les eaux souterraines ». Ce n’est pas la première fois qu’un pesticide se voit interdire d’utilisation comme les néonicotinoïdes. Cependant, il s’agit d’un des plus utilisés en France notamment pour la culture du maïs, tournesol et soja. Il est notamment soupçonné de provoquer des cancers mais également d’être un perturbateur endocrinien. Les contrôles réalisés par l’Anses montrent notamment de « nombreuses et croissantes » concentrations dans les nappes phréatiques, supérieures aux seuils fixés par la réglementation européenne. Ils devraient donc être progressivement interdits même si la présence traitement alternatif au « n’est pas toujours disponible ».
Pays des voitures électriques
Avec 79 % des voitures neuves électriques, la Norvège montre l’exemple d’autant plus que les conditions climatiques avec des températures souvent basses et peu propices dans l’absolu. L’objectif du royaume scandinave est d’en finir avec les moteurs thermiques dès 2025, soit 10 ans avant les objectifs du parlement européen qui veut leur fin pour 2035. Le reste de l’Europe est bien loin de ce résultat avec seulement 12,1 % des ventes de voitures neuves qui sont électriques dans l’UE même si cela représente 3 % de plus qu’un an auparavant. Cette adoption a été possible en aidant les nouveaux utilisateurs à prendre de nouvelles habitudes, en répondant à leurs questions, une taxe supplémentaire pour les moteurs thermiques ainsi la mise en place de réseau de points de recharge rapide. La Norvège en possède ainsi plus de 5 600.