Portrait d’Erwan Trotoux qui développe une solution qui permet de prétraiter et à terme de valoriser les déchets industriels graisseux. Une belle manière de s’engager pour la sauvegarde de l’environnement.
Certains entrepreneurs se réveillent un matin avec l’idée business du siècle. D’autres partent à l’étranger pour flairer les tendances du marché et ramener de nouveaux concepts. Erwan Trotoux, lui, a déniché son idée d’entreprise durant son premier job, au sein de la plateforme technologique GH2O du Lycée Agricole d’Albi. Le jeune homme découvre que les ingénieurs de la plateforme ont mis au point une solution de prétraitement des déchets graisseux issus de l’industrie. Une idée innovante, mais qui n’a pas pour vocation d’être commercialisée par cette structure. C’est le déclic : Erwan Trotoux, qui se verrait bien entrepreneur, demande l’autorisation de développer et commercialiser l’idée. Quelques mois plus tard, l’entrepreneur profite de sa nouvelle situation de demandeur d’emploi pour commencer à travailler à plein temps sur le projet Sapoval.
Un projet bien accompagné
Le jeune chef d’entreprise intègre alors l’incubateur de l’école des Mines d’Albi, puis, quelques mois après, gagne le concours de création d’entreprise Le Phare qui lui ouvre les portes de la « couveuse innovation » de l’albigeois. Aujourd’hui, il se concentre, aidé par des étudiants de l’école des Mines, sur la création de sa première unité industrielle de traitement de ces déchets par saponification (transformation en savon biodégradable). La deuxième étape du projet sera concentrée sur la recherche et le développement de solutions pour valoriser ses savons. Une des pistes : les transformer en lubrifiants industriels.
Prêt d’honneur puis levée de fonds
Pour développer sa solution ambitieuse, Erwan Trotoux n’a pour l’instant dépensé rien d’autre que quelques économies et une bonne dose d’huile de coude ! Il cherche maintenant à bénéficier d’un prêt d’honneur ainsi qu’un prêt bancaire adossé à un prêt auprès d’une agence de développement économique pour permettre le démarrage de la structure. Il espère également pouvoir à moyen terme faire une levée de fonds d’environ 150 000 euros. Erwan Trotoux n’en est qu’au démarrage de son projet. Mais il se prend parfois à rêver voir un jour des dizaines de camions Sapoval sillonner la région, voire le pays !