Interview de Laurent Masson, président de l’association Essaime.
Qu’est-ce que l’essaimage ?
Il s’agit de la création ou de la reprise d’entreprise par un salarié qui bénéficie d’un appui de son employeur. Cet appui peut prendre diverses formes comme un accompagnement, une aide financière, une formation, un congé création d’entreprises etc.
L’essaimé, protégé par son employeur, peut-il être considéré comme un véritable entrepreneur ?
Il ne s’agit pas d’une protection mais d’un soutien dans le processus de création. Dès l’instant où l’on a une idée qu’on développe pour en faire une entreprise, on est un véritable entrepreneur. Les étapes de lancement sont toujours délicates. Pour passer de l’idée au projet puis au démarrage, plus on bénéficie de conseils et d’accompagnement, plus grandes sont les chances de réussite . Ainsi, les entreprises essaimées sont en moyenne plus pérennes que les autres.
Quelle est la différence entre un entrepreneur classique et un essaimé dans le processus de création ?
Pour ce qui est du parcours de création et le fonctionnement de la nouvelle entreprise, rien ne distingue un entrepreneur traditionnel d’un essaimé. Comme lui, il va faire un business plan, se démener pour lever des fonds, réaliser une étude de marché. Encore une fois, c’est le soutien qui va faire la différence et permettre à l’essaimé de disposer par exemple d’une prime au démarrage ou d’un congé de deux ans pour tester son projet. à noter que des entrepreneurs classiques peuvent également bénéficier d’accompagnement par les dispositifs tels que l’ACCRE et NACRE ou par n’importe quelle structure de parrainage.