Qui aurait cru que ce simple professeur d’anglais deviendrait multimilliardaire et star asiatique de l’e-commerce en Chine avec ses sites de vente en ligne B to B et B to C Alibaba et Taobao ? Personne, à part lui peut-être. Et sa devise, « Tout est possible si l’on travaille dur », en est peut-être la raison.
Né en 1964 dans une modeste famille de musiciens-chanteurs de la ville d’Hangzhou en Chine, Yun [son prénom d’origine] alias Jack Ma n’était pas vraiment destiné à l’entrepreneuriat. Il échoue par deux fois à l’entrée de l’université d’Hanghzou dont il sort finalement avec une licence d’anglais en 1988. Mais la série des déconvenues se poursuit : dix recalages au concours de l’université américaine d’Harvard, échec au concours de l’école de police, refus dans divers jobs d’hôtelier en raison de sa petite taille. Il arrive finalement à décrocher un poste de professeur d’anglais dans un institut d’électronique d’Hangzhou en 1990. Il y enseigne durant cinq ans et fait ses premiers pas d’entrepreneur en lançant une agence de traduction en 1994.
L’état chinois lui propose en 1995 d’accompagner une délégation d’officiels en tant qu’interprète à Seattle, aux États-Unis. Ce voyage sera initiatique pour M. Ma qui y découvre le potentiel d’Internet. Convaincu que la Chine ne peut se passer de cet outil, il lance à son retour le site web Chinapages, une sorte de « pages jaunes » en ligne qui ne rencontrera pas le succès escompté et qu’il abandonne en 1997.
Persévérant comme à son habitude, il revient à la charge en 1999 et crée Alibaba, une plateforme web proposant de mettre en relation des millions de TPE/PME chinoises avec des fournisseurs de matériels et de matières premières adaptés. Le succès est immédiat et quatre ans après, l’entrepreneur récidive en lançant Taobao, qui deviendra le site numéro 1 de e-commerce B to C en Chine.
Au-delà de sa success story économique, Jack Ma tient sa célébrité d’une personnalité iconoclaste dans le business. Si certains le comparent à Steve Jobs et à Bill Gates, lui se sent plutôt des affinités avec le héros de cinéma Forrest Gump.
Anti bling bling, toujours adepte de pêche et d’arts martiaux, fan de rock, Jack Ma a fait plusieurs apparitions médiatiques insolites. Comme lorsqu’il est apparu déguisé en punk pour célébrer les dix ans d’Alibaba en 2009. à l’instar du PDG de Virgin Richard Branson, il semble lui aussi se reconnaître dans ce credo : être sérieux dans le business sans se prendre au sérieux…même avec près de 30 milliards de dollars sur son compte en banque !