Selon une étude, menée par ABBYY en collaboration avec Sapio Research en mars 2022, auprès de 1 208 décideurs informatiques sur les investissements des entreprises dans des projets d’automatisation, un tiers des projets d’automatisation pour éviter les burnouts. Zoom sur les enseignements de l’étude.
Les principales activités automatisées.
La pandémie aura eu un impact significatif sur l’automatisation. Il faut dire qu’au cours des deux dernières années, 99% des décideurs IT ont décidé d’adopter des technologies d’automatisation, comme nous l’apprend cette étude. Si hier, les décideurs IT envisageaient les technologies d’automatisation sous le prisme de la rentabilité (économique ou technologique), il faut constater désormais que c’est une approche centrée sur les collaborateurs. Ce changement de mentalité se matérialise par une réduction des investissements dans l’automatisation robotisée des processus (RPA) alors qu’il y a une très forte montée de « l’Intelligent Document Processing (IDP) et des technologies d’automatisation des processus ». L’impossibilité de se rendre au bureau a probablement contribué au fait que 82% des entreprises françaises interrogées ont déployé avec succès des systèmes de Process Automation contre de 30% à 50% auparavant. Il peut paraître évident que la nécessité d’assurer la continuité du travail a fortement contribué à ce succès.
Les raisons qui les ont poussés à automatiser
Si les 200 décideurs informatiques en France, qui ont été consultés pour cette étude, ont réalisé ces investissements, c’était en effet d’abord pour « mieux préparer le travail à distance » puisque c’est la première raison invoquée (42%, vient ensuite le travail hybride pour 33% des cas. On comprendra aisément que les contraintes liées au travail à distance (au moins partiellement) ont représenté la première raison. Au même niveau que cette deuxième, vient cependant le fait de lutter contre le burnout des collaborateurs (33%) même s’ils expliquent pour 15% qu’il s’agissait d’une « pression exercée par les collaborateurs pour mettre en place le dispositif ». Une réalité qui se traduit par le fait que des employés insatisfaits n’hésitent plus à quitter leur entreprise et qui traduit l’importance de l’équilibre vie professionnelle/vie privée pour les salariés.
Les services priorisés
Ne nous le cachons pas, ces transformations n’ont pas pour but que de faire plaisir aux salariés puisque « 24% des décideurs informatiques l’ont fait pour obtenir un ROI maximal. Ce sont ainsi trois services qui sont principalement touchés : les services IT (41%), financiers (34%), opérationnels (20%). La priorité a, selon cette étude, de mettre en place l’Intelligent Document Processing (IDP) (30%) et le Process and Task Automatisation (33%) alors que la RPA (26%) est restée la technologie la moins mise en place ». Bien entendu, il a d’abord fallu aider les équipes qui en avaient le plus besoin (27%) même si 39% des répondants se sont révélés satisfaits puisqu’ils ont obtenu un ROI 2 fois supérieur à leur investissement, chiffre qu’il est monté à une espérance de 61% contre 50% qui espéraient augmenter l’efficacité et 40% la productivité. Désormais les revenus ne sont que la troisième priorité.
Les freins à la bonne mise en place
Selon les dirigeants, il faut se méfier des collaborateurs travaillant à distance et de ceux peu formés. En effet, les collaborateurs travaillant à distance (33%) et les collaborateurs peu formés (25%) représentent les deux principales causes d’échec des projets d’automatisation. Il s’agit donc de s’y prendre le plus en amont possible (par rapport à un nouveau confinement éventuel ou à la généralisation du télétravail ou hybride par exemple) pour éviter de vous retrouver en difficulté. Il faut comme tout changement qu’ils rencontrent l’adhésion et que les solutions proposées restent faciles à prendre en main et à utiliser. La formation du personnel joue donc un rôle particulier en la matière.
Un type de personnalité pour l’automatisation
Cette étude nous montre également que la typologie de personnalité (introvertis/extravertis) influe directement sur la réaction en cas d’échec de la mise en place. Ainsi, si 42% des dirigeants extravertis font appel à des experts externes, 42% des introvertis remplacent alors la technologie. L’échec se constate en tout cas rapidement dans ce cas puisque 50% des décideurs informatiques ont « décelé l’échec en trois mois ».