Interview de Justine Roy, une jeune femme, influente de 27 ans, qui est passée de freelance à entrepreneuse à succès en fondant en 2021, une société qui forme au Community management.
Comment vous est venue l’idée de créer votre entreprise Liberté Digitale ?
Je me suis lancée en tant que Community manager en parallèle de mes études. J’étais alors créatrice de contenu sur Instagram et je montrais tout mon lifestyle et mes activités sportives. Puis j’ai commencé à voyager. Je suis notamment partie vivre à Bali et je montrais tout simplement que je travaillais en tant que Community manager depuis là-bas. Mon but était simplement de trouver des clients et du business tout en aidant d’autres personnes. Ma communauté me demandait comment je faisais pour voyager et avoir en même temps une activité professionnelle. Et, une personne qui suivait de près mon activité m’a interpellée : « Justine, je veux te payer pour que tu m’aides à faire comme toi. ». A l’époque, j’ai répondu : « Non, il faut que tu passes par l’école. ». Cependant, de nombreuses femmes me faisaient confiance. J’ai commencé par faire du coaching. Ensuite, j’ai lancé une formation pour pouvoir aider plus de monde parce que j’avais trop de demandes pour pouvoir répondre à toutes.
Quand Avez vous commencé ?
C’était il y a trois ans maintenant. Je suis passée alors du coaching, à du consulting pour finir par lancer réellement la formation. Il faut savoir que j’étais solopreneuse. Autrement dit, une freelance solopreneuse et je faisais tout moi-même. Petit à petit, de plus en plus d’élèves entraient dans la formation et j’ai donc dû recruter des coachs et du personnel pour m’aider à accompagner toutes ces personnes. Il fallait aussi recruter pour la partie commerciale et j’ai donc dû m’entourer. Naturellement, au fur et à mesure, la formation a évolué. Au départ, ce n’était que des audios puis ce sont devenus des lives, des coachings de groupe puis cela a abouti à toute une plateforme de formation en ligne avec des vidéos, un accompagnement individuel et la fourniture de ressources. Aujourd’hui, j’ai une équipe pour me soutenir et m’aider.
Que fait l’entreprise exactement aujourd’hui puisqu’elle a évolué ?
Nous avons, en réalité, une seule offre qui est Liberté Digitale. Il s’agit d’un accompagnement en ligne créé pour former les community managers de demain. Nous accompagnons les élèves depuis leur inscription jusqu’au lancement de leur entreprise, en les mettant en relation avec parfois des entreprises qui sont à la recherche elles-mêmes de Community managers.
« Le plus grand défi, c’était de passer de solopreneuse à chef d’entreprise. En effet, j’avais tous les rôles, toutes les casquettes, parce que j’aime bien avoir un œil sur tout. Déléguer a été un vrai challenge. »
Quelles vont être les prochaines étapes à venir ?
Pour l’instant, j’ai deux salariés et de nombreux prestataires en freelance. En les comptant tous, je pense que nous collaborons avec environ 50 personnes avec lesquelles j’échange, que ce soit sur la partie accompagnement coaching, la partie administrative, la partie marketing ou encore la partie commerciale. Par rapport aux futurs projets et à leur évolution, mon objectif est de devenir une référence sur la formation au métier de Community manager. Au final, je constate que j’attire les femmes qui veulent lancer leur activité en ligne et voyager ou même avoir plus de temps pour leur famille ou leurs proches, grâce à une activité freelancing. J’attire également de nombreuses entreprises à la recherche de Community managers et je les mets en relation avec les Community managers que j’ai formés avec Liberté Digitale. Désormais, je veux occuper ce créneau et j’ai des projets en cours de développement qui seront révélés dans les prochains mois.
Quel a été le plus gros défi que vous avez rencontré jusqu’à présent ? Et COMMENT l’avez-vous surmonté ?
Le plus grand défi, c’était de passer de solopreneuse à chef d’entreprise. En effet, j’avais tous les rôles, toutes les casquettes, parce que j’aime bien avoir un œil sur tout. Déléguer a été un vrai challenge. En effet, il faut trouver les bonnes personnes et tout processiser. Pour toutes les étapes de mon entreprise, j’ai dû mettre en place des process. Aujourd’hui, chacun sait, dans mon équipe, ce qu’il doit effectuer et j’ai pu me dégager du temps. Je me contente d’insuffler la vision. Cependant, cela a été dur à faire car j’ai dû apprendre le leadership et à faire confiance à des personnes que je ne connaissais pas.
Est-ce que vous avez pu continuer vos activités sur Instagram ?
J’ai dû tout arrêter. Quand j’ai lancé Liberté Digitale, j’ai dû m’y consacrer à temps plein. Je n’ai fait que parler de Liberté Digitale, construire l’entreprise et rechercher toujours davantage la satisfaction client. J’ai arrêté tous mes clients en Community manager. Aujourd’hui, 100 % de mon temps consiste à gérer la boîte, à gérer l’atteinte de nos objectifs. De plus, je dois créer beaucoup de contenu parce que j’ai une grande partie de mes clientes, c’est-à-dire nos élèves, qui viennent de la partie organique. Il faut donc y consacrer du temps pour fournir un contenu de qualité.
Qu’est-ce qui vous a le plus surprise depuis le début ?
Je pense que ce qui m’a le plus surprise, c’était que j’avais des croyances limitantes. Parce que pour moi, je me disais que le Community management, c’était vraiment quelque chose qu’il fallait apprendre à l’école, même si moi, j’avais tout appris en autodidacte. J’ai trouvé mes premiers clients avant même d’être diplômée et sans forcément d’expérience. J’avais une grande pensée limitante. Celle de me dire que : « moi, je ne pouvais pas le réaliser », que « je ne pouvais pas être Community manager tant que je n’avais pas de diplôme », et surtout que : « je ne pouvais pas former des personnes pour le devenir ». En réalité, ce sont ces personnes qui me suivaient, qui m’ont fait confiance et qui m’ont permis de dépasser cette fausse croyance. Et, aujourd’hui, nous avons des résultats incroyables, nos élèves ont des réussites et trouvent des contrats. Désormais, je suis reconnaissante et je pense que de me dire que j’avais des rêves, que j’avais des choses que je voulais faire et que j’ai osé et « j’ai réussi aussi. », c’est vraiment ce qu’il fallait faire. Je n’aurais jamais cru que c’était possible si j’avais écouté ces pensées limitantes ! Alors il faut commencer par y croire !
Quelle est la valeur ajoutée aujourd’hui de votre offre ? Comment se différencie-elle de ce qui se fait sur le marché ?
C’est une bonne question. Aujourd’hui, il existe beaucoup de formations ! Cependant, il y en a très peu qui sont nichées dans le community management. Ma force est d’avoir été Community manager et de connaître le métier. Aussi, chaque élève bénéficie d’un accompagnement individuel avec une coach qui est également Community manager en parallèle. Elle accompagne les élèves et connaît exactement les problématiques parce qu’elle les a vécues. Il n’y a pas mieux pour accompagner ! Je dirais que ce sont surtout ces points-là et surtout que cela a été construit depuis deux ans et demi. J’ai profondément amélioré la formation. Il y a toujours des nouveautés, des mises à jour parce que les réseaux sociaux évoluent au quotidien. Nous faisons ce travail de veille et de tendance pour nos élèves.
« Les entreprises commencent à comprendre les enjeux d’être présentes en ligne parce que les internautes et les clients exigent toujours plus de contenus de qualité. Il y a beaucoup de changements d’algorithmes également à prendre en compte. Le Community management, c’est un métier à valeur ajoutée pour les entreprises et qui évolue. »
Pourquoi le Community management est incontournable aujourd’hui pour une entreprise ?
Aujourd’hui, et surtout depuis la crise sanitaire, tout le monde se développe de plus en plus sur le digital et en ligne. Ce métier est crucial pour les marques, pour les entreprises ou même pour les individus, qui veulent améliorer leur présence en ligne. Les entreprises commencent à comprendre les enjeux d’être présentes en ligne parce que les internautes et les clients exigent toujours plus de contenus de qualité. Il y a beaucoup de changements d’algorithmes également à prendre en compte. Le Community management, c’est un métier à valeur ajoutée pour les entreprises et qui évolue.
3 Conseils de Justine Roy
- Écouter son audience. Aujourd’hui, je vois beaucoup de personnes qui ont des projets, des idées de services de produits et qui vont passer des heures à travailler dessus, à le développer et à le lancer. En règle générale, 90 % du temps, cela ne fonctionne pas, parce qu’ils n’ont pas pris le temps d’échanger avec leur audience, de comprendre leurs problématiques, de comprendre leurs objectifs. Or, ce qui fait le succès de Liberté Digitale, c’est que j’y ai été réellement confrontée. Parce que j’étais Community manager et que j’ai passé des heures à échanger avec mon audience pour comprendre comment répondre à leurs besoins et construire la meilleure offre possible.
- Développer son personal branding. Parce que, c’est ce qui m’a permis de lancer Liberté Digitale. Je pense qu’aujourd’hui, une personnalité a plus d’impact que la marque, type Elon Musk avec Tesla, qui est beaucoup plus mis en avant que sa marque, Pour moi, c’est super important de développer son personal branding et de partager son parcours entrepreneurial. C’est aussi ce qui fait la marque.
- Oser, et surtout passer à l’action, et croire en l’effet cumulé d’effectuer plein de petites actions qui vont arriver à un résultat. Que oui, il y aura peut-être des échecs, mais que finalement , c’est ainsi que l’on apprend. C’est en faisant qu’on y arrivera. Et il m’arrive aussi parfois de ne pas réussir, mais justement, j’apprends de l’échec, je me perfectionne et j’évolue.