La notion de risque est au cœur de la vie de l’entreprise. La survenance d’un risque peut réduire à néant n’importe quelle organisation, quelle que soit sa taille, son secteur d’activité ou sa maturité. Dans cet article, nous vous expliquons comment mettre en œuvre les grand grands principes de la gestion des risques.
Qui aurait pu croire qu’une banque aussi importante et influente que Lehman Brothers puisse disparaître aussi brutalement ? Qui aurait pu imaginer les conséquences en cascade du dernier séisme au Japon ! Mais inversement, sans prise de risque, il y a ni développement, ni profit… Alors où mettre le curseur ? Tout est ici question de prise de conscience, de dosage et de maîtrise.
L’essor du risk management
Ce type de démarche connaît un essor important ces dernières années dans les entreprises et elle fait partie désormais de la boîte à outil du dirigeant, au même titre que la planification stratégique, la qualité totale ou la maîtrise des coûts.
Une bonne gestion des risques répond de plus en plus aux attentes de nombreuses parties prenantes qui sont :
- les actionnaires via le conseil d’administration qui est, depuis 2008, en charge de suivre l’efficacité du système de gestion des risques,
- les clients (en B to B) qui sont de plus en plus nombreux à demander des garanties en la matière (certains s’appuient d’ailleurs sur des référentiels tels que l’ISO 31 000)
- ou encore les institutions financières (banques, assureurs) qui intègrent ce critère dans leurs prise de décision et dans leur tarification.
Alors comment mettre en œuvre un tel processus ? Quelles sont les bonnes pratiques à suivre ?
Il faut se poser 3 questions :
- Est-ce que, régulièrement et formellement, toutes les activités et l’environnement de l’entreprise sont passés en revue pour imaginer, cerner les scénarios susceptibles de « changer la donne » ?
- Est-ce que chaque prise de risque est pesée de manière objective et collective par votre organisation ?
- Les risques jugés comme inacceptables font-ils l’objet de plans d’actions visant à réduire leurs expositions ?
Répondre à ces questions, c’est s’engager résolument dans un processus vertueux de gestion globale des risques (« Entreprise Risk Management » ou ERM pour les anglo-saxons).
Les bonnes pratiques de la gestion du risque
La bonne gestion du risque se fait en plusieurs étapes clés, notamment ;
- l’identification,
- l’évaluation,
- la planification,
- la mise en œuvre
- la surveillance des risques potentiels.
Cette démarche permet aux organisations de comprendre et de hiérarchiser les menaces qui pourraient entraver leurs objectifs, renforçant ainsi leur capacité à s’adapter aux défis imprévus.
L’identification des risques nécessite une analyse approfondie, basée sur des données historiques, des consultations avec les parties prenantes et une veille constante du marché. Une fois les risques repérés, leur évaluation en termes de probabilité et d’impact guide la priorisation des actions de gestion du risque. La planification des actions, leur mise en œuvre et le suivi sont ensuite essentiels pour minimiser les conséquences négatives.
La communication ouverte, la formation du personnel et l’amélioration continue sont également des éléments clés de la gestion du risque. Une communication transparente renforce la confiance des parties prenantes, tandis que la formation permet de sensibiliser les employés aux risques spécifiques à leur domaine d’activité. Enfin, l’amélioration continue garantit que le processus de gestion du risque reste adapté aux évolutions de l’environnement, permettant ainsi à l’organisation de rester agile et de prospérer dans un monde en constante évolution.