Être visionnaire certes mais une boussole est nécessaire dans le pilotage d’une entreprise. Il existe aussi une grande différence entre l’impression qui est subjective et la réalité. Parfois, l’entrepreneur s’attache à un détail au lieu d’analyser avec des indicateurs fiables la santé des différents secteurs de l’entreprise et de leurs influences réciproques et de leurs conséquences en termes par exemple de motivation des collaborateurs .Des études récentes ont dévoilé que plus de 20% des entreprises ignorent l’indicateur d’absentéisme et ne le relient jamais à la défaillance de leur entreprise. Pourtant, il s’agit là d’un indicateur qu’il faut impérativement contrôler dans une start-up. Quels sont donc les indicateurs essentiels et quels sont les indicateurs facultatifs ?
Les indicateurs essentiels à surveiller
Les indicateurs importants qu’une start-up doit contrôler sont les données relatives à l’entreprise. Pour devenir utiles, ces éléments doivent être transformés en informations indispensables pour prendre les décisions adéquates pour la croissance de l’entreprise. En voici donc les plus importantes d’entre elles :
-Indicateurs financiers : Le dirigeant doit comprendre le bilan (tableau de financements, annexes comptables, soldes de gestion) de sa start-up et le traduire en informations utiles pour la gestion de l’entreprise au quotidien. Les indicateurs financiers englobent le seuil de rentabilité, la rotation de stock, le cycle d’exploitation, etc.
-Indicateurs commerciaux : Les indicateurs commerciaux à contrôler se traduisent en chiffre d’affaires pour chaque activité commerciale : chiffre d’affaires par client, par activité (ou famille de produits), etc. Sans oublier le nombre de devis non finalisés ainsi que le nombre de litiges.
-Indicateurs de ressources humaines : Il s’agit là des défaillances et de dépenses inattendues en termes d’employés, à savoir le taux d’absentéisme et de retards, le nombre d’accidents de travail. Ajoutons aussi les frais liés à la sous-traitance.
-Indicateurs de productivité : Loin d’être exhaustive, la liste des indicateurs de productivité comprend la contribution à la marge, le coût de production et la capacité de production qu’il s’agisse de production utilisée ou non utilisée.
Même si le dirigeant doit contrôler tous ces indicateurs, il gagnera à procéder par priorité en sélectionnant l’indicateur le plus pertinent pour sa situation. Par exemple, dans une situation financièrement difficile, il faudra se concentrer sur les indicateurs financiers (besoin de fond de roulement, délais de paiement). Par contre, dans une situation plus aisée, les indicateurs de productivité sont prioritaires (prix de revient horaire, hebdomadaire ou annuel).
Les indicateurs facultatifs
Si les indicateurs précédemment cités indiquent, de manière efficace, la situation réelle d’une start-up, ceux qui suivent ne peuvent pas être pris à la lettre :
-la conformité au « model business » : Même s’il faut élaborer un plan business exhaustif au début de votre projet, il serait totalement réducteur de vouloir s’y plier à tout prix. Si vous faites quelques écarts, cela ne signifie pas nécessairement que vous avez fait fausse route.
-le nombre de visites que vous avez sur votre site : Il est vrai que le nombre de visites donne une idée de la notoriété de votre start-up. Néanmoins, ne vous fiez jamais uniquement à ce chiffre pour mesurer la portée marketing de votre business.
-les résultats de la phase de développement : Cet indicateur correspond à une phase instable du développement de votre start-up. Seule la phase de maturité peut représenter un réel point de référence pour mesurer la réussite d’une start-up. Beaucoup d’entreprises changent de plan marketing au cours de la phase de croissance. Alors que le projet n’a pas encore pris sa forme finale et définitive et qu’il est encore dans une phase évolutive.
La focalisation sur les indicateurs dits « facultatifs » éloigne le dirigeant de l’essentiel. Gardez alors en tête que le réel intérêt d’un indicateur, c’est de définir un objectif bien précis dans l’intérêt de l’entreprise.