Retrouvez dans cet article toutes les actus économiques françaises à ne pas manquer du mois de novembre.
Le Black Friday, scruté par les professionnels
Le Black Friday joue un rôle dans la consommation en France, particulièrement en période d’inflation et de pression sur le pouvoir d’achat. Les commerçants espèrent que les promotions de fin novembre inciteront les consommateurs à dépenser malgré la crise. Il faut dire qu’il représente une part significative des ventes annuelles. Originaire des États-Unis, le Black Friday est devenu le moment phare de l’année commerciale en France, dépassant même Noël, avec une extension vers une « Black Week » voire un « Black November ». Les consommateurs l’attendent et effectuent sur cette période environ 52 % de leurs achats en ligne. Ils recherchent des réductions allant jusqu’à 50 %. De nouvelles tendances émergent, telles que l’utilisation de l’intelligence artificielle pour les recherches en ligne et le paiement fractionné. Cependant, il reste à souligner que la vigilance est nécessaire en raison de pratiques manipulatoires et de faux rabais pendant cette période.
Bordeaux, métropole la plus attractive
Selon une enquête réalisée par Odoxa pour le nouvel observatoire des métropoles, Bordeaux est considérée comme la métropole la plus attractive de France. L’enquête a été menée en septembre dernier auprès de 312 dirigeants et 1 085 salariés de différentes entreprises en France, évaluant les préférences parmi les douze plus grandes métropoles nationales. Les résultats montrent que Bordeaux, Lyon et Lille sont perçues comme les trois métropoles les plus attractives tant par les chefs d’entreprise que par les salariés.
La qualité de vie, l’environnement et l’immobilier sont les critères les plus importants pour les salariés, tandis que les chefs d’entreprise accordent également une grande importance au dynamisme économique. Selon KPMG, cette étude marque un tournant, soulignant que la qualité de vie, la culture et l’éducation deviennent des éléments non négociables dans l’attractivité des métropoles. Ainsi, environ 74 % des salariés français se disent prêts à s’installer dans l’une des douze métropoles testées si une opportunité professionnelle se présente, avec 44 % prêts à partir sans condition.
Le black Friday comme solution pour les cadeaux ?
Pour réduire les coûts, les Français privilégient l’achat pendant les périodes promotionnelles (40 %). Le Sofinscope souligne que 58 % des personnes anticipent leurs achats de cadeaux sur plusieurs mois. De plus, 60 % planifient des achats à court terme pour obtenir des réductions sur les produits alimentaires. Aussi, 62 % des consommateurs perçoivent le Black Friday comme une opportunité pour effectuer leurs achats de fin d’année. Cependant, des comportements surprenants émergent, avec 15 % des Français qui envisagent de revendre les cadeaux pour augmenter leurs revenus. Malgré la vigilance budgétaire, huit personnes sur dix se dirigent vers des actions écoresponsables, avec 38 % affirmant respecter leurs bonnes résolutions de l’année pendant les fêtes.
Les titres-restaurants inchangés
La réduction prévue de la liste des aliments pouvant s’acheter avec les titres-restaurants, envisagée pour le 1er janvier 2024, ne verra pas le jour. La mesure actuelle, en vigueur depuis août 2022, permet d’utiliser les titres-restaurants pour l’achat de tous les produits alimentaires, même ceux qui ne sont pas immédiatement consommables et qui nécessitent une cuisson ou une préparation ultérieure. Il a été précisé que le plafond d’utilisation de 25 euros par jour restera également inchangé. Cette mesure, introduite pour s’appliquer jusqu’au 31 décembre 2023, s’étendra donc en 2024.
L’inflation en recul ?
Bien que l’inflation en France ait montré des signes d’accalmie en reculant à 4 % en octobre, elle impacte encore le pouvoir d’achat des Français. La baisse de l’inflation n’est pas inédite, ayant déjà eu lieu sept fois au cours des deux dernières années. Le taux actuel, bien que le plus bas depuis février 2022, se mesure par rapport à une période où l’inflation était déjà élevée (6,2 % en octobre 2022). En comparaison avec novembre 2021, considéré comme le pic de l’inflation, les prix des produits alimentaires ont augmenté de manière significative. Les salaires ne suivent pas le rythme de l’inflation, créant un écart marqué au printemps-été 2022. L’Insee note une baisse continue du volume alimentaire de consommation depuis décembre 2021, atteignant près de -8 % en avril 2023.
Un Noël sous le signe de l’économie
Une étude menée par Havas Market avec Yougov indique que six personnes sur dix prévoient de limiter leurs dépenses en cadeaux. 44 % des Français expriment leur intention de faire de nombreux « petits cadeaux » pour satisfaire un plus grand nombre de personnes dans leur entourage. Concernant les repas festifs, 36 % prévoient de simplifier le menu et 17 % envisagent de réduire le nombre d’invités. Selon une enquête Fevad/Toluna Harris Interactive, les dépenses liées aux cadeaux et aux préparatifs devraient diminuer de 8 % par rapport à 2022, atteignant 369 euros. Le montant moyen consacré à Noël, y compris les transports et la tenue, serait de 549 euros, soit -19 euros par rapport à 2022 selon un sondage de CSA Research pour Cofidis.
Des congés supplémentaires à cumuler
La Cour de cassation française a récemment statué en faveur des travailleurs en reconnaissant leur droit de cumuler des congés payés pendant un arrêt maladie, conformément à une directive européenne en vigueur depuis 2003. Cette décision, bien accueillie par les syndicats, oblige les employeurs à attribuer des congés payés même en cas d’absence pour raison de santé. Par ailleurs, elle supprime la limite de temps pour les accidents de travail.
Auparavant, la France ne respectait pas cette directive européenne, mais la Cour de cassation a confirmé que le droit européen prévaut sur le droit français. En l’occurrence, les salariés en arrêt maladie de plus d’un mois verront désormais leurs congés payés accumulés pendant cette période. La décision, faisant jurisprudence depuis le 13 septembre, suscite des préoccupations chez les employeurs, représentés par le Medef, qui estiment que son application coûtera 2,7 milliards d’euros/an en cotisations sociales aux entreprises. La question de sa rétroactivité reste en suspens, avec des incertitudes quant à son application et à sa portée temporelle.
La France à nouveau premier producteur de vin
La France reprend la première place mondiale dans la production de vin, dépassant l’Italie. Cependant, une chute de 7 % de la production mondiale, qui a atteint son niveau le plus bas depuis 1961 en raison de conditions climatiques est à noter. L’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) a estimé ces tendances dans sa première évaluation des vendanges 2023. En Italie, la production a chuté de 12 %, tandis que la France, bien que connaissant une stabilisation globale, a connu des disparités régionales, avec des défis tels que la propagation du mildiou dans le Bordelais et le sud-ouest, et des vagues de chaleur et de sécheresse dans le Languedoc-Roussillon.
Malgré ces défis, des volumes considérables sont à prévoir dans des régions spécifiques comme le Cognac, la Corse et la Champagne. L’OIV souligne que cette baisse de production pourrait rééquilibrer le marché mondial, compte tenu d’une consommation mondiale en déclin et de stocks élevés dans de nombreuses régions.