Aujourd’hui, chaque jour apporte son lot de nouveaux projets de création de start-ups, avec parfois des offres qui se ressemblent étrangement… Les fondateurs créent la dynamique nécessaire au développement du projet d’entreprise, parfois contre vents et marées mais ne connaissent pas forcément le même succès. Et à l’instar d’un navigateur à bord de son navire, il faut passer des caps qui sont souvent difficiles pour de jeunes entrepreneurs et qui demandent une cohésion d’équipe hors du commun.
Profils des fondateurs : à varier ou non ?
Qu’il s’agisse d’ingénieurs, de commerciaux ou de financiers, les créateurs ont des formations, des parcours et des personnalités qui peuvent être très différents les uns des autres. Faut-il s’associer à son clone ou rechercher la différence ?
S’entourer de clones présente l’avantage de ne pas créer de conflit, car ils vont très souvent dans la même direction que leur alter ego et partagent plus facilement la même vision. Les profils différents génèrent très souvent des tensions et des opinions qui divergent, surtout au début de l’aventure, quand beaucoup de questions se posent. Ils n’hésitent pas à remettre en cause les décisions lorsque certains signes extérieurs apparaissent. D’un autre côté, qui dit différence dit complémentarité et apports de compétences. C’est sans aucun doute une des sources potentielles de créativité et de progrès importants.
Une phase de développement qui peut faire varier les compétences utiles
Au début, les créateurs ont tendance à marcher à tâtons, car ils imaginent un scénario pour leur lancement et le plus souvent ce scénario change en cours de route. Il y a beaucoup d’inconnues dans le déroulement des étapes de développement d’une start-up. Tout ceci crée une instabilité naturelle qui demande une adaptation permanente et une très grande réactivité. C’est la raison pour laquelle l’équipe de départ doit être à la fois très forte et solidaire face aux aléas de l’entrepreneuriat.
Une équipe de fondateurs constituée uniquement d’ingénieurs pour concevoir et vendre des produits et des services technologiques est donc totalement légitime en phase de démarrage. Or, arrive la phase des premières ventes qui devra généralement être réalisée par les fondateurs parce que c’est souvent le seul moyen à disposition. Cette phase demande généralement d’autres compétences que le créateur-ingénieur ne pourra pas se décharger à un vendeur ou un directeur commercial, faute de moyens et qu’il devra donc réaliser par lui-même. Après les premières ventes réalisées et une offre stabilisée, les choses peuvent encore changer, les profils utiles varient donc suivant le temps
L’Actif d’une start-up
Autre question : celle de savoir si les fondateurs forment une véritable équipe qui ne va pas se désagréger en cours de vol à la moindre turbulence. Au début, l’offre est souvent basique, le nombre de clients insignifiant et le CA faible voire inexistant. Et pourtant c’est à ce moment précis qu’il faut commencer à convaincre les parties prenantes de son entreprise : associés, clients, partenaires, salariés, investisseurs, etc. et qu’il faut définir ce qu’il adviendra par la suite car la vision de l’avenir peut diverger par la suite. C’est d’ailleurs une des raisons qui entraine le conflit entre associé.
Pour les investisseurs, c’est l’équipe qui prime généralement largement devant le projet et l’idée, car on ne peut exiger un business plan idéal d’une entreprise qui vient de naître. En effet, une jeune entreprise doit s’adapter en permanence et parfois envisager des changements d’orientation à 360°. En revanche, les BA et VC sont beaucoup plus regardants sur la fiabilité de l’équipe.
On notera que beaucoup n’hésitent pas à passer du temps avec l’équipe pour mieux percevoir les personnalités individuelles, les synergies qu’ils créent et mieux évaluer leur réel potentiel de développement. C’est un point essentiel car c’est bien l’équipe qui représente le principal actif d’une start-up.