Parcours de Beya Zerguine, fondatrice de « Beya conseille, Recrutement et Transition professionnelle »
En parallèle de sa formation universitaire en gestion des entreprises option Management et Commerce, Beya Zerguine travaille comme hôtesse de caisse dans une grande surface pour financer ses études. Cet événement marquant lui fait découvrir l’univers des ressources humaines en étant sollicitée par un de ses supérieurs sur un projet visant à améliorer les conditions des salariés en caisse, leur planning et la cohésion de l’équipe. « C’est comme ça que cela a commencé … » explique la jeune femme, qui, après sa maîtrise, va travailler 13 ans en agences d’intérim (Adia, Adecco, Crit intérim…).
Pourtant, depuis les bancs de l’université, Beya le sait. Elle n’est pas faite pour le salariat et rêve de pouvoir organiser seule son propre planning.
Elle mûrit depuis les années 2000 le projet de créer son entreprise et, en tant qu’autodidacte, utilise les contrats de travail qu’elle obtient, pour se former à des postes qu’elle ne maîtrise pas, comme le commercial. Elle décide de faire du télémarketing et de la gestion de grands comptes avant de postuler chez Randstad pour s’occuper du recrutement. En 2008, alors que l’année est morose et les résultats médiocres pour l’ensemble du groupe, Beya obtient d’excellents résultats : +11 % seule par rapport à l’objectif à réaliser sur l’année par binôme ! En 2009, elle profite d’un plan social pour quitter volontairement la société et avec des fonds propres, monte son auto-entreprise.
En créant « Beya conseille, Recrutement et Transitio professionnelle », la jeune entrepreneure devient consultante indépendante, avec une liberté de mouvement et de planning élevée. Conseillère en technique de recherche d’emploi, elle anime des sessions organisées par le Pôle Emploi. C’est à cette occasion qu’elle est touchée par l’état « dépressif » des participants. Une raison qu’elle lie au manque de connaissance de sa propre personnalité. « La société nous impose des codes qui automatiquement nous formatent… Il faut écrire un CV suivant telles normes, serrer la main de cette manière, s’habiller comme ceci. Au final, les personnes ne réfléchissent plus en termes d’individualité et se cachent à eux-mêmes leur potentiel » analyse la jeune femme que l’expérience a forgée.
Aujourd’hui, si Beya a un regret, c’est de ne pas s’être lancée plus tôt.
En 2013, elle décide de changer de statut. Elle ferme son auto-entreprise et décide de réorienter et développer son activité. Elle transforme sa société en cabinet, avec pour cadre juridique, l’association. Son objectif est l’accompagnement, que ce soit des personnes sans emploi, des porteurs de projets, des entrepreneurs en recrutement, pour que chacun puisse cibler ses valeurs et fasse correspondre ses motivations à sa personnalité.