L’enfance de milliards d’enfants aurait été morose sans l’existence de Walter Elias Disney. Né le 5 décembre 1901 à Chicago et décédé le 15 décembre 1966, il fut un serial entrepreneur, disposant de plusieurs casquettes comme producteur, réalisateur, scénariste et animateur. Il a laissé un impact primordial sur le secteur du divertissement et de la culture populaire notamment avec sa société de films animations, The Walt Disney Company et ses parcs d’attractions. L’inventeur du célèbre personnage de dessins animés, Mickey Mouse, a vécu de nombreuses épreuves et a multiplié les innovations avec ingéniosité et persévérance pour atteindre le succès. De ce fait, Walt Disney est l’un des plus importants modèles de l’univers entrepreneurial.
Petite structure créée en 1923, la société The Walt Disney Company est aujourd’hui une des multinationales les plus puissantes au monde. Elle est le premier groupe de divertissement, présent dans de multiples industries comme celui des médias avec ses émissions et séries télévisées, du cinéma avec ses courts et longs métrages d’animation ainsi que ses films lives. S’ajoute également le marché du tourisme avec ses douze parcs à thèmes et celui des produits dérivés avec ses jouets, vêtements et jeux vidéo. L’entreprise a obtenu en 2016, 55,6 milliards de dollars de chiffre d’affaires et sa capitalisation boursière atteint actuellement plus de 163 milliards de dollars. Immense empire commercial, celui-ci a d’abord été construit par Walt Disney qui n’a jamais manqué d’audace et de passion en matière d’entrepreneuriat. Voici deux leçons que chaque dirigeant peut apprendre de cet homme réputé, afin de s’inspirer et de réussir dans son projet.
Être capable de surmonter les échecs
Savoir surmonter un échec est important, il faut l’accepter quand il pointe le bout de son nez et en l’analysant, il se transformera en réussite. Cette période fait partie du processus d’apprentissage de tout entrepreneur. Walt Disney l’avait bien compris, lui qui a traversé plusieurs échecs au cours de son aventure entrepreneuriale.
La première fois qu’il présente plusieurs de ses esquisses à un éditeur, celui-ci lui conseille d’abandonner le dessin. Il a monté à l’âge de 21 ans en 1922, « Laugh-O-Grams », son premier studio d’animation qui mettait en œuvre des courts-métrages animés centrés sur les contes et histoires populaires pour enfants. Il est arrivé à décrocher d’emblée un contrat de 11 000 dollars de l’époque, soit plus de 150 000 dollars aujourd’hui, pour démarrer la production de six films. Mais les coûts dépassent bientôt les revenus et le contrat n’est finalement pas honoré par leur partenaire, en raison de sa ruine. Le rêve se transforme en cauchemar et la compagnie de l’entrepreneur américain dépose le bilan en 1923. Loin de se décourager, Walt remonte à Hollywood, avec son frère Roy un studio intitulé « Disney Brothers Studio » dans le garage de leur oncle.
Un autre fiasco ?
Pourtant, un autre fiasco va ébranler sa nouvelle entreprise, celui de leur première mascotte animée, Oswald le lapin chanceux. Créé en 1927, ce personnage connaît un succès avec sa série de dessins animés et la société réalise des produits dérivés comme une sucrerie et des fournitures scolaires. Mais un problème de droits d’exploitation va contraindre Walt Disney à renoncer à son héros, au profit d’un géant de l’industrie cinématographique, Universal Studios. Il perd une bonne partie de son équipe, qui a rejoint la concurrence. De cette expérience douloureuse, l’entrepreneur a dessiné une nouvelle créature, qui fera son succès, Mickey Mouse. Au lieu d’abandonner, l’homme d’affaires a toujours essayé de se lancer dans un nouveau projet.
Miser sur l’innovation
Le dirigeant a toujours cherché à mettre l’accent sur l’innovation. Ce processus est un excellent accélérateur afin de développer une entreprise. Walt Disney peut être présenté comme le maître des innovations dans l’optique d’atteindre le cœur de son public. Malgré les difficultés financières de son premier studio, il réalise Alice’s Wonderland en 1923, l’un des premiers films à utiliser une prouesse technique, celle de mettre en adéquation, animation et prise de vue réelle dans lequel une petite fille est plongée dans une bande dessinée.
En 1932, lorsque sort le Technicolor (procédé de fabrication d’images de films en couleur, ndlr), le dirigeant a l’intuition que la couleur va révolutionner le monde du cinéma et de l’animation. Il demande alors une exclusivité de deux ans pour expérimenter le procédé de cette technologie des couleurs en l’utilisant notamment pour Silly Symphonies, sa série de courts-métrages animés produits entre 1929 et 1939.
Ses essais, une finalité positive ?
Ces essais vont ouvrir la voie à l’élaboration de son célèbre premier long-métrage d’animation en couleur et parlant, Blanche-Neige et les Sept Nains. Walt Disney comprend que la télévision peut être un excellent vecteur de promotion pour captiver son public et en fait son propre média, en réalisant des séries télévisées comme Zorro et Davy Crockett ou des émissions de divertissement comme The Mickey Mouse Club. Enfin, il est l’inventeur du concept du « parc à thèmes », avec la création de Disneyland en 1955, lieu de loisirs découpé en zones thématisées dont les attractions sont technologiquement innovantes.
Le créateur de The Walt Disney Company a bien d’autres qualités entrepreneuriales. Celui-ci était un excellent vendeur, transformant son offre en succès commercial en ayant la capacité de transmettre ses opinions et de convaincre une assemblée. Lors de la production du dessin animé Blanche-Neige, il a rendu visite à chaque producteur pour leur convaincre de les financer. En montrant les images brutes et en utilisant des arguments perspicaces, Walt Disney a réussi à les convaincre. Le dirigeant avait également une vision transcende de son affaire, en dessinant sur un morceau de papier, tout un business model exploitant toutes les synergies possibles comme les studios créatifs, le merchandising, les parcs d’attractions, la musique et les publications de bandes dessinées. Cette source d’inspiration pourra vous être utile dans votre vie d’entrepreneur.