Comment réussir à motiver ses salariés et à créer la cohésion dans l’équipe ? Les conseils des entrepreneurs… et des professionnels d’autres métiers et leurs secrets pour bien manager.
Au revoir président ! Rappelez-vous de cette fameuse pub pour le loto… à cette époque, vous rêviez vous aussi de vous retrouver dans le rôle de l’employé déguisé en poussin disant adieu à son patron ! Hé oui, vous aspiriez secrètement à vous libérer de votre terrible manager pour monter vous-même votre entreprise…. Mais maintenant que vous êtes devenu entrepreneur, le patron c’est vous ! Et bizarrement, cette pub pour le loto vous fait moins rire ! Peur de vous retrouver vous aussi dans le rôle du méchant président à qui on rêve juste de dire adieu ? Pas de panique, en maîtrisant un tant soit peu les rudiments d’un management humain, pas de risque d’être vu par vos salariés comme un odieux tyran-trepreneur ! Finie l’époque du management basé sur l’autoritarisme, nous sommes entrés dans l’ère d’un management par le respect et le dialogue. En intégrant ce point, il n’y a pas de doutes, vos salariés vous verront comme un super sympa-tron !
Le top 5 des attitudes prônées par les entrepreneurs pour bien manager
1– Donner du sens au travail. Si le collaborateur a la vague impression de transpirer à la tâche uniquement pour enrichir son patron, il y a fort à parier qu’il se désinvestira vite. Faites en sorte que votre employé se sente engagé dans un grand projet, une mission collective motivante.
2 – Avoir une attention pour chacun. Intéressez-vous sincèrement à la vie de vos salariés. Il s’agit juste de prendre de leurs nouvelles et d’instaurer une atmosphère de dialogue libre où ils pourront s’exprimer en cas de problèmes.
3 – Faire confiance aux salariés et les responsabiliser. Il faut que les collaborateurs puissent sentir qu’ils ont un rôle important dans l’entreprise et que leurs managers comptent sur eux.
4 – Témoigner de la reconnaissance et féliciter les salariés. La nature humaine est ainsi faite que, lorsqu’on reçoit des compliments, il jaillit en nous alors une bonne dose de courage et une envie de faire de son mieux.
5- Proposer une rémunération juste. S’ils se sentent sous-payés ou qu’ils n’ont pas le sentiment que leur salaire pourrait évoluer, pourquoi s’engageraient-ils davantage dans leur travail ? Vous ne pouvez pas vous permettre de bien payer vos salariés ? Compensez avec des avantages qui ne sont pas soumis à charges patronales.
Du côté des professionnels issus d’autres métiers dans lesquels il faut manager
Dominique Bouchet, Chef cuisinier étoilé
« Je ne suis pas un de ces dirigeants qui se cachent derrière un DRH qui fait tout le sale travail à leur place ! Je préfère être en première ligne avec mes employés. Dans mon management, j’applique des principes simples de respect des équipes. Et au sein des cuisines, je fonctionne sur un modèle qui se rapproche de celui de l’armée, avec beaucoup de discipline. Si vous parlez avec respect à vos équipes, il n’y a aucun problème pour faire appliquer une discipline. J’accorde une grande importance au dialogue. Si vous respectez vraiment les gens, alors vous trouvez naturellement les bons mots pour leur parler. Mais il ne faut pas oublier que savoir parler aux gens, c’est aussi savoir être à leur écoute. Je ne peux pas parler avec chaque personne. Alors, je m’adresse au responsable de chaque service qui porte la voix de son équipe. Dans mes cuisines, tout se passe en général très harmonieusement car chacun connaît sa place, respecte aussi bien son chef que son subalterne. »
Claude Onesta, entraîneur de l’équipe de France de handball et coach de Jean Castex, notre premier ministre !
« Ma technique de management s’est affinée avec le temps. Je suis passé d’un management plutôt directif à un management très participatif. Je considère chaque joueur comme capable d’avoir une bonne analyse de la situation, mature et digne d’intérêt. De plus, je veille à solliciter les joueurs dans la construction de chaque projet. Je leur laisse aussi une grande liberté d’action dans les domaines que je leur ai confiés. De mon côté, je conserve une certaine distance pour mieux percevoir les joueurs. Je les regarde vivre et j’essaie de coordonner tout cela. Enfin, je fais en sorte que chacun s’engage, cherche à innover, à avancer, puis j’harmonise les choses. Je n’ai pas des « rituels » de management car je pense que manager ce n’est pas jouer un rôle, ce n’est pas une pièce de théâtre ! J’envisage le management comme une zone de convivialité, de proximité. Tout se passe très calmement avec l’équipe, sans crise, dans la confiance. »
Bruno Agati, Chorégraphe et metteur en scène
« En tant que chorégraphe et metteur en scène, je travaille avec des artistes, donc des personnes ayant un fort égo. Mais cela ne me dérange pas. J’accepte les égos des danseurs et comédiens avec qui je travaille car je sais que cet égo est une manifestation de leur peur. Ce n’est pas facile d’être ainsi dans la lumière, cela peut faire douter. Alors je pense que mon rôle est de les rassurer. J’essaie de leur donner confiance et d’être toujours très patient et tranquille. Parfois même, je fais croire à l’artiste qu’il a raison, même si ce n’est pas vrai, pour qu’il ne perde pas sa confiance ! Je ne pense pas qu’il soit bon de diriger les artistes en étant autoritaire, même si cela se fait beaucoup dans le milieu… Je ne veux pas me placer comme un chef au dessus des autres. J’essaie avant tout de responsabiliser mes danseurs et comédiens pour qu’ils comprennent qu’ils sont importants. Car c’est vrai, sans interprète une chorégraphie ne représente rien ! »