Depuis la crise de 2008, le secteur immobilier traditionnel peine à retrouver sa stabilité avec l’effondrement des prix des logements. Tandis que les indicateurs économiques pointent dans le rouge, les start-up misent sur le bâtiment qui représente 8% du PIB français, en proposant de nouveaux concepts et sources de financements. Est-ce une nouvelle organisation de la filière immobilière ou la panacée contre la crise ? Focus.
Banques frileuses et investisseurs encore prudents
Après la flambée des prix des années 2000, le secteur immobilier a connu une phase de « moins bien », notamment avec une chute de 0,6 % au deuxième trimestre 2015, selon les chiffres des Indices Notaires-INSEE. Selon les statistiques du Guide du Crédit, les taux fixes de crédits immobiliers augmentent actuellement de 0,05 à 0,15 %, ce qui témoigne de la frilosité des banques vis-à-vis d’une certaine catégorie d’investisseurs.
Certes, la loi Pinel a encouragé quelques transactions immobilières et autres investissements dans ce secteur d’activité, mais les réductions de 21 % de crédit d’impôts n’ont concerné que les logements neufs et labellisés BBC, dans le cadre de la réglementation thermique.
Le courtage comme solution de financement ?
Mais malgré ces statistiques, le choix premier d’investissement des français reste l’immobilier car il représente une valeur sûre pour la retraite et un patrimoine non négligeable en temps de crise. En France, les particuliers passent de plus en plus par des services de courtage en immobilier, parce qu’ils ont essuyé un refus de crédits immobiliers de leur banquier ou que les taux d’emprunts sont trop élevés. D’une manière générale, la profession reste globalement peu sollicitée, notamment faute de communication concernant les avantages du courtage ainsi que sur l’estimation d’un crédit.
La révolution immobilière est d’abord numérique
D’une manière générale, le secteur de l’immobilier connaît une profonde mutation depuis la crise et ce sont de véritables filières qui s’organisent autour du bâtiment. L’arrivée d’Internet a notamment bouleversé le secteur et a favorisé l’émergence de solutions novatrices. Les réseaux se sont multipliés pour informer, communiquer, partager et faire évoluer les tendances et les mentalités.
Un secteur porteur pour de nombreuses start-up
De nombreuses start-up immobilières proposent désormais les solutions qui entendent révolutionner le marché. Il s’agit, d’une part, des plateformes de financement participatif spécialisées telles que Homunity, Canberra immo… qui offrent aux entreprises et particuliers qui ne souhaitent pas faire appel à une banque, la possibilité d’investir dans un projet fédérateur, tout en bénéficiant de prêts limités à 1 millions d’euros pour le porteur de projet. Les sommes investies par les prêteurs ne peuvent dépasser 4000 euros par projet sans intérêts et 1000 euros par projet avec intérêts.
D’autres start-up telles que Ikimo9, spécialiste de la vente de logements neufs en France, jouent un rôle d’interface efficace entre promoteurs et acheteurs. Elles permettent de stimuler et d’encourager les transactions immobilières des nouveaux logements plus écologiques, dotés d’équipements modernes et confortables. Certaines start-up immobilières sont à l’origine de l’application en France de la fameuse maquette numérique du bâtiment, plus connue sous l’appellation de BIM (building information modeling). Il s’agit d’une banque de données numériques en 3D partagées avec les acteurs du bâtiment.
Selon de récentes études, l’immobilier resterait aujourd’hui le deuxième domaine de recherche des internautes. L’influence positive des nouvelles start-up de l’écosystème immobilier devrait certainement améliorer la santé du secteur et fortifier le positionnement des nouvelles entreprises qui se lancent dans le domaine.