Avec la mise en place du télétravail, tout a été remis en question. Tout est dans le meilleur des mondes !!! Mais pour vivre dans ce meilleur des mondes, que déploient les managers et les dirigeants ? Quelles sont les impasses mais aussi quels sont les critères de réussite ?
La conscience que le bien-être au travail et la santé sont des critères gagnants aussi pour le collaborateur que pour l’entreprise demandent d’établir une analyse rigoureuse mais surtout de ne pas adopter de langue de bois.
Le baromètre des salariés par BVA-BPI group s’est attaché à étudier en profondeur la santé et le bien-être au travail des salariés français. Ce sondage a été réalisé du 6 au 10 février 2019 auprès d’un échantillon représentatif de 1006 salariés âgés de 15 ans et plus.
Il apparaîtrait que les salariés français soient satisfaits de leur équilibre vie perso/pro (68%) mais aussi de leurs relations au quotidien avec leurs managers directs (66%) et de leur qualité de vie au travail (66%). Cependant, si 74% des 50 ans et plus sont satisfaits de leur équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle, ils ne sont que 61% chez les 40-49 ans.
Or, seulement 15% des salariés constatent une implication de leur entreprise pour améliorer la qualité de vie au travail. Un résultat qui varie de 27% chez les cadres à 12% chez les moins de 30 ans et 8% chez les ouvriers. Cette différence devrait susciter une réflexion approfondie des managers et des ressources humaines car une non-implication se révèlera à terme porteur de conflits ou tout simplement de voir ses meilleurs collaborateurs quitter l’entreprise. Si l’on demande aux salariés de s’impliquer, il faut que l’entreprise fasse des efforts en retour et montre combien elle est soucieuse de son personnel.
Des difficultés de santé ? Le stress !
3 salariés sur 10 déclarent avoir rencontré des difficultés de santé liées à leur travail au cours des 12 derniers mois (28%), des difficultés qui touchent même 34% des ouvriers. 38% des salariés français ressentent souvent du stress au travail, un taux qui atteint 41% chez les salariés du tertiaire. Plus d’1/3 des salariés français estiment que leur charge de travail est trop élevée, et notamment 41% des 40-49 ans et 41% des salariés du public. Près d’1 salarié sur 2 (52%) a ressenti au cours des derniers mois une fatigue liée à une surcharge de tâches multiples qu’il ne réalisait pas auparavant. Le « burn-out » : un phénomène susceptible de toucher 6 salariés sur 10 (63%). 34% pensent pouvoir y faire face un jour, 12% craignent d’en vivre un prochainement et 17% en ont déjà été victimes.
Ces résultats sont éloquents. Le stress au travail est un facteur qui conduit au burn out et ignorer que la surcharge de travail sera dans un avenir plus ou moins proche une source de burn out c’est refuser de voir la réalité des collaborateurs. Le burn out, les salariés ont pu l’observer chez des proches, chez des collaborateurs et ils sont conscients qu’il est un facteur de destruction tant pour la personne que pour sa famille. Alors les ressources humaines doivent être conscientes et trouver des formes d’organisation pour ne pas conduire les collaborateurs à une impasse et donc l’entreprise.
Et le cadre de travail ?
70% des salariés se disent satisfaits de leur espace de travail mais la configuration de cet espace introduit de fortes disparités. Si 82% des salariés travaillant dans un bureau sont satisfaits de leur espace de travail, ils ne sont que 57% chez les salariés en open space.
Mais aussi les relations humaines
La reconnaissance de son travail (54%), les relations avec ses collègues (52%) ou sa hiérarchie (47%) et l’environnement de travail (44%) : fondements de la qualité de vie au travail pour les salariés. C’est un facteur clef, on ne l’aura jamais assez écrit le facteur humain est la base du bien-être et de la santé des collaborateurs. C’est donc la remise en question du dirigeant et de ses manières de faire qui sera source d’une croissance pérenne et qui lui attirera les meilleurs talents.