La génération Z, également appelée la « Gen Z » ou les « digital natives », est la génération née entre le milieu des années 1990 et le début des années 2010. Cette génération succède à la génération Y, également appelée les « millennials ». Elle se différencie des précédentes car elle a grandi avec Internet, les réseaux sociaux, les smartphones et les technologies numériques. Souvent décrite comme étant ambitieuse, technophile, créative, engagée et ouverte d’esprit, elle est la source d’interrogations. Qu’attend-elle de l’entreprise ?
Une quête de sens et d’épanouissement personnel
Selon le Baromètre Talents 2023 SKEMA Business School et EY, mené en septembre 2022 par OpinionWay auprès de 1400 étudiants français et internationaux entre 21 et 25 ans sur leurs attentes au travail, il existe plusieurs critères prioritaires au moment de choisir une orientation professionnelle. Les valeurs de l’entreprise et sa raison d’être représentent un critère lors du choix d’une orientation professionnelle (87% dont 49% déclarent que cela est prioritaire) au même titre que les possibilités d’évolution de carrière lors de la recherche de leur futur emploi, celui-ci étant le critère jugé prioritaire par les répondants (80%, devant l’intérêt des missions et des tâches confiées, 70%).
Ils sont en quête de sens certes mais qu’entendent-ils par-là ? Quand ils définissent un travail « qui a du sens », la majorité d’entre eux (61%) mentionne spontanément un travail qui conduit à se sentir motivé et stimulé par ses missions. Le travail doit permettre de s’épanouir professionnellement (54%), en accord avec leurs convictions (52%) et utile pour la société (51%). D’ailleurs, la motivation et la stimulation par les missions font partie de la définition d’un travail « qui a du sens » par 66% des étudiantes (contre 55% des étudiants) et 65% des étudiants français, contre 52% des étudiants internationaux. Ils ne voient pas d’opposition entre un métier qui a du sens et une rémunération élevée puisque 89% estiment que la conciliation est possible.
L’utilité sociétale est-elle vraiment importante ?
Ils ont globalement une vision large de l’utilité sociétale puisqu’il s’agit autant de l’être dans la sphère privée que dans la sphère professionnelle pour 72% d’entre eux. Les femmes (78%) et les étudiants internationaux (77%) sont les plus nombreux à penser qu’elle résulte des deux sphères. Les deux notions de quête de sens et de contribution sociétale sont en revanche, pour eux, liées puisqu’ils considèrent que c’est le plus important. L’entreprise doit par son activité apporter quelque chose de positif à la société aux niveaux social et environnemental (76%) mais cette contribution ne s’arrête pas à l’extérieur puisqu’elle doit également être présente dans le fonctionnement interne de l’entreprise (66%).
Globalement l’éthique dans les activités économiques (82%) n’est pas à négliger à l’égalité femmes-hommes (74%) ou encore à la réduction de l’impact sur l’environnement (71%) et des engagements sont attendus en la matière pour 87% d’entre eux au même titre que l’égalité femmes-hommes (87% contre 57% seulement des étudiants).
La génération Z, une génération qui pense ne pas avoir d’avenir ?
Si on parle souvent d’une génération qui penserait qu’ils n’ont pas d’avenir, force est de constater qu’ils ont quasiment unanimement un état d’esprit positif quand ils pensent à leur avenir (98%). Ils sont d’ailleurs globalement « confiants lorsqu’ils pensent à leur entrée dans le monde professionnel et à leur futur emploi » (80%). Cependant, ces chiffres sont à prendre avec des pincettes puisque seulement 12% sont très confiants et qu’ils sont 30% à être anxieux et qu’on compte tout de même 20% d’entre eux qui ne sont pas confiants quand ils pensent à leur entrée dans le monde professionnel. En cause des problématiques relatives au marché du travail (51%) et notamment leur incapacité à s’y projeter (16%) ou de ne pas y trouver un travail qui correspond à leur attente et profil (14%). On notera également que les étudiants sont plus confiants que les étudiantes (89% contre 72% des étudiantes).
Des futurs étudiants exigeants
Si la majorité des étudiants (61%) pensent qu’il est normal lors de leur entrée en entreprise de devoir beaucoup travailler et pour apprendre pour faire ses preuves, « quitte à ce que la vie professionnelle prenne une grande place par rapport à la vie personnelle », la quasi-totalité des étudiants pensent qu’il devra y avoir une conciliation harmonieuse entre vie professionnelle et vie personnelle (96%). Même si l’écart reste important 59% affirment que cela correspond très bien à leur opinion et ceci dès le début de carrière, quitte à évoluer moins vite (38%).
Critère qui sera déterminant quand on sait qu’ils sont 77% à estimer pouvoir refuser un poste ou le quitter si cet équilibre n’est pas respecté. Leur voix est également à prendre en compte puisque 96% d’entre eux estiment qu’« ils doivent pouvoir s’exprimer au sein de leur entreprise et ce même en début de carrière ». Être à l’écoute sera donc quasiment une obligation, que l’esprit d’équipe doit être positif et constructif (77%) et qu’ils 68% à penser que « l’ambiance au travail permet de s’épanouir »