Depuis plusieurs années, l’estimation immobilière fait parler d’elle dans la presse. Entre la hausse du taux des crédits et les nouveaux travaux à réaliser pour répondre aux normes climatiques qui évoluent de jour en jour, il peut se révéler difficile d’estimer la valeur du bien à acheter ou à vendre. Le propriétaire et l’acheteur se trouvent bien démunis face à cette situation. Focus sur l’estimation immobilière et sur les outils qui leur permettraient d’obtenir la juste valeur du bien.
Les contraintes gouvernementales
Depuis quelques années, les contraintes pour vendre un bien immobilier sont devenues de plus en plus strictes. Il est donc complexe parfois de se repérer sur l’effet ricochet des contraintes sur le prix du bien que ce soit pour l’acheteur ou le vendeur. Ces dernières ont pour but la protection des personnes avec, par exemple, l’obligation d’informer l’acheteur sur la conformité de l’installation électrique, du gaz, de l’assainissement… Si elles évitent tout vice caché, les nouvelles contraintes liées au climat et aux économies d’énergie imposent souvent au propriétaire d’engager des travaux ou de baisser le prix, il peut être difficile pour lui de se repérer.
Pour l’acheteur
L’acheteur doit connaître les obligations du propriétaire ou ce qu’il doit contrôler avant de signer le contrat. C’est en connaissance de cause qu’il doit accepter ou refuser un achat si les travaux sont par exemple trop conséquents et qu’ils augmenteraient trop le prix du bien à acquérir. Si l’acheteur se demande souvent s’il n’existe pas un point essentiel qui lui échappe ou si son bien est aux normes, il est difficile d’estimer sa juste valeur. C’est là qu’un outil d’estimation immobilière se révèle une aide précieuse. Certaines agences immobilières, expertes dans le domaine, peuvent, dans ce cadre, leur éviter bien des erreurs grâce à des outils qu’elles fournissent.
Pour le propriétaire
Depuis les lois climatiques et énergétiques, du jour au lendemain, le propriétaire peut se retrouver dans l’obligation de réaliser des travaux coûteux ou de vendre à un prix plus bas si son bien ne répond pas aux normes. Pour lui aussi, il est devenu complexe d’estimer la valeur de son bien. Celui-ci ne veut pas faire l’objet d’un procès une fois la vente conclue. Or, depuis 2006 toute vente d’un logement doit s’accompagner d’un Diagnostic de Performance Energétique (DPE) qui évalue sa consommation d’énergie et ses émissions de gaz à effet de serre et en fonction lui attribue une lettre pouvant aller de A à G. Après plusieurs reports, l’audit énergétique est devenu obligatoire depuis le 1er avril 2023 pour toute vente d’un bien classé F ou G. Celui ci est alors qualifié de « passoire thermique ». Aussi, s’il souhaite louer, il a besoin d’estimer le prix du loyer qu’il peut appliquer. Celui-ci dépend également d’un certain nombre de normes.
Le fonctionnement d’un audit énergétique
L’audit énergétique englobe divers aspects essentiels dans l’évaluation d’une propriété immobilière en vente. Cela comprend une analyse approfondie des caractéristiques thermiques et géométriques du bien, avec des détails sur les équipements tels que le chauffage, la ventilation et l’éclairage. De plus, il propose une estimation de la performance énergétique du bâtiment, ainsi que des recommandations de travaux de rénovation visant à améliorer son efficacité énergétique. Cette démarche globale vise à fournir une vision complète de la situation actuelle et des possibilités d’amélioration
Parallèlement, l’audit énergétique offre une perspective financière en fournissant une estimation du coût global des travaux recommandés. Il informe également sur les économies d’énergie potentielles résultant de ces travaux. Enfin, il oriente le nouvel acheteur en identifiant les principales aides publiques disponibles pour faciliter le financement des travaux recommandés, contribuant ainsi à réduire l’empreinte énergétique de la propriété immobilière. Cette approche complète vise à guider les acquéreurs vers des décisions éclairées et durables en matière d’efficacité énergétique.