Le plan de financement initial

Le plan de financement initial pour les entreprises, également appelé « plan de financement de démarrage » ou « prévisionnel », est un document financier essentiel qui détaille les sources et les utilisations prévues des fonds nécessaires pour lancer et démarrer une nouvelle entreprise. Ce plan permet aux entrepreneurs et aux investisseurs de comprendre comment les ressources financières seront mobilisées et utilisées dans les premières étapes de l’activité de l’entreprise.

A quoi cela sert ?

Il permet : 

  • De savoir à combien se chiffre le projet. Il s’agira ensuite de savoir si les ressources durables nécessaires peuvent être réunies
  • D’adapter le projet en le modifiant pour réduire les besoins en sous-traitant par exemple.
  • D’abandonner le projet si les fonds propres nécessaires s’avèrent insuffisants par rapport aux fonds d’emprunt à obtenir.

Sa présentation

Le plan de financement initial se présente sous la forme d’un tableau comprenant deux parties : 

  • A gauche, on place les besoins de financement durables
  • A droite, les ressources financières durables.

1/ Les besoins durables

Ce sont : les frais d’établissements, les investissements et le Besoin en fonds de roulement (BFR)

  • Les frais d’établissement : ce sont les dépenses nécessaires pour constituer l’entreprise pour une période longue. Il s’agit des honoraires de conseil ou d’avocat, des frais d’immatriculation, des frais de première publicité …
  • Les investissements Il s’agit de la constitution de l’équipement de l’entreprise.
    On intègre dedans :
    • Les immobilisations incorporelles : acquisitions de brevet, licence, droit a bail, fonds de commerce …
    • Les immobilisations corporelles : matériels, machines, mobilier, véhicules, terrains, ordinateurs, construction, agencements, installations…
    • Les immobilisations financières : dépôts et cautions, prises de participation dans d’autres sociétés… Ils sont en général hors taxes (H.T) sauf si l’entreprise ne peut pas récupérer la TVA. Il faut exclure les « petits équipements » dont la valeur est de moins 500 euros HT. Ils seront à mettre dans le compte de résultat du premier exercice.
  •  Le Besoin en fonds de roulement (BFR) : pour commercialiser un produit, il faut en acquérir un stock. Ensuite, les clients demandent parfois de payer plus tard ce qui constitue une « créance client ». De la même manière les fournisseurs peuvent être payés parfois plus tard, ce qui constitue une « dette fournisseurs » On comprend bien que tant que le client n’a pas payé, il s’agira pour l’entreprise d’assumer l’écart.
    La formule du Besoin en fonds de roulement (BFR) est :
    BFR = Stocks moyens + les encours moyens de créances sur les clients – les encours moyens de dettes à l’égard des fournisseurs.

2/ Les ressources durables

On distingue souvent : 

  • Les apports personnels des différents associés : capital social et comptes-courants d’associés
  • Les apports en compléments : subvention, primes, emprunts à moyen ou long terme

L’équilibre à obtenir

Si les besoins durables restent supérieurs aux durables, il faudra combler cette différence par un apport externe. Pour obtenir cet équilibre on pourra penser au financement bancaire, aux prêts d’honneur ou au crédit-bail pour financer une partie des investissements.

Attention : la banque ne finance en général que 70% du prix HT des investissements corporels. Il faudra donc exclure le Besoin en fonds de roulement (BFR) et les investissements incorporels sauf le fonds de commerce.

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