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Les actus business de novembre 2023

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Retrouvez dans cet article toutes les actus business françaises à ne pas manquer du mois de novembre.

Cityscoot en cessation de paiement

Cityscoot, le pionnier français des scooters électriques partagés, est actuellement en cessation de paiemen. Elle a sollicité la protection du tribunal de commerce de Paris. Ayant remporté l’appel d’offres de la Ville de Paris en juillet pour fournir des scooters électriques en libre-service aux côtés de Yego et Cooltra, Cityscoot cherche des investisseurs pour renouveler sa flotte. La jeune entreprise, employant 168 personnes, est confrontée à des difficultés financières. Celles-ci pourraient compromettre ses engagements en l’absence de partenaires financiers.

L’appel à de nouveaux investisseurs vise à garantir le déploiement de nouveaux véhicules à Paris en 2024, essentiel pour la rentabilité et les objectifs du business plan 2025. Malgré ses 250 000 utilisateurs actifs et plus de 18 millions de trajets effectués depuis sa création en 2014, l’entreprise doit relever des défis financiers. En effet elle a revu sa valorisation à la baisse l’année dernière et s’est déjà placée sous protection judiciaire en 2022 pour restructurer ses dettes.

Vincent Bolloré va prendre le contrôle de Lagardère

Après trois ans et sept mois de bataille, Vincent Bolloré, magnat français des médias, prend le contrôle de Lagardère, son concurrent, via Vivendi, son groupe. La Commission européenne a approuvé la cession des maisons d’édition, y compris Editis, ainsi que du magazine Gala, comme dernières conditions pour garantir la concurrence dans les secteurs de l’édition et de la presse people.

Une opération à laquelle Vincent Bolloré a été contraint pour prendre le contrôle de Hachette Livre. Le groupe de Bolloré a perçu 653 M€ dans l’opération. Celle-ci « incluant le remboursement à Vivendi de la dette d’Editis à la réalisation de l’opération ». Malgré la cession d’Editis au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, cette acquisition fait de Vivendi le troisième plus grand groupe mondial d’édition. Elle renforce sa position dans la production d’histoires et de séries à grande échelle. Elle lui offre un réseau mondial de distribution ainsi que trois médias nationaux d’information (le JDD, Paris Match et Europe 1). 

Fourgon boucle un tour de table de 10 millions d’euros

La start-up basée dans le Nord de la France, se distingue en tant que supermarché en ligne zéro déchet. Fondée par Charles Christory, Stéphane Dessein et Maxime Tharin, elle utilise des camionnettes électriques jaunes pour livrer des produits exclusivement dans des contenants en verre réutilisables. La société vient de lever 10 M€. Elle propose une large gamme de produits allant des boissons à l’épicerie et aux articles ménagers. Les clients rendent les contenants vides lors de chaque livraison, favorisant ainsi la consigne et la récurrence des achats. Fourgon, qui compte actuellement 43 000 clients, vise la rentabilité d’ici deux à trois ans. Ceci, malgré la concurrence croissante dans le secteur du zéro déchet. La société dispose de 20 entrepôts en France et emploie 300 personnes. 

PayFit a vu trois syndicats se créer

Durant le premier semestre 2023, trois syndicats ont été créés chez la licorne française PayFit. Il s’agit d’une occurrence rare dans le monde des start-ups et de la French Tech. Les syndicats, CFDT, CGT et Printemps écologique, ont évoqué une nouvelle méthodologie de service client. Celle-ci créerait de la pression et des préoccupations concernant le paiement des heures supplémentaires. PayFit, spécialisée dans la paie, se confronte à des revendications syndicales, signe de la maturité croissante de la French Tech, marquée par des postes de direction traditionnels, le développement d’entreprises par d’anciens employés de start-ups, la recherche de rentabilité plutôt que d’hypercroissance et la présence de structures syndicales.

La plus grande usine de Plastique PET recyclé

À Messein, près de Nancy, en Meurthe-et-Moselle, la plus grande usine de production de plastique PET recyclé a récemment ouvert ses portes sur un ancien site sidérurgique réaménagé en faveur de l’économie circulaire. Le fonds d’investissement américain Ara Partners, spécialisé dans la décarbonation industrielle, détient depuis 2021, majoritairement l’entreprise (85%). Fondée par deux associés français expérimentés dans la chimie (BASF) et la gestion des déchets (Veolia), la société Aloxe vise à devenir le plus grand producteur indépendant de granules de plastique recyclé en Europe. L’usine, ayant bénéficié d’un investissement de 25 M€, emploie actuellement 36 salariés. Elle prévoit d’augmenter ce nombre à 45 d’ici la fin de l’année 2023.

Jolt Capital reprend BioSerenity

BioSerenity, une start-up développant des dispositifs médicaux connectés pour faciliter le diagnostic et la prise en charge des patients atteints de pathologies chroniques, a été placée en redressement judiciaire. Trois offres de reprise ont été formulées, dont celle du fonds de capital-risque Jolt Capital. Finalement, Jolt Capital a repris la start-up. Elle a notamment injecté plus de 20 M€ et repris une grande partie des 300 salariés. Jean Schmitt, président de Jolt Capital, souligne que BioSerenity possède une technologie solide et une équipe compétente. En 2022, la société a enregistré un chiffre d’affaires de 47,7 millions d’euros.

Phenix vers la rentabilité

La start-up antigaspi Phenix, fondée par Jean Moreau, adopte une approche de rentabilité et d’efficacité après avoir réalisé une série C de 15 M€ l’année dernière. La stratégie de la société inclut une réduction des effectifs, la diminution des coûts marketing BtoC, la fermeture de certains marchés étrangers, et une renégociation de contrats. Le principal changement réside dans un recentrage vers le modèle BtoB. En effet, Phenix permet aux distributeurs et industriels d’écouler leurs invendus auprès d’associations.

La verticalité BtoC devient une option du modèle BtoB. Elle offre aux clients diverses solutions, y compris le don aux associations, la vente BtoC, et l’alimentation animale. Ces changements ont conduit à une croissance prévue du chiffre d’affaires de 15,2 millions à 18 millions en 2023, avec un Ebitda positif d’un million d’euros. Elle marque donc un virage vers la rentabilité pour la start-up. Après neuf années d’existence, Phenix envisage de ne plus lever de fonds. L’entreprise explore des options telles que le rachat par un acteur industriel, un concurrent, ou un fonds de private equity. 

De nouveaux fonds de capital-risque

Malgré les défis actuels, de nouveaux acteurs émergent dans le monde du capital-risque français. Parmi eux, Yellow, qui vient de clôturer un fonds de 30 millions d’euros. Ceci, pour investir dans des start-ups européennes en pré-amorçage. Ce mouvement de création de nouveaux fonds de capital-risque s’observe depuis deux ans en France, avec des initiatives telles qu’Emblem, Galion.exe, Origins, Varsity Capital, et Slate Venture Capital. Ces fonds, souvent dirigés par d’anciens investisseurs et entrepreneurs à succès, forment un écosystème dynamique et complémentaire. Cette nouvelle génération d’investisseurs cherche à adopter des approches différentes, avec des thèses d’investissement distinctes. Un groupe WhatsApp initié par Roxanne Varza, directrice générale de Station F, rassemble ces acteurs. Il témoigne de la maturation de l’écosystème tech français. Ces nouveaux émergents se démarquent en étant opérationnels. Ils offrent une expertise spécifique, et en s’impliquant pour soutenir les start-ups de leur portefeuille. 

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