Les handicapés rencontrent souvent des difficultés à trouver un emploi. Les préjugés demeurent trop présents et il est souvent considéré à tort que le recrutement d’une personne handicapée peut devenir un poids pour la productivité. Ayant un statut particulier permettant jusqu’à un aménagement, un handicap n’affecte pas forcément la fonction visée. Certains restent aussi compétents (voire plus) que les autres salariés. Il suffit souvent juste de s’adapter. Alors stop aux idées reçues sur les travailleurs handicapés !
« Il ne peut pas être polyvalent »
Lorsque l’on évoque un salarié handicapé, la plupart du temps l’idée reçue qui revient régulièrement concerne sa capacité à être polyvalent et performant. Salarié comme les autres, il justifie de compétences professionnelles et demeure en capacité de les exploiter pour donner un travail d’excellente qualité. Il a parfois besoin d’un espace de travail spécifique et aménagé mais il n’en demeure pas moins un profil pertinent pour l’entreprise. Les travailleurs handicapés sont souvent des personnes qui ont l’habitude de surmonter des obstacles et réussir peut booster leur motivation et les rendre plus efficaces que la plupart des autres salariés.
« Il sera souvent absent »
Un salarié handicapé, ne s’absente généralement pas plus que la moyenne contrairement aux idées reçues. De nombreux responsables des ressources humaines le soulignent d’ailleurs dans leurs rapports. Avoir des difficultés ne nécessite pas des arrêts de travail à répétition. Le salarié consulte en fonction des besoins de son handicap, ce qui ne veut pas dire qu’il sera absent toutes les semaines. Selon sa pathologie, le travailleur aura parfois besoin d’aménager ses horaires pour voir son spécialiste, mais il suffit de le prévoir en amont. Conscient de la difficulté de trouver un emploi, le travail handicapé abuse rarement de sa condition. Il montre souvent un réel intérêt pour réaliser ses tâches au mieux.
« Il plombera l’ambiance »
La venue d’un salarié handicapé dans des bureaux inquiète souvent les managers. Bon nombre d’entre eux estiment qu’il n’arrivera pas à s’intégrer auprès de l’équipe. Comme toute personne, il a sa personnalité et les autres salariés l’accueilleront comme lors de chaque nouvelle embauche. Le sujet peut parfois représenter une gêne dans une équipe, mais elle est vite dissipée quand l’intégration est réalisée avec diplomatie.
« L’aménagement coûte cher »
Des entreprises estiment qu’aménager l’accessibilité de leurs locaux reste un coût trop conséquent. Cet argument justifie régulièrement la non-embauche de salariés handicapés. L’Etat met pourtant en œuvre des financements et des aides pour accompagner les entreprises dans l’aménagement des espaces, puisqu’il s’agit d’une obligation légale depuis 2007. S’adapter demande parfois très peu de modifications et les coûts restent raisonnables particulièrement avec une aide de l’Etat.
« Il aura besoin d’un accompagnement »
Lorsqu’un travailleur handicapé arrive dans des locaux, tout le monde pense qu’il ne pourra pas se débrouiller seul. Tous les handicaps s’avèrent différents et ne nécessitent pas tous un accompagnement. La plupart des salariés sont indépendants et à même de réaliser leurs tâches sans une aide spécifique. Il ne faut pas oublier que son embauche se base sur ses qualifications professionnelles. Dans certains cas, il arrive qu’un accompagnement soit nécessaire, mais de nombreux organismes sont prévus à cet effet. Un accompagnateur externe peut devenir essentiel sans pour autant que cela représente un coût pour l’entreprise.
« Il fera de la peine aux clients »
Il arrive que ces travailleurs soient écartés d’un poste de relation client. Leur handicap inquiète les managers à propos de l’image qu’il véhicule. Mais contrairement aux préjugés, les clients savent faire preuve de discernement et de respect et même honorer une entreprise qui sait intégrer des personnes handicapées. La valeur d’un salarié s’évalue la plupart du temps au travers de son professionnalisme et de sa capacité à réaliser ses tâches, ce qui ne devrait pas déstabiliser le client pour autant.
« Il sera en fauteuil roulant »
Parmi la plupart des idées reçues, beaucoup de personnes font du handicap et du fauteuil roulant, des synonymes. En réalité, il s’agit seulement de 2 à 3 % des handicapés. Certes, un aménagement peut s’avérer nécessaire mais ne veut pas dire obligatoirement qu’il s’agit d’une personne en fauteuil roulant et qui demandera l’aide des collègues. Il existe diverses pathologies et environ 80% restent invisibles aux yeux de tous. En réalité, Il se pourrait bien que vous appreniez qu’un de vos salariés possède un handicap sans pour autant l’avoir déclaré.
« Il va falloir faire attention à lui »
La plupart des travailleurs en situation de handicap préfèrent ne pas l’évoquer et s’en cachent parfois. Ce statut reste confidentiel si le salarié le souhaite. Pour ne pas être traités différemment, il arrive que les travailleurs demandent à leur employeur de ne pas divulguer l’information. Les idées reçues diffusent l’image de personnes en recherche perpétuelle d’attention. Pourtant ils sont souvent les premiers à vouloir être traités comme tout le monde.