Qui n’a jamais entendu parler du serial entrepreneur britannique, Richard Branson. Créateur de la marque industrielle Virgin Group, spécialisé notamment dans les médias, les transports et le divertissement, il dispose aujourd’hui d’une fortune de plus de 4,9 milliards de dollars, devenant ainsi l’un des hommes les plus riches du Royaume-Uni. Celui-ci a plongé dans le bain de l’entrepreneuriat dès l’enfance lorsqu’à 9 ans, il se lance sans succès dans l’élevage de perruches ondulées et dans la plantation de sapins. Le profil et le parcours atypique de cet homme d’affaires de 68 ans forment à eux seuls, une aventure remplie de conseils et aspects considérables pour les entrepreneurs et dirigeants d’aujourd’hui. Zoom sur plusieurs leçons de Richard Branson, cette personnalité emblématique, qui reste l’un des modèles les plus importants du monde entrepreneurial.
Faire de l’échec, une base du succès
Pour Richard Brandson, l’échec n’est pas une fatalité, mais la base du succès. Il faut essayer quelque chose de nouveau à chaque fois pour innover et se développer même si cela conduit à un échec. Le milliardaire encourage et même célèbre les échecs.
Des échecs nombreux
Celui-ci en a traversé beaucoup au cours de son aventure entrepreneuriale, souvent mimines ou parfois plus graves, mais il a toujours su rebondir. Lorsqu’il est aux prémices de son entreprise Virgin, spécialisée dans la vente de disques en 1971, il fait une nuit de prison. La raison : le jeune entrepreneur a décidé de déclarer une partie de ses ventes de disques à l’export, pour éviter de payer des taxes. Le fisc découvre son évasion fiscale et décide de l’envoyer en prison et de lui mettre une amende de 200 000 livres d’aujourd’hui, soit environ 230 000 euros. Une somme qui entraîne son entreprise au bord de la faillite, obligeant sa mère à hypothéquer sa maison. Cette épreuve lui impose néanmoins de gérer efficacement sa société pour remonter la barre.
Avec son équipe, il réussit à trouver des talents et à les faire signer dans sa maison de disque comme Phil Collins ou encore les Sex Pistols. Plusieurs de ces entreprises marques ou produits ont subi des cuisants échecs. Virgin Cola, sa marque de Cola lancée en 1994 n’a jamais réussi à contrer les géants Coca-Cola et Pepsi et la production s’interrompt en 2012. Virgin Pulse, son lecteur MP3 produit en 2004, avait pour ambition de concurrencer l’iPod de la marque à la pomme, Apple. Peine perdue puisqu’il ne parvient pas à séduire et on le retire du marché, un an plus tard. Ces événements malencontreux n’ont pourtant pas empêché l’entrepreneur de stopper ses activités. Celui-ci déclare même « Ne soyez pas gênés par vos échecs, apprenez d’eux et recommencez. »
Le dernier défi de Richard Branson en pleine pandémie
Richard Branson a assuré lui-même le sauvetage de sa compagnie aérienne Virgin Atlantic ! Faute d’avoir obtenu un soutien de l’Etat, le milliardaire britannique a dû investir sur ses propres deniers pour sauver de la faillite l’entreprise, que la pandémie de coronavirus a mis en difficultés avec un plan de renflouement à 1,2 milliard de livres sur dix-huit mois conclu exclusivement auprès d’investisseurs et de créanciers privés.
Se diversifier
Le parcours du milliardaire britannique résume à lui seul, l’importance de se diversifier dans l’entrepreneuriat. Au lieu de rester sur son premier succès avec Virgin Records dans le secteur musical et de profiter des retombées financières, il a décidé de se lancer dans de nouveaux marchés. Aujourd’hui, il a à la tête d’un conglomérat de plus de 300 filiales, Virgin Group et a investi dans plusieurs entreprises. Il est ainsi le créateur de nombreuses firmes dans des secteurs extrêmement variés. Virgin Active (club de sport), Virgin Atlantic (compagnie aérienne), Virgin Mobile (téléphonie), Virgin Money (finances), Virgin Trains (transport ferroviaire), Virgin Books (maison d’édition), Virgin Galactic (tourisme spatial), Radio Free Virgin (média audio),Virgin Drinks (marque de boissons) ou encore Virgin Hotels (chaîne d’établissement hôteliers).
Si certaines sont lucratives ou ont été arrêtées, d’autres ont été vendus comme Virgin Radio ou Virgin Records, portant le nom de la marque, mais n’appartenant plus à Richard Branson, même si celui-ci conserve un droit de regard.
Prendre des risques et innover
D’après Richard Branson, « Pour être un véritable entrepreneur, il faut toujours aller de l’avant. Dès que vous vous reposez sur vos lauriers, vos concurrents vous dépassent. » Dans ce sens, il insiste sur le fait de ne pas rester sur ses acquis et toujours aspirer à quelque chose de plus haut et de plus fort. L’entrepreneur britannique cherche constamment à évoluer de manière professionnelle, mais également personnelle. Il s’est notamment lancé plusieurs défis : l’homme d’affaires est le premier à avoir survolé l’Atlantique et le Pacifique en montgolfière en 1987 et 1991 et il a traversé la Manche en kite-surf en 2012.
Du côté de l’entrepreneuriat, le chef d’entreprise s’est régulièrement remis en question, en se fixant de nouveaux objectifs ou en apprenant de nouvelles compétences. Il n’a pas nécessité à prendre des risques et à chercher la moindre innovation. C’est particulièrement le cas avec Virgin Galactic en 2004 et Virgin Hyperloop One en 2014, la première concernant les voyages dans l’espace pour les particuliers et la seconde, les technologies de transport à grande vitesse permettant le déplacement de passagers et de marchandises en un temps record.