Le secteur logistique reste un domaine où les salariés sont particulièrement exposés aux risques, qu’ils soient liés à la manutention ou encore aux machines qu’ils utilisent. Les flux de marchandises constants et réalisés dans des délais relativement brefs entraînent naturellement des risques et la prise en compte de ce facteur n’est pas à sous-estimer ni à négliger, car vous engagez votre responsabilité.
Des tâches variées et nombreuses
Si le risque est particulièrement présent, c’est d’abord parce qu’il existe de nombreuses tâches à effectuer comme la réception, le stockage, le colisage, le chargement ou encore la gestion de l’expédition, voire la livraison dans certains cas. Les cadences en logistique ayant toujours tendance à augmenter ces dernières années, il peut être utile d’anticiper les risques et de les évaluer, surtout s’il en va de votre responsabilité et que vous ne disposez pas d’un conseiller en prévention.
Globalement, la mécanisation a fortement diminué les risques. Il s’agit d’ailleurs d’une pratique recommandée et qui pourrait faire gagner du temps à vos équipes en diminuant les risques inhérents à toutes manutentions manuelles. Attention tout de même, car celle-ci engendre également de nouveaux risques. Il peut paraître évident que le fait de pouvoir transporter des charges extrêmement lourdes dans un temps record induit également un risque supplémentaire.
Logistique : prévenir plutôt que guérir grâce aux équipements
Si les risques professionnels peuvent être évalués, gardez à l’esprit que votre tâche ira plus loin, puisqu’il vous faut les prévenir. Il s’agit alors d’anticiper au maximum afin de choisir par exemple des lieux adaptés à toutes vos contraintes. Pour cela, vous devez prendre en compte quelques bonnes pratiques. D’abord, vous pouvez commencer par vous interroger sur les manutentions manuelles qui induisent des risques et que vous pourriez remplacer par des machines.
Ensuite, vous pouvez aller plus loin en travaillant sur vos infrastructures par exemple en vous penchant sur la qualité des sols pour éviter qu’ils ne deviennent glissants. De la même manière, l’ergonomie joue souvent un rôle primordial et penser à vos chemins de circulation entrée/sortie peut rapidement faire diminuer les risques. Bien entendu, les équipements de protection collective que vous pouvez acquérir sur des sites comme securinorme.com ne sont pas non plus à négliger.
Souvent sous-estimés, les risques psychologiques sont à prendre en compte et il faudra également anticiper et évaluer les risques liés à la fatigue ou encore au stress, notamment si vos salariés ont des tâches qu’ils doivent effectuer très rapidement. Bon nombre des risques sont liés à des erreurs qui font aussi perdre un temps considérable.
La démarche d’évaluation des risques dans le secteur logistique
Pour déterminer les risques, il s’agit avant tout de recueillir de l’information afin de les cartographier. Vous pouvez commencer par faire appel à vos salariés en réalisant un entretien de manière individuelle ou collective afin de rassembler le maximum de données. Chaque poste n’ayant pas les mêmes contraintes, il vous faudra bien vérifier que vous en avez fait le tour même si vous pouvez vous baser sur les recommandations des organisations professionnelles et certaines bonnes pratiques du secteur.
Lors de cette démarche, il reste conseillé de réaliser un inventaire des tâches et des équipements pour chaque salarié. Vous pouvez ainsi analyser chacune des tâches et des risques encourus. N’hésitez pas à demander l’avis de vos salariés qui sont confrontés chaque jour à ces tâches et qui pourront rapidement identifier les principaux risques. Pour compléter cette démarche, vous pouvez faire appel au conseiller en prévention de votre mutuelle si vous avez une.
D’autres bonnes pratiques ne sont pas à oublier comme le fait de mettre en place un registre d’incidents/d’accidents ou encore d’effectuer des inspections périodiques.
Les 4 grandes familles de risque en logistique
Pour ce faire, vous pouvez vous baser sur le fait qu’il existe 4 grands types de risques dans la logistique qui sont liés à la manutention manuelle, d’engins, aux flux/circulation et enfin des risques psychosociaux.
La manutention manuelle génère de nombreuses souffrances physiques qui sont dues au port de charges lourdes, au nombre excessif et répétitif de mouvements à réaliser, mais surtout à l’hyper-sollicitation du dos, des genoux, des bras et les postures incorrectes qui finissent à la longue par créer des lésions.
Ensuite, la manipulation d’engins de manutention a certes permis de simplifier certaines tâches et de faciliter le quotidien des salariés , mais elle n’a pas écarté les risques de renversement, d’écrasement ou de collision et n’a pas supprimé l’exposition aux vibrations permanentes qui génèrent de nombreux troubles musculo-squelettiques.
Autre risque, celui lié à la circulation interne à laquelle il est demandé par les services d’hygiène et de sécurité de porter une attention particulière en compte et de contrôler les voies encombrées, trop étroites, les dénivelés trop importants et les angles morts doivent être évités au maximum. La circulation doit être toujours fluide, et doit obéir à une organisation rigoureuse pour éviter des accidents.
Enfin, les risques psychosociaux sont devenus un enjeu majeur. En effet, de nombreux sondages montrent que la charge mentale imposée aux salariés a largement augmenté en raison de la hausse des cadences, du stress et des exigences accrues pour affronter la concurrence. Les conséquences observées sont révélatrices du mal-être. On peut le constater au travers d’une augmentation de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle, des troubles gastro-intestinaux, des migraines, céphalées, la fatigue, l’irritabilité chronique, des troubles du sommeil ou de l’alimentation.
Deux autres approches du risque
Si vous souhaitez une approche plus globale des risques, sachez que vous pouvez procéder de deux autres manières.
Vous pouvez d’une part, prendre en compte les 4 éléments suivants : l’ individu (expérience, compétences et connaissances nécessaires), les tâches (fréquences…), l’environnement de travail (nombre de personnes présentes sur le site) et le matériel (équipements de protection…)
D’autres privilégient une approche par nature de risques et notamment les risques chimiques, biologiques, physiques, ergonomiques, psychosociaux ou liés à la sécurité du matériel utilisé.