Les sondages mettent en exergue depuis la crise sanitaire le fait que les salariés attachent une importance primordiale à la santé et au bien-être. Aucune entreprise ne peut en faire l’impasse. Alors comment faire et comment mettre en place les outils nécessaires afin de rassurer vos salariés ?
Comment choisir le matériel ?
Le choix ne peut se faire selon ses propres conceptions mais doit tenir compte de l’expérience et des connaissances médicales. C’est pourquoi, il est recommandé de faire appel au médecin du travail afin de valider la démarche. Certains matériels ont particulièrement fait l’objet de discussions et notamment le défibrillateur.
Pourquoi s’équiper d’un défibrillateur ? Il est devenu évident que parmi les appareils médicaux le défibrillateur est essentiel dans le cas d’une urgence cardiaque.
On le sait le nombre d’AVC est croissant aussi bien chez les femmes que chez les hommes et pour que le malade puisse s’en sortir sans séquelles irréversibles le défibrillateur joue un rôle dont tout le monde reconnaît l’utilité. Le défibrillateur permet de détecter les arythmies mais également d’intervenir rapidement en délivrant des chocs ou impulsions afin de rétablir le rythme cardiaque à une vitesse normale. La réduction relative de mortalité grâce au défibrillateur a été de 31 %, ce qui se traduit par un allongement moyen de la vie de 2,7 mois sur 3 ans de suivi.
Des obligations pour l’employeur
Selon la direction de l’information légale et administrative (Premier ministre) sur son site « l’employeur doit veiller à la santé et à la sécurité de ses travailleurs en mettant en place des actions de prévention, d’information et de formation. ». Les risques professionnels sur chaque poste de travail doivent être consignés notamment dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) et sa responsabilité civile voire pénale peut être engagée. L’employeur est donc tenu de prendre des mesures assurant la sécurité physique et mentale des collaborateurs notamment sur les risques physiques liés à l’utilisation du matériel mais également psychosociaux (surcharge de travail, violence interne et/ou externe…)
Ne pas oublier le secourisme
Dans le cadre de son obligation générale d’assurer la sécurité des salariés l’employeur doit certes faire une évaluation des risques mais également pouvoir réaliser les soins d’urgence aux salariés. C’est la raison pour laquelle il doit définir les consignes d’intervention notamment en cas d’urgence médicale. Pour se faire aider, il peut se rapprocher d’un médecin du travail. Dans tous les cas, il doit définir les modalités d’intervention qui doivent être consignés et notamment l’accès à ceux-ci. Ainsi, l’employeur peut mettre en place, une trousse de premiers secours, facilement accessible.
Dans tous les cas, certains salariés doivent être formés au secourisme notamment dans le cas de travaux dangereux ou sur les chantiers 20 travailleurs au moins pendant plus de 15 jours. Il est aussi dans l’obligation d’afficher les consignes afin que qu’en cas de difficultés, les personnes puissent agir de la manière la plus efficace possible Il est bien évident que selon le domaine d’exercice de l’entreprise, les risques sont plus ou moins élevés et il faudra que le dirigeant en tienne compte en n’oubliant jamais que cela n’arrive pas qu’aux autres.
Selon le site du ministère de la santé et de la prévention, en France, chaque année, entre 40 000 et 50 000 personnes sont victimes d’une mort subite, faute d’avoir bénéficié au bon moment de l’intervention d’une personne qui aurait pu leur sauver la vie en pratiquant les gestes de premier secours et en utilisant un défibrillateur le temps que les équipes de secours et d’aide médicale d’urgence interviennent.