Ce matin, vous avez ouvert les actualités et vous avez lu que selon le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, si il y a 50.000 faillites en moyenne par an, il y en aura sans doute plus dans les mois qui viennent », a anticipé le ministre de l’Economie sur France Inter. Alors, est-ce de la folie de poursuivre ? Si vous êtes entrepreneur et que vous considérez la possibilité d’abandonner, il est primordial de bien vous interroger au préalable sur les raisons qui peuvent vous pousser à faire cela. La question qui se pose alors est simple : est-ce une excuse ou une réelle raison pour tout arrêter ? Pour vous aider voici une liste des 4 raisons les plus souvent invoquées pour abandonner.
« Je suis trop jeune, ce n’était pas une bonne idée »
Cette raison peut se ranger dans la catégorie des excuses. Si cela ne marche pas pour votre entreprise, ce n’est pas parce que vous êtes trop jeune. Il est préférable d’acquérir un maximum d’informations, auprès d’autres entrepreneurs directement ou sur des sites internet dédiés à l’entrepreneuriat et de s’accrocher. Peut-être que les difficultés se poursuivront, mais l’important est de bien en identifier les causes. Et « je suis trop jeune » ne peut pas être retenue comme l’une d’entre elle. Pour vous remonter le moral, pensez à tous ces jeunes entrepreneurs de moins de 25 ans qui se sont accrochés et qui ont réussi.
« Je n’ai pas assez de temps »
Cette raison est invoquée par les personnes qui deviennent entrepreneur tout en étant étudiant ou en conservant un second job par exemple. Comme pour la première raison, il s’agit d’une excuse. Le manque de temps n’est pas une raison pour abandonner. Soit votre projet est viable et là il est pertinent de vous y mettre à temps plein, soit l’entreprise n’est pas viable, et dans ce cas vous devez arrêter, mais le manque de temps n’a rien à voir avec les difficultés.
La gestion du temps est une difficulté pour tous les entrepreneurs, il faut s’y habituer, et si vous croyez en votre projet, s’accrocher. Sans parler du fait qu’en mettant en place certaines procédures pour gagner en productivité, il vous sera même peut-être possible de poursuivre l’aventure dans votre entreprise tout en conservant votre job dans un premier temps par exemple. Il serait dommage de se rendre compte quelques années plus tard que vous auriez pu faire fortune avec votre entreprise mais que vous avez abandonné parce que vous « manquiez de temps ».
« Le contexte ne s’y prête pas »
Pour cette raison, il est plus difficile de dire s’il s’agit d’une vraie raison ou d’une simple excuse. Pour avoir la réponse il faut bien s’interroger sur le positionnement de votre entreprise. Soit, vous vous êtes lancé sur un marché sur lequel il n’y avait pas de place pour vous, pour votre offre, vous vous en rendez compte et effectivement, la meilleure solution est peut-être d’arrêter.
Ce scénario est tout de même le moins probable. L’autre situation, plus probable, est qu’il y a de la place pour vous sur le marché mais que votre offre n’est pas assez différenciée pour s’imposer. Si vous êtes dans ce cas, ne jetez pas l’éponge tout de suite, réfléchissez plutôt à un moyen de vous distinguer, pour ne pas subir de front la concurrence des autres acteurs. Autre point, s’il y a une concurrence forte sur votre marché, cela signifie certainement également que le marché potentiel est important. Peu d’entreprises arrivent directement sur un marché sans qu’aucun obstacle ne se trouve entre elles et les consommateurs.
« Mes finances loin d’être reluisantes, je devrais arrêter »
Il s’agit d’une raison réellement légitime pour abandonner. Bien sûr parfois ce n’est qu’un cap à passer, une situation financière difficile à surmonter. Mais si vous sentez que l’avenir est trop incertain et que les dettes deviennent trop importantes et vous mettent en danger, il ne s’agit certainement pas d’une simple excuse. La situation dans laquelle votre entreprise perd de l’argent et que vous devez emprunter sans cesse pour la maintenir à flot n’est pas tenable.
Dans un premier temps il faut évidement analyser la situation et regarder si vous pouvez réaliser changement important concernant l’offre (positionnement, prix, produit…), le budget ou la communication. Si ce n’est pas le cas et que l’entreprise n’est définitivement pas viable, la maintenir en vie artificiellement n’est certainement pas une bonne idée. Cela doit bien sûr constituer cependant une solution de dernier recours, une fois l’analyse de toutes les autres possibilités. Les aides de l’état seraient-elles une opportunité ?