Les actualités économiques ont le tournis !

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En mai, le climat des affaires en France reste stable mais précaire, affichant une légère amélioration dans les services, contrebalancée par des baisses dans le commerce et l’industrie. Bien que l’activité montre des signes de rebond, l’incertitude économique persiste et les perspectives de production dans l’industrie se dégradent. Certains constats comme celui des inégalités sociales nous donnent à réfléchir. Focus sur les dernières actualités économiques.

JOP 2024 : les entreprises demandent un « dispositif de compensation intégrale »

Les entreprises situées dans les zones de sécurité des sites des JOP 2024 demandent un « dispositif de compensation intégrale » pour pallier les perturbations potentielles sur leur activité. En ce sens, le comité de suivi de la charte sociale des JOP a envoyé une lettre aux ministères concernés, soulignant la nécessité d’indemniser les entreprises et les salariés impactés par les mesures de sécurité liées aux Jeux. Ils demandent des dispositifs d’adaptation pour faire face aux changements dans l’organisation du travail et la prise de congés.

Les entreprises dont l’activité sera fortement affectée pourraient réclamer une indemnisation en cas de préjudice anormal, comme une baisse significative de leur chiffre d’affaires. Les bateliers de la Seine expriment ainsi leurs inquiétudes quant à l’arrêt de leur activité, car la navigation sur la Seine cessera pendant plusieurs jours pendant les Jeux. Ils craignent que l’oubli de leurs efforts et espèrent une compensation adéquate pour les pertes subies. 

Un guide pour aménager l’organisation du travail durant l’évènement

En prévision des Jeux olympiques qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août 2024, et des Jeux paralympiques qui auront lieu du 28 août au 8 septembre 2024, le ministère du Travail a publié un guide visant à aider les entreprises à minimiser l’impact des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 sur leur activité.

Ce guide propose plusieurs options de souplesse que les employeurs peuvent envisager. Notamment, adapter les horaires de travail en fonction des pics d’affluence dans les transports, comme le travail en horaires décalés, faire de même avec la durée du travail en tenant compte des contraintes liées aux entreprises participant aux Jeux, avec des possibilités telles que les durées maximales de travail, les dérogations au repos quotidien, dominical et hebdomadaire. Autres solutions proposées : privilégier l’utilisation des congés payés, des jours de repos et du télétravail pendant cette période. 

Fin de l’aide pour les contrats de professionnalisation

À partir du 1er mai 2024, l’aide de 6 000 euros maximum pour les employeurs recrutant des alternants n’est plus applicable aux contrats de professionnalisation conclus depuis le 30 avril 2024, selon le décret n° 2024-392. Cependant, les contrats signés avant cette date restent éligibles. Les conditions pour bénéficier de cette aide incluent la conclusion du contrat entre le 1er janvier 2023 et le 30 avril 2024, un salarié de moins de 30 ans, et l’inclusion de certaines qualifications professionnelles ou de la « VAE inversée ».

Cette aide reste versée uniquement pour la première année du contrat. Pour en bénéficier, le contrat doit être un contrat d’apprentissage et l’alternant doit préparer un diplôme de niveau 7 ou inférieur. 

Hausse des créations d’emplois industriels

Selon le nouvel outil lancé par la Direction générale des entreprises (DGE), l’industrie a commencé à créer des emplois plus tôt et plus intensément que ne l’indiquaient les données de l’Insee. En 2022, seulement 108 000 emplois supplémentaires ont été créés dans les métiers industriels. La DGE à Bercy veut disposer de ses propres instruments pour mesurer l’évolution industrielle du pays.

Après avoir introduit fin mars un indicateur pour mesurer « le nombre net de nouveaux sites industriels et d’extensions significatives de sites industriels », elle lance maintenant deux nouveaux outils. Notamment, l’un pour suivre l’emploi industriel, l’autre pour évaluer le nombre d’usines sur le territoire. 

L’auto déclaration pour les arrêts de travail de « très courte durée » à l’étude

Le gouvernement envisage de permettre aux salariés de s’auto-déclarer en arrêt de travail pour une courte durée sans consulter un médecin, dans le but de libérer du temps médical et de faire face à la pénurie de praticiens. Cette mesure, inspirée par des pratiques déjà en place dans d’autres pays comme le Royaume-Uni, est sujette à débat. Elle nécessiterait des mécanismes de régulation pour éviter les abus potentiels, tels qu’une période de « carence d’ordre public » où les salariés ne seraient pas indemnisés pendant un ou deux jours.

Les entreprises et les syndicats expriment des opinions divergentes à ce sujet, certains s’inquiétant des possibles abus et de l’impact sur les plus fragiles, tandis que d’autres voient en cette mesure un moyen de réduire les consultations médicales inutiles. Des ajustements pourraient être nécessaires pour limiter l’impact financier sur l’Assurance maladie et les employeurs, tel qu’un délai de carence. 

La restauration de chaînes en pleine forme !

La restauration de chaînes en France affiche une croissance record, dépassant pour la première fois les 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023, selon une étude de Food Service Vision. Cette performance représente presque le double par rapport à 2020, année marquée par la pandémie de Covid-19, et une augmentation de 8 % par rapport à 2022. La restauration rapide est le principal moteur de cette croissance, avec une hausse de 30 % de son chiffre d’affaires entre 2019 et 2023, tandis que la restauration à table progresse de seulement 4 %.

Parmi les types de restauration les plus populaires, le hamburger domine le marché, suivi du sandwich, du grill, du poulet frit et de la pizza. Certains segments émergents, tels que les donuts et les tacos, enregistrent une croissance significative, tandis que d’autres, comme le grill et le self-service, connaissent des difficultés en raison de fermetures d’enseignes. 

Les origines sociales toujours influentes

Une étude du Céreq révèle que les origines sociales continuent d’influencer l’accès à l’emploi et les parcours professionnels des jeunes en France. 55 % des enfants de parents cadres obtiennent un master, contre 11 % des enfants de familles ouvrières. De plus, 84 % des enfants de cadres s’orientent vers la voie générale après la 3ème, comparé à 41 % des jeunes de milieux ouvriers. Ces inégalités initiales se répercutent sur l’insertion professionnelle, où les jeunes de milieux modestes ont plus de difficultés à obtenir un emploi stable.

Les diplômés Bac+5 issus de familles de cadres sont 78 % à devenir eux-mêmes cadres, contre 60 % des enfants de familles ouvrières. Ainsi, les jeunes de familles de cadres gagnent en moyenne 2 400 € nets/mois, contre 2 100 € pour ceux issus de familles ouvrières. 

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